Le magistrat Cheikh Tidiane Diallo n’est plus à la tête de la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP). Il a été relevé de ses fonctions hier, en Conseil des ministres, et remplacé par le lieutenant-colonel Daouda Diop.
L’ancien responsable de la division de la communication de la gendarmerie risque de ne pas être accueilli avec tous les honneurs, car sa nomination suscite déjà des grincements de dents chez les agents de l’administration pénitentiaire. Ils ne comprennent pas ce retour à la case départ opéré par le régime de Macky Sall. En effet, depuis son existence, l’administration pénitentiaire n’a été dirigée que par des personnes issues d’autres corps : police, gendarmerie et magistrature. L’on peut citer entre autres le Capitaine Assane Diop, lequel a érigé l’administration pénitentiaire qui était un service en direction, les Colonels de gendarmerie Mamadou Diop et Babacar Ngom ainsi que le commissaire de police Ibrahima Niang et le magistrat Cheikh Tidiane Diallo. Les matons se sont toujours plaints de cette situation favorisée par le fait que les textes disent clairement que « l’Administration pénitentiaire ne peut être dirigée que par un colonel de Gendarmerie ou un commissaire de Police divisionnaire ».
La raison est que les gardes pénitentiaires ne faisaient pas partie de la Hiérarchie A. « Une injustice » qui a été corrigée sous le régime libéral avec l’instauration du corps des inspecteurs issus de la Hiérarchie A. C’est pourquoi plusieurs agents pensaient qu’ils n’allaient plus être sous les ordres d’un policier ou d’un gendarme. Certains d’entre eux se disent frustrés, surtout qu’il a fallu de nombreuses années de lutte pour obtenir l’arrivée d’un civil à la tête de leur corps.
« Nous n’avons rien contre les gendarmes mais nous ne pouvons plus continuer à être dirigés par eux alors que nous sommes de la Hiérarchie A comme eux. Nous avons des diplômés de l’Université et certains ont comptabilisé une trentaine d’années d’expérience dans le corps », a fulminé un gradé de l’administration pénitentiaire qui a parlé sous le sceau de l’anonymat. Interpellé par EnQuête, l’inspecteur à la retraite, Amadou Télémaque Sow, dit comprendre la frustration de ses ex-collègues. « Est-ce qu’on peut imaginer un inspecteur de l’administration pénitentiaire nommé à la tête de la gendarmerie ou de la police ? Cela créerait des remous. Pourquoi alors on nomme un gendarme à la tête de l’administration pénitentiaire ? » s’est interrogé le vice-président de l’association des retraités de l’administration pénitentiaire. A son avis, avec cette nomination, c’est comme si les agents étaient incapables de prendre leur destin en main or, a-t-il ajouté, « ils sont bien capables vu qu’ils ont la compétence et l’expérience et connaissent mieux les réalités de leur corps. » Selon ses explications, plusieurs agents sont des doctorants ou sont comme lui, titulaires d’un master II en droit de l’Homme et droit d’exécution des peines sans compter une expérience acquise grâce au système des Nations unies. Affaire à suivre…
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L’ancien responsable de la division de la communication de la gendarmerie risque de ne pas être accueilli avec tous les honneurs, car sa nomination suscite déjà des grincements de dents chez les agents de l’administration pénitentiaire. Ils ne comprennent pas ce retour à la case départ opéré par le régime de Macky Sall. En effet, depuis son existence, l’administration pénitentiaire n’a été dirigée que par des personnes issues d’autres corps : police, gendarmerie et magistrature. L’on peut citer entre autres le Capitaine Assane Diop, lequel a érigé l’administration pénitentiaire qui était un service en direction, les Colonels de gendarmerie Mamadou Diop et Babacar Ngom ainsi que le commissaire de police Ibrahima Niang et le magistrat Cheikh Tidiane Diallo. Les matons se sont toujours plaints de cette situation favorisée par le fait que les textes disent clairement que « l’Administration pénitentiaire ne peut être dirigée que par un colonel de Gendarmerie ou un commissaire de Police divisionnaire ».
La raison est que les gardes pénitentiaires ne faisaient pas partie de la Hiérarchie A. « Une injustice » qui a été corrigée sous le régime libéral avec l’instauration du corps des inspecteurs issus de la Hiérarchie A. C’est pourquoi plusieurs agents pensaient qu’ils n’allaient plus être sous les ordres d’un policier ou d’un gendarme. Certains d’entre eux se disent frustrés, surtout qu’il a fallu de nombreuses années de lutte pour obtenir l’arrivée d’un civil à la tête de leur corps.
« Nous n’avons rien contre les gendarmes mais nous ne pouvons plus continuer à être dirigés par eux alors que nous sommes de la Hiérarchie A comme eux. Nous avons des diplômés de l’Université et certains ont comptabilisé une trentaine d’années d’expérience dans le corps », a fulminé un gradé de l’administration pénitentiaire qui a parlé sous le sceau de l’anonymat. Interpellé par EnQuête, l’inspecteur à la retraite, Amadou Télémaque Sow, dit comprendre la frustration de ses ex-collègues. « Est-ce qu’on peut imaginer un inspecteur de l’administration pénitentiaire nommé à la tête de la gendarmerie ou de la police ? Cela créerait des remous. Pourquoi alors on nomme un gendarme à la tête de l’administration pénitentiaire ? » s’est interrogé le vice-président de l’association des retraités de l’administration pénitentiaire. A son avis, avec cette nomination, c’est comme si les agents étaient incapables de prendre leur destin en main or, a-t-il ajouté, « ils sont bien capables vu qu’ils ont la compétence et l’expérience et connaissent mieux les réalités de leur corps. » Selon ses explications, plusieurs agents sont des doctorants ou sont comme lui, titulaires d’un master II en droit de l’Homme et droit d’exécution des peines sans compter une expérience acquise grâce au système des Nations unies. Affaire à suivre…
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