Une décision de justice, favorable à Bara Tall, empêche à l’Etat de reconstruire la route Fatick-Kaloack, au cœur d’un différend qui oppose le régime libéral au Pdg du groupe Talix à qui l’Etat doit encore plusieurs milliards de francs sur des chantiers livrés.
Même s’il en a la volonté et les moyens financiers, l’Etat ne peut s’engager dans la réfection de la route Fatick-Kaolack. Le patron de Jean Lefebvre Sénégal, Bara Tall, a, en effet, obtenu une décision de justice qui interdit au gouvernement de reprendre ce tronçon. Le ministre en charge des infrastructures, Karim Wade, l’a révélé samedi lors du vote du budget de son département par l’Assemblée nationale. ‘La route Fatick-Kaolack est au cœur de nos préoccupations. Au moment où je vous parle, nous avons dans le budget (exercice en cours: Ndlr) le montant pour réaliser cette route. Ce qui se passe, c’est que Bara Tall de l’entreprise Jean Lefebvre Sénégal a réussi à avoir une décision de justice pour empêcher l’Etat de reconstruire la route. Ce qui est incroyable’, dixit le fils du président Wade. Qui signale qu’une entreprise, Eiffage, avait pourtant été déjà sélectionnée, par appel d’offre, pour réaliser les travaux.
S’inquiétant des difficultés que traversent les populations qui arpentent cette route pour joindre d’autres contrées du pays ou se rendre dans les pays frontaliers, le ministre en charge des infrastructures, en appelle ‘à l’esprit de construction’ pour dépasser cette situation préjudiciable pour l’économie nationale. ‘Il ne faut pas politiser le problème et polémiquer là-dessus. Ce qui est important, c’est les usagers. Chaque jour, chaque semaine, chaque mois, il y a des accidents avec des pertes en vies humaines et de nombreux blessés. Et cela ne peut pas continuer. Donc, il faut, à l’instar de ce qui se fait dans d’autres projets, que les travaux puissent se réaliser’, poursuit Karim Wade. Non sans indiquer que des démarches sont entreprises auprès de la justice pour essayer d’obtenir une autre décision afin de pouvoir réaliser les travaux. ‘Moi, je ne comprends pas l’attitude de Monsieur Bara Tall. Quand on réalise une maison ou une route, il peut y avoir des incidents et des problèmes de qualité. Cela nous est arrivé sur des projets routiers. Mais on s’assoit avec l’entreprise qui accepte de reprendre les travaux. Ce qui est important, c’est de pouvoir réaliser une route de qualité’, soutient-il.
Rappelons que Bara Tall a toujours soutenu avoir fait la route dans les conditions techniques voulues par le cahier des charges, en 2003. Il a même souligné avoir indiqué aux autorités que si la route était faite dans ces conditions, elle ne supporterait pas le trafic prévu pour y passer, mais que ces dernières ont passé outre ses recommandations et l’ont enjoint de la faire ainsi.
Mais avec la détérioration précoce de cette route et des relations entre l’entrepreneur et les pouvoirs publics, consécutive à l’affaire des chantiers de Thiès, le procès qui oppose l’Etat au président directeur général du groupe Talix ne finit pas de connaître des rebondissements. En 2009, un expert commis par le juge des référés pour évaluer le coût de la reconstruction de cette route, a évalué à 32 milliards le coût de cette reconstruction, soit presque quatre fois ce qu’elle avait coûté. Devant le refus du patron de Jean Lefebvre-Sénégal, qui a remporté plusieurs victoires sur l’Etat, une autre décision de justice l’astreignait d’une amende de 20 millions de francs par jour de retard.
Seyni DIOP
( WALF )
Même s’il en a la volonté et les moyens financiers, l’Etat ne peut s’engager dans la réfection de la route Fatick-Kaolack. Le patron de Jean Lefebvre Sénégal, Bara Tall, a, en effet, obtenu une décision de justice qui interdit au gouvernement de reprendre ce tronçon. Le ministre en charge des infrastructures, Karim Wade, l’a révélé samedi lors du vote du budget de son département par l’Assemblée nationale. ‘La route Fatick-Kaolack est au cœur de nos préoccupations. Au moment où je vous parle, nous avons dans le budget (exercice en cours: Ndlr) le montant pour réaliser cette route. Ce qui se passe, c’est que Bara Tall de l’entreprise Jean Lefebvre Sénégal a réussi à avoir une décision de justice pour empêcher l’Etat de reconstruire la route. Ce qui est incroyable’, dixit le fils du président Wade. Qui signale qu’une entreprise, Eiffage, avait pourtant été déjà sélectionnée, par appel d’offre, pour réaliser les travaux.
S’inquiétant des difficultés que traversent les populations qui arpentent cette route pour joindre d’autres contrées du pays ou se rendre dans les pays frontaliers, le ministre en charge des infrastructures, en appelle ‘à l’esprit de construction’ pour dépasser cette situation préjudiciable pour l’économie nationale. ‘Il ne faut pas politiser le problème et polémiquer là-dessus. Ce qui est important, c’est les usagers. Chaque jour, chaque semaine, chaque mois, il y a des accidents avec des pertes en vies humaines et de nombreux blessés. Et cela ne peut pas continuer. Donc, il faut, à l’instar de ce qui se fait dans d’autres projets, que les travaux puissent se réaliser’, poursuit Karim Wade. Non sans indiquer que des démarches sont entreprises auprès de la justice pour essayer d’obtenir une autre décision afin de pouvoir réaliser les travaux. ‘Moi, je ne comprends pas l’attitude de Monsieur Bara Tall. Quand on réalise une maison ou une route, il peut y avoir des incidents et des problèmes de qualité. Cela nous est arrivé sur des projets routiers. Mais on s’assoit avec l’entreprise qui accepte de reprendre les travaux. Ce qui est important, c’est de pouvoir réaliser une route de qualité’, soutient-il.
Rappelons que Bara Tall a toujours soutenu avoir fait la route dans les conditions techniques voulues par le cahier des charges, en 2003. Il a même souligné avoir indiqué aux autorités que si la route était faite dans ces conditions, elle ne supporterait pas le trafic prévu pour y passer, mais que ces dernières ont passé outre ses recommandations et l’ont enjoint de la faire ainsi.
Mais avec la détérioration précoce de cette route et des relations entre l’entrepreneur et les pouvoirs publics, consécutive à l’affaire des chantiers de Thiès, le procès qui oppose l’Etat au président directeur général du groupe Talix ne finit pas de connaître des rebondissements. En 2009, un expert commis par le juge des référés pour évaluer le coût de la reconstruction de cette route, a évalué à 32 milliards le coût de cette reconstruction, soit presque quatre fois ce qu’elle avait coûté. Devant le refus du patron de Jean Lefebvre-Sénégal, qui a remporté plusieurs victoires sur l’Etat, une autre décision de justice l’astreignait d’une amende de 20 millions de francs par jour de retard.
Seyni DIOP
( WALF )
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