Le bras de fer continue à Dakar entre Abdoulaye Wade et la société civile. Échaudé par l'engagement de la Raddho contre un troisième mandat de "Gorgui", la présidence du Sénégal entend retirer à l'ONG son statut d'observateur électoral.
La Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) est-elle partisane parce qu’elle critique le pouvoir et entend faire respecter une certaine interprétation de la Constitution ? La présidence sénégalaise répond par l’affirmative, et entend par conséquent entraver la participation de l’ONG à l’observation de la présidentielle sénégalaise de février prochain.
« La Raddho mène un combat contre le pouvoir d'un côté et de l'autre dit : "Je veux être observateur", c'est inacceptable », a déclaré mardi Serigne Mbacké Ndiaye, porte-parole de Abdoulaye Wade. Qui ajoute : « Il est hors de question que la Raddho soit observateur. (…) Il faut que les règles du jeu soient respectées et il faut des gens neutres pour assurer la supervision du scrutin ».
Il faut dire que le président de la Radho, Alioune Tine, est à la pointe du combat mené contre un troisième mandat de Wade, 85 ans, au pouvoir depuis 2000. Et il est d’autant plus exposé qu’il est également porte-parole du Mouvement du 23 juin (M23), qui regroupe une soixantaine de partis et d'ONG.
Menaces de manifestations
Leur objectif : faire échouer une candidature de Wade à la présidentielle, qu’ils jugent anticonstitutionnelle. Ils ont donné à Wade un ultimatum, fixé à fin octobre, pour qu’il renonce à concourir. La légitimité de son éventuelle participation à la présidentielle doit être tranchée en janvier 2012 par le Conseil constitutionnel.
S’il n’obtient pas satisfaction, le M23 menace de multiplier les manifestations de rue. « On ne peut pas retirer une candidature qui n'a pas encore été déposée » au Conseil constitutionnel, a répondu le porte-parole de la présidence. « Le président de la République est garant de l'ordre et de la sécurité et aucune perturbation ne sera tolérée », a-t-il affirmé.
De son côté, Alioune Tine estime que « ni la présidence ni personne ne peut nous dire que nous n'avons pas le droit d'observer les élections, les partis politiques, les organisations de la société civile observent les élections. (…) Nous avons un président de la République qui viole la Constitution, qu'est-ce qu'il faut faire quand on est une organisation de la société civile ? Fermer les yeux ? Nous ne sommes pas du genre à fermer les yeux », a-t-il martelé. Non sans ajouter malicieusement : « Nous avons commencé à observer les élections en disant (au président) vous n'avez pas le droit de vous présenter ».
(Avec AFP)
La Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho) est-elle partisane parce qu’elle critique le pouvoir et entend faire respecter une certaine interprétation de la Constitution ? La présidence sénégalaise répond par l’affirmative, et entend par conséquent entraver la participation de l’ONG à l’observation de la présidentielle sénégalaise de février prochain.
« La Raddho mène un combat contre le pouvoir d'un côté et de l'autre dit : "Je veux être observateur", c'est inacceptable », a déclaré mardi Serigne Mbacké Ndiaye, porte-parole de Abdoulaye Wade. Qui ajoute : « Il est hors de question que la Raddho soit observateur. (…) Il faut que les règles du jeu soient respectées et il faut des gens neutres pour assurer la supervision du scrutin ».
Il faut dire que le président de la Radho, Alioune Tine, est à la pointe du combat mené contre un troisième mandat de Wade, 85 ans, au pouvoir depuis 2000. Et il est d’autant plus exposé qu’il est également porte-parole du Mouvement du 23 juin (M23), qui regroupe une soixantaine de partis et d'ONG.
Menaces de manifestations
Leur objectif : faire échouer une candidature de Wade à la présidentielle, qu’ils jugent anticonstitutionnelle. Ils ont donné à Wade un ultimatum, fixé à fin octobre, pour qu’il renonce à concourir. La légitimité de son éventuelle participation à la présidentielle doit être tranchée en janvier 2012 par le Conseil constitutionnel.
S’il n’obtient pas satisfaction, le M23 menace de multiplier les manifestations de rue. « On ne peut pas retirer une candidature qui n'a pas encore été déposée » au Conseil constitutionnel, a répondu le porte-parole de la présidence. « Le président de la République est garant de l'ordre et de la sécurité et aucune perturbation ne sera tolérée », a-t-il affirmé.
De son côté, Alioune Tine estime que « ni la présidence ni personne ne peut nous dire que nous n'avons pas le droit d'observer les élections, les partis politiques, les organisations de la société civile observent les élections. (…) Nous avons un président de la République qui viole la Constitution, qu'est-ce qu'il faut faire quand on est une organisation de la société civile ? Fermer les yeux ? Nous ne sommes pas du genre à fermer les yeux », a-t-il martelé. Non sans ajouter malicieusement : « Nous avons commencé à observer les élections en disant (au président) vous n'avez pas le droit de vous présenter ».
(Avec AFP)
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