Le hadj, pratiquement tout le monde y gagne en Arabie saoudite. De l’Etat aux citoyens Lambda et parfois des plus inattendus.
LA MECQUE : Les hôtes d’Allah ont commencé à quitter les lieux saints de l’islam et l’Arabie saoudite s’apprête à compter ses sous. En effet, le hadj est par définition une opération religieuse, mais au fil des ans et à la faveur de l’affluence des musulmans venus de toutes les parties du monde, il est devenu un immense business. Le tourisme culturel voire même cultuel passe même pour être la deuxième source de devises du royaume d’Arabie saoudite derrière le pétrole.Selon des sources du ministère des Affaires religieuses, pas moins de 10 millions de fidèles se rendent tous les ans aux lieux saints de l’islam dont près du tiers rien que pour le pèlerinage. Cette année, exactement 2 927 717 pèlerins ont effectué ce cinquième pilier de l’islam dont 1 828 195 venus de l’étranger. Cela fait une manne financière énorme puisque estimée à quelque 50 milliards de dollars. Et certains analystes pensent même que les rentrées d’argent liées au pèlerinage devraient très bientôt dépasser celles générées par l’or noir.
On peut les croire, vu l’ardeur que les autorités saoudiennes mettent dans la construction des infrastructures directement ou indirectement concernées par le hadj. A l’image de la mosquée sacrée de La Mecque capable aujourd’hui d’accueillir en même temps 2 millions de fidèles. Mais qui subit actuellement d’immenses travaux d’agrandissement estimés à 10,6 milliards de dollars et qui ne devraient point tarder à être rentabilisés tant la demande est forte et l’affluence importante. Et pour cause, tout musulman ayant les moyens matériels et physiques est tenu de faire ce voyage pour parachever sa foi. Si bien que l’on estime qu’en 2020, les rentrées d’argent induites par le hadj passeront du simple au double. A l’image également du Mashair Train (ou Métro de La Mecque) mis en service en 2010 et qui, cette année, a transporté 72 000 pèlerins par heure durant les 5 jours qui font effectivement le hadj. Et dire que malgré tout les déplacements ont encore été très difficiles. Les hôtels aussi poussent comme des champignons, autant à Médine qu’à La Mecque. Ce qui transforme littéralement les abords des lieux de culte, surtout de la sainte mosquée du prophète Mouhamad (PSL) dans la Ville illuminée et de la mosquée sacrée de La Mecque. Les restaurants qui foisonnent partout proposent des mets d’ici et d’ailleurs.
«Clando»
Même le Saoudien moyen trouve son compte dans le 5ème pilier de l’islam. Entre ceux qui louent leur appartement à des visiteurs de la foi et les conducteurs qui transforment leur voiture perso en « clando », tout le monde profite de l’occasion. Même les plus jeunes, très ingénieux, dont certains se muent en « pousseurs de chaise roulante » pour transporter les personnes malmenées par les incessants mouvements à La Mecque et son relief accidenté. D’autres bénissent les embouteillages et proposent des courses rapides à bord de motos Jakarta à prix d’or. Selon un journal local d’ailleurs