DAKARACTU.COM - 2012 ! Une année de tous les dangers pour le Sénégal qui s’achemine vers une élection présidentielle lourde en risques. C’est la conviction du Pr Babacar Gaye de la Fondation internationale des élections (IFES). «L’élection présidentielle de 2012 est grosse de risques en raison de la crispation autour de la candidature controversée du président Wade», avertit d’emblée le Pr Gaye dans une étude portant sur les cas de violence au cours de ces 11 dernières années au Sénégal reprise par le quotidien Sud. L’étude rappelle que l’incident majeur a sans doute été la violente manifestation contre le projet de réforme constitutionnelle introduisant un ticket président - vice-président. Toutefois, des attaques contre le convoi du leader de l’APR ont été auparavant signalées dans les régions de Kaffrine et de Dakar et l’incident à Bambey où des partisans de la mairesse, par ailleurs ministre, se sont affrontés à sa rivale du MPC Luy Jot Jotna. Des manifestations ont été relevées dans certaines grandes villes notamment à Dakar, Thiès et Kaolack le 23 juin 2011. Quel que soit le cas de figure, le Pr Babacar Gaye est d’avis que la tension sera vive. Avant de redouter particulièrement les lendemains de la validation ou de l’invalidation de la candidature du président Wade. Cette violence s’expliquerait par le fait qu’elle ait été plus urbaine que rurale et a pu être justifiée essentiellement par les facteurs suivants: la paupérisation grandissante de centres urbains, la présence d’hommes politiques au leadership très affirmé, l’importance de l’électorat... La paupérisation galopante des villes grandes ou moyennes a pour conséquence d’exposer les jeunes à la violence. Toutes les manifestations publiques, quelle que soit leur nature, constituent une opportunité pour la jeunesse désœuvrée de se livrer à des pillages et à des agressions voire à des vols.
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