1) Pillage via les sociétés d’intérim
Voici un exemple pratique sur la base de factures produites par les 2 anciennes sociétés d’intérim SET et SOSATE.
Catégorie Montant Salaire Marge nette
temporaire facturé perçu société intérim
N2/E1 191 777 115 000 76 777
N3/E1 253 848 152 308 101 540
N4/E1 313 386 190 000 123 386
N5/E1 384 132 230 479 153 653
N6/E2 479 162 287 497 191 665
N7/E1 545 552 327 331 218 221
Avec la facture que nous avons sous les yeux, SET gère un total de 61 agents à payer tous les mois et SOSATE en est à 70 agents, soit un total de 131 agents temporaires. La facture présentée pour paiement à ADS est établie sur un semestre comme suit :
DG DT DEX AUTRES TOTAL
SET 43 764 330 3 942 468 19 600 03 44 726 000 112 032 836
SOSATE 10 671 686 56 654 595 9 645 466 21 048 828 98 020 576
TOTAL 54 436 016 60 597 063 29 245 504 65 774 828 210 053 412
Par extrapolation, on peut dire que ADS paie à ces 2 sociétés d’intérim un total NET TTC de 420 106 824 FCA (quatre cent vingt millions cent six mille huit cent vingt quatre FCFA). C’est un montant faramineux pour 131 agents, soit une moyenne annuelle par agent temporaire de 3 906 222 FCFA. Donc ADS dépense, sur la base de cette facture en moyenne 400 000 FCFA/ agent temporaire / mois. Il y a une surfacturation manifeste des prestations des sociétés d’intérim. Les allocations au niveau de l’IPRES ne sont pas toujours versées, et la couverture maladie est défaillante. Dans le budget 2010, au titre du paiement des agents temporaires, il est prévu une dotation de 512 232 000 FCFA (Cinq cent douze millions deux cent trente deux mille FCFA). Il y a donc une augmentation de plus de 100 millions FCFA, sans que ni les agents temporaires réellement payés, ni leur salaire n’aient augmenté. L’explication est simple, il y a énormément d’agents fictifs, qui sont rémunérés tous les mois. C’est un moyen éhonté de piller des ressources publiques en exploitant des travailleurs vulnérables et en payant de l’argent à des non ayants droits. Et c’est là, où la responsabilité de l’agent comptable, Mr Konaté doit être engagée. Il ne peut pas diligenter le paiement des factures de ces sociétés d’intérim, sans avoir la certitude que ceux qui sont payés travaillent dans cette agence, aussi bien à Dakar que dans les aéroports régionaux. Il a peut être senti qu’il y avait une grande magouille dans cette histoire et a donc préféré être neutre. Ce n’est pas une excuse. Le retard de l’absorption des temporaires est donc liée à la peur pour certains de perdre une situation de rente. Combien de millions ont été détournés par ce procédé scandaleux ? Le saura- t- on un jour ?
2) Le transport du personnel
Un autre poste de détournement est celui du transport du personnel qui s’élève en 2010 à 205 millions FCFA. Les prestations sont loin de refléter ce montant astronomique. En fait, ADS perd de l’argent sur le transport du personnel avec des taux de remplissage en deçà des normes. En outre, ce sont les mêmes entreprises qui gagnent toujours ce marché. Or, comme l’avait proposé le syndicat maison, il est plus rentable pour ADS, de proposer un plan d’équipement automobile pour son personnel à des conditions souples. Mais, il est clair que l’argent n’est pas perdu pour tout le monde.
