Les opérations de dépouillement des bulletins de vote ont commencé dans le calme, dimanche 25 octobre en Côte d'Ivoire, après la fermeture des bureaux de vote. Selon la Commission électorale indépendante (CEI), le taux de participation a atteint 60 %. La CEI a cinq jours pour annoncer les résultats.
Le président sortant, Alassane Ouattara, est donné grand favori de cette élection présidentielle, la première depuis la guerre civile, qui a fait plus de 3 000 morts. Crédité du spectaculaire redémarrage de l'économie ivoirienne, le chef de l'État fait face à une opposition morcelée
La grande inconnue de ce scrutin reste le taux de participation. "La CEI n'a toujours annoncé aucune estimation", précise, lundi 26 octobre, une des envoyées spéciales de France 24 à Abidjan, Pauline Simonet. La veille, nombreux étaient les responsables des centres de vote d'Abidjan à faire état d'une affluence moindre que celle de 2010. Un enthousiasme en demi-teinte qui laisse présager un taux de participation inférieure aux 80 % enregistrés il y a cinq ans. De l'aveu même l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, qui dirige la mission d'observation de Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), un taux de participation en-deçà des 50 % entamerait quelque peu la légitimité du vainqueur.
Faire vite et fort
Dans le camp d'Alassane Ouattara pourtant, on ne se cache pas de vouloir faire vite et fort. Depuis le début de la campagne, le président sortant a répété maintes fois qu'il misait sur une victoire dès le premier tour. "L’engouement que nous constatons sur l’ensemble du territoire nous fait penser que le taux de participation sera très bon", a déclaré à la presse Alassane Ouattara au moment de voter.
Un objectif qu'il considère d'autant plus à sa portée que trois figures de l'opposition qui s'étaient portées candidates (l’ex-ministre des Affaires étrangères, Essy Amara, l’ex-président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, et l’ancien Premier ministre, Charles Konan Banny), se sont retirées de la course qu'elles qualifient de "mascarade électorale".
Seul véritable challenger d'Alassane Ouattara parmi ses six adversaires en lice, Pascal Affi N'Guessan brigue, quant à lui, la présidence sous les couleurs d'un FPI divisé ; les partisans de Laurent Gbagbo, actuellement détenu à La Haye, ayant décidé de boycotter le scrutin. Selon la Constitution, la CEI a cinq jours pour annoncer les résultats. Mais son président, Youssouf Bakayoko, s'est déjà engagé à les rendre publics "dans les meilleurs délais".
30% des tablettes numériques défaillantes
Si la journée de vote s'est déroulée sans incident majeur, elle a connu quelques ratés logitiques. Près de 30 % des tablettes biométriques, mises en place dans les bureaux de vote pour enregistrer l'identité et l'empreinte digitale de chaque votant, se sont révélé défectueuses. D'autres ne sont jamais arrivées à destination..
Résultat : à Abidjan ainsi qu'à l'intérieur du pays, l'ouverture des bureaux de vote, initialement prévue à 7 heures, est intervenue avec deux heures de retard. À Abobo, commune populaire de la capitale économique, qui penche traditionnellement pour le parti du président, des électeurs n'ont même pas pu voter avant midi.
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