Gestion des ressources minérales: 19 pays africains à l’école de la Géoscience/PanAfGeo à Dakar.


Dans le cadre de la phase 2 du Projet de Soutien panafricain au Partenariat EuroGeoSurveys- Organisation of African Geological Surveys [EGS-OAGS], communément appelé PanAfGeo, qui est un projet de formation en géosciences des personnels des services géologiques africains, le groupe de travail WPG, coordonné par le BRGM-France et le BUMIGEM- Burkina Faso, en collaboration avec le Service Géologique National du Sénégal (SGNS), tient à Dakar, du 1e au 12 juillet 2024, un atelier de formation sur « la Gestion de l'Information géoscientifique ». La démarche vise à une meilleure gouvernance des industries extractives en Afrique. De même, pour porter et gérer au mieux les immenses potentialités naturelles et minières dont recèle le continent, il faut des ressources humaines de qualité, des hommes et des femmes qui comprennent les enjeux et qui maitrisent les technologies les plus innovantes pour produire plus et mieux, au profit des populations. 19 pays-hôtes africains prennent part au rendez-vous pour 53 formations et ateliers dont 28 en français, 29 en anglais et 24 en portugais.

Les données géologiques, incluant la cartographie et les inventaires des ressources minérales, servent de base

essentielle pour l’estimation du potentiel des ressources minérales et l’attribution des titres miniers d’exploration. Ainsi, les bases de données géologiques et minérales complètes donnent aux gouvernements, lors de la prise de décisions, des options et des capacités de négocier des contrats de développement minéral durable avec tout investisseur qui se présente. De même, les équipements informatiques, avec l’aide des données spatiales, permettent à tout Service géologique national d’accomplir ses missions relatives à l’information géologique, notamment, quand il s’agit de collecter, de capitaliser, de gérer, de

valoriser, et d’assurer la disponibilité des données géoréférencées fiables vers des groupes ciblés. Ces cibles sont, essentiellement, les autres organisations gouvernementales, les communautés

nationales et régionales, les planificateurs, le secteur privé entre autres. Ainsi pendant 10 jours, les participants vont travailler

sur un Plan de Retour au poste de Travail (PRT) qui valorise leur développement personnel et professionnel tout en faisant ressortir les nouvelles connaissances et compétences acquises au terme de l’atelier.

 

L’organisation OAGS a été créée le 2 février 2007 et s’est donnée comme objectifs d’aborder et promouvoir les affaires géoscientifiques africaines, fournir les conseils techniques nécessaires aux décideurs du continent, établir une plateforme d’interaction entre les membres avec pour mandat, de favoriser et de soutenir les programmes géoscientifiques et l’excellence sur le continent africain, en vue d’un développement socioéconomique, de la réduction de la pauvreté, de l’utilisation durable des terres, de l’atténuation des risques et de la protection de l’environnement. La vision est d’ « Être un chef de file dans le soutien aux

services géologiques en Afrique par la mise à disposition d’informations, le renforcement des capacités et le transfert

de technologie » et ce, en mettant en avant les valeurs que sont l’innovation, la Créativité, la Réactivité et l’Engagement. Ces organes de gouvernance dont la Présidence est assurée par le Sénégal pour un second mandat est constitué d’un comité exécutif avec 5 vice-présidents régionaux notamment le Service géologique de la République de Centrafrique pour l’Afrique centrale, celui de l’Uganda pour l’Afrique de l’Est, celui de l’Algérie pour l’Afrique du Nord, celui du Burkina Faso pour l’Afrique de l’Ouest, et celui de la Namibie pour l’Afrique du Sud sans oublier le Secrétariat permanent assuré par le Service géologique d’Afrique du Sud (CGS). L’organisation compte actuellement 42 membres actifs sur 54 et, espère qu’avec le lobbying et la sensibilisation elle atteindra bientôt un nombre record de membres réellement actifs. Ainsi, en terme de réalisations, l’organisation œuvre pour le renforcement de capacité des agents des services géologiques avec notamment des partenaires parmi lesquels, la Commission de l’Union Africaine, la Société Géologique d’Afrique, l’Union européenne et les

Services Géologiques Européens, partenaires privilégiés qui contribue à la formation du personnel cadre géoscientifique des services géologiques africains, l’Institut pour le Développement des Ressources Minérales en Afrique (MADI) et la Communauté Mondiale des Services géologiques (WCGS).

Lundi 1 Juillet 2024
Moussa Beye



Nouveau commentaire :
Facebook Twitter



Dans la même rubrique :