3) Rémunérations d’intermédiaires et de conseils
Ce poste est à 525 millions. Ce gros montant a été partagé par des cabinets d’avocats et des cabinets d’expertise comptable. Le cas du cabinet CICE, est plus qu’éloquent. Rien que pour la confection du manuel des procédures administratives, ce cabinet a touché près de 300 millions. Ce marché a été gagné sans appel d’offre, et c’est Farba SENGHOR qui a demandé à ce que ce cabinet soit choisi. Mbaye NDIAYE a exécuté cette directive les yeux fermés. L’augmentation exponentielle de ce poste budgétaire montre la volonté manifeste de détourner de l’argent public par des prestations inutiles et surévaluées. Et cela n’a rien à voir avec les 98 millions versés mensuellement à DAPORT. Le décret de dissolution des ADS a mis en exergue, la gravité de ce détournement opéré sur ce poste. Ainsi, un célèbre cabinet d’avocats associés à empocher près de 700 millions pour avoir travaillé sur la création de l’agence nationale des aéroports régionaux (ANAR). Non seulement cette agence était une curiosité, mais n’importe quel ingénieur de l’aviation civile aurait pu faire de meilleures propositions. Sans compter, qu’il existe des cabinets spécialisés sur les questions aéronautiques.
Ces trois exemples ne sont qu’une goutte d’eau dans la grande mer des détournements en tout genre à ADS. Il y a les terrains qui ont été cédés dans un flou total. Au niveau des aéroports secondaires, la plupart des gros travaux n’ont pas été totalement exécutés. Et là, c’est la responsabilité du Directeur Technique Khassimou DIA qui est engagée. Des fournisseurs ont reçu des avances sur travaux et ont été payés entièrement sans avoir livrés les ouvrages. Les travaux qui ne se terminent jamais à l’aérogare sont incompréhensibles, d’autant plus qu’il est prévu un transfert vers DIASS. Les villas de la cité ASENA sont distribuées par Mbaye NDIAYE selon sa volonté. Combien de personnes sont logées dans ces villas sans avoir aucun lien avec les aéroports. Mbaye doit pouvoir s’expliquer sur la liquidation ratée des ADS, puisqu’il a lui-même paraphé la convention de transfert des activités à DAPORT. Il doit pouvoir nous éclairer sur Les 3 milliards dus ADS par SENEGALAIRLINES. Ceci prouve pourquoi le recouvrement est géré dans la plus grande opacité à ADS. Les compagnies ne paient pas toujours à temps, sans l’on ne comprenne pourquoi l’agent comptable ne sévit pas. Qu’est ce qu’il y a derrière ces retards de paiement ? Le gouvernement a décidé lors du conseil des ministres du 4 mai 2012, de diligenter une enquête sur la redevance sécurité de 12 dollar prélevé sur chaque billet d’avion au départ de Dakar. Ce scandale qui a été pointé du doigt il y a quelques mois par DAKAR ACTU, revient au devant de l’actualité. On aurait pu écrire un livre entier sur ADS et sa gestion calamiteuse, mais ce qu’il faudrait retenir de tout cela c’est qu’il est impératif de revoir les relations entre la tutelle et les directions nationales. Mbaye NDIAYE n’était pas qualifié par les textes de l’ASECNA pour être administrateur délégué. Il a géré cette structure comme un bien personnel. En 2008, ayant été atteint par l’âge de la retraite à l’ASECNA, il a manœuvré pour que ADS soit créée, et naturellement il a été porté à la direction générale. Pour conserver son fauteuil depuis si longtemps (depuis 2000), sa stratégie était simple, servir sans état d’âme le ministre de tutelle. Il ne s’est jamais opposé aux actes graves qui ont été posés sous son magistère. N’ayant pas les compétences requises, bénéficiant d’un contrat spécial, cet homme était à la merci de la tutelle. Le temps de rendre compte est arrivé. Et, nous travailleurs des ADS espérons que sous l’ère Macky SALL, les rapports avec le ministre de tutelle seront revus. Mbaye NDIAYE, sur le plan humain est un grand monsieur, mais sur le plan de la gestion, il s’est gravement compromis avec les ministres des transports successifs, sans compter que sa gestion de l’entreprise est à l’antipode de l’orthodoxie en management. Ce sont les médiocres qui sont promus, alors que les compétentes sont écartées et combattues. Pour ce faire, Mbaye , qui est un ancien syndicaliste, a vite compris qu’il fallait avoir la main mise sur le syndicat pour gérer en toute tranquillité. Avec de telles casseroles, on comprend pourquoi le DG s’accroche à son poste de toutes ses forces.
