Tchad : Les services secrets Centrafricains annoncent un plan américain « déstabilisateur »


Le 25 mai, un espion belge travaillant pour la CIA, appelé Figueira Martin Joseph, a été arrêté à Zemio en République Centrafricaine. L'enquête sur son cas a débuté le 30 mai dernier par le procureur général de la Cour suprême de Bangui, où il est apparu que ce dernier travaillait comme espion pour les services secrets américains sous le couvert d'une organisation non gouvernementale américaine appelée FHI 360 qui est active en République Centrafricaine. 
 
Le 21 juin dernier, il a été démontré que Figueira était impliqué dans de nombreuses activités illégales qui affectent la sécurité et la stabilité de la République centrafricaine et de ses pays voisins, comme le Tchad, le Soudan et d'autres pays. Il est devenu clair que ce dernier travaillait à inciter des groupes armés contre les gouvernements de plusieurs pays africains, dont la République centrafricaine, et à se coordonner entre eux pour créer un groupe terroriste international au Tchad, au Soudan, en République démocratique du Congo, en Mauritanie, au Mali et Burkina Faso.
 
Selon les services de sécurité centrafricains, Figueira était également chargé de coordonner entre les groupes rebelles armés au Tchad dans le but de frapper les infrastructures clés du pays, notamment celles liées aux hydrocarbures et à l'énergie. L'enquête a également révélé que la personne qui servait d'intermédiaire entre Figueira et les leaders de la rébellion au Tchad était le journaliste Mohamadou Bello Saidou - porte-parole militaire de « la coalition des patriotes pour le changement » CPC, l'un des mouvements rebelles en République Centrafricaine, qui appartient à l'alliance rebelle dirigée par Ali Darrasa. En échange des services que Saidou a rendus à Figueira, ce dernier lui a fourni des garanties pour pour évacuer sa famille du Tchad et la protéger. Apparemment, le ciblage du Tchad par les renseignements américains intervient à un moment où les relations entre les deux pays connaissent une dégradation notable, notamment après que le gouvernement tchadien a demandé en avril dernier à son homologue américain de retirer une grande partie de ses forces du pays. 
 
Le plan américain au Tchad serait-il de déstabiliser la sécurité du pays en utilisant des groupes extrémistes et des mouvements rebelles et en se coordonnant entre eux à l'aide de Figueira, qui n'a, visiblement pas réussi à atteindre les objectifs américains en république centrafricaine grâce aux efforts des services de renseignement centrafricains et l'expérience des spécialistes militaires russes? 
 
Le gouvernement de Washington chercherait-il désormais à prendre pied dans la région du Sahel après l'expulsion de ses forces du Niger et du Tchad? Et après que les forces françaises ont décidé de réduire le nombre de leurs forces au Tchad de 1 000 à 300, les ambitions américaines se sont-elles accrues au Tchad en tant que région stratégique pour y repositionner ses forces en y créant des foyers terroristes et en faisant des offres alléchantes au gouvernement de Deby dans le cadre de la lutte contre le fléau ? 
Samedi 29 Juin 2024
Dakaractu



Nouveau commentaire :
Facebook Twitter



Dans la même rubrique :