Voici un exemple pratique sur la base de factures produites par les 2 anciennes sociétés d’intérim SET et SOSATE.
Catégorie Montant Salaire Marge nette
temporaire facturé perçu société intérim
N2/E1 191 777 115 000 76 777
N3/E1 253 848 152 308 101 540
N4/E1 313 386 190 000 123 386
N5/E1 384 132 230 479 153 653
N6/E2 479 162 287 497 191 665
N7/E1 545 552 327 331 218 221
Avec la facture que nous avons sous les yeux, SET gère un total de 61 agents à payer tous les mois et SOSATE en est à 70 agents, soit un total de 131 agents temporaires. La facture présentée pour paiement à ADS est établie sur un semestre comme suit :
DG DT DEX AUTRES TOTAL
SET 43 764 330 3 942 468 19 600 03 44 726 000 112 032 836
SOSATE 10 671 686 56 654 595 9 645 466 21 048 828 98 020 576
TOTAL 54 436 016 60 597 063 29 245 504 65 774 828 210 053 412
Par extrapolation, on peut dire que ADS paie à ces 2 sociétés d’intérim un total NET TTC de 420 106 824 FCA (quatre cent vingt millions cent six mille huit cent vingt quatre FCFA). C’est un montant faramineux pour 131 agents, soit une moyenne annuelle par agent temporaire de 3 906 222 FCFA. Donc ADS dépense, sur la base de cette facture en moyenne 400 000 FCFA/ agent temporaire / mois. Il y a une surfacturation manifeste des prestations des sociétés d’intérim. Les allocations au niveau de l’IPRES ne sont pas toujours versées, et la couverture maladie est défaillante. Dans le budget 2010, au titre du paiement des agents temporaires, il est prévu une dotation de 512 232 000 FCFA (Cinq cent douze millions deux cent trente deux mille FCFA). Il y a donc une augmentation de plus de 100 millions FCFA, sans que ni les agents temporaires réellement payés, ni leur salaire n’aient augmenté. L’explication est simple, il y a énormément d’agents fictifs, qui sont rémunérés tous les mois. C’est un moyen éhonté de piller des ressources publiques en exploitant des travailleurs vulnérables et en payant de l’argent à des non ayants droits. Et c’est là, où la responsabilité de l’agent comptable, Mr Konaté doit être engagée. Il ne peut pas diligenter le paiement des factures de ces sociétés d’intérim, sans avoir la certitude que ceux qui sont payés travaillent dans cette agence, aussi bien à Dakar que dans les aéroports régionaux. Il a peut être senti qu’il y avait une grande magouille dans cette histoire et a donc préféré être neutre. Ce n’est pas une excuse. Le retard de l’absorption des temporaires est donc liée à la peur pour certains de perdre une situation de rente. Combien de millions ont été détournés par ce procédé scandaleux ? Le saura- t- on un jour ?
2) Le transport du personnel
Un autre poste de détournement est celui du transport du personnel qui s’élève en 2010 à 205 millions FCFA. Les prestations sont loin de refléter ce montant astronomique. En fait, ADS perd de l’argent sur le transport du personnel avec des taux de remplissage en deçà des normes. En outre, ce sont les mêmes entreprises qui gagnent toujours ce marché. Or, comme l’avait proposé le syndicat maison, il est plus rentable pour ADS, de proposer un plan d’équipement automobile pour son personnel à des conditions souples. Mais, il est clair que l’argent n’est pas perdu pour tout le monde.
3) Rémunérations d’intermédiaires et de conseils
Ce poste est à 525 millions. Ce gros montant a été partagé par des cabinets d’avocats et des cabinets d’expertise comptable. Le cas du cabinet CICE, est plus qu’éloquent. Rien que pour la confection du manuel des procédures administratives, ce cabinet a touché près de 300 millions. Ce marché a été gagné sans appel d’offre, et c’est Farba SENGHOR qui a demandé à ce que ce cabinet soit choisi. Mbaye NDIAYE a exécuté cette directive les yeux fermés. L’augmentation exponentielle de ce poste budgétaire montre la volonté manifeste de détourner de l’argent public par des prestations inutiles et surévaluées. Et cela n’a rien à voir avec les 98 millions versés mensuellement à DAPORT. Le décret de dissolution des ADS a mis en exergue, la gravité de ce détournement opéré sur ce poste. Ainsi, un célèbre cabinet d’avocats associés à empocher près de 700 millions pour avoir travaillé sur la création de l’agence nationale des aéroports régionaux (ANAR). Non seulement cette agence était une curiosité, mais n’importe quel ingénieur de l’aviation civile aurait pu faire de meilleures propositions. Sans compter, qu’il existe des cabinets spécialisés sur les questions aéronautiques.
Ces trois exemples ne sont qu’une goutte d’eau dans la grande mer des détournements en tout genre à ADS. Il y a les terrains qui ont été cédés dans un flou total. Au niveau des aéroports secondaires, la plupart des gros travaux n’ont pas été totalement exécutés. Et là, c’est la responsabilité du Directeur Technique Khassimou DIA qui est engagée. Des fournisseurs ont reçu des avances sur travaux et ont été payés entièrement sans avoir livrés les ouvrages. Les travaux qui ne se terminent jamais à l’aérogare sont incompréhensibles, d’autant plus qu’il est prévu un transfert vers DIASS. Les villas de la cité ASENA sont distribuées par Mbaye NDIAYE selon sa volonté. Combien de personnes sont logées dans ces villas sans avoir aucun lien avec les aéroports. Mbaye doit pouvoir s’expliquer sur la liquidation ratée des ADS, puisqu’il a lui-même paraphé la convention de transfert des activités à DAPORT. Il doit pouvoir nous éclairer sur Les 3 milliards dus ADS par SENEGALAIRLINES. Ceci prouve pourquoi le recouvrement est géré dans la plus grande opacité à ADS. Les compagnies ne paient pas toujours à temps, sans l’on ne comprenne pourquoi l’agent comptable ne sévit pas. Qu’est ce qu’il y a derrière ces retards de paiement ? Le gouvernement a décidé lors du conseil des ministres du 4 mai 2012, de diligenter une enquête sur la redevance sécurité de 12 dollar prélevé sur chaque billet d’avion au départ de Dakar. Ce scandale qui a été pointé du doigt il y a quelques mois par DAKAR ACTU, revient au devant de l’actualité. On aurait pu écrire un livre entier sur ADS et sa gestion calamiteuse, mais ce qu’il faudrait retenir de tout cela c’est qu’il est impératif de revoir les relations entre la tutelle et les directions nationales. Mbaye NDIAYE n’était pas qualifié par les textes de l’ASECNA pour être administrateur délégué. Il a géré cette structure comme un bien personnel. En 2008, ayant été atteint par l’âge de la retraite à l’ASECNA, il a manœuvré pour que ADS soit créée, et naturellement il a été porté à la direction générale. Pour conserver son fauteuil depuis si longtemps (depuis 2000), sa stratégie était simple, servir sans état d’âme le ministre de tutelle. Il ne s’est jamais opposé aux actes graves qui ont été posés sous son magistère. N’ayant pas les compétences requises, bénéficiant d’un contrat spécial, cet homme était à la merci de la tutelle. Le temps de rendre compte est arrivé. Et, nous travailleurs des ADS espérons que sous l’ère Macky SALL, les rapports avec le ministre de tutelle seront revus. Mbaye NDIAYE, sur le plan humain est un grand monsieur, mais sur le plan de la gestion, il s’est gravement compromis avec les ministres des transports successifs, sans compter que sa gestion de l’entreprise est à l’antipode de l’orthodoxie en management. Ce sont les médiocres qui sont promus, alors que les compétentes sont écartées et combattues. Pour ce faire, Mbaye , qui est un ancien syndicaliste, a vite compris qu’il fallait avoir la main mise sur le syndicat pour gérer en toute tranquillité. Avec de telles casseroles, on comprend pourquoi le DG s’accroche à son poste de toutes ses forces.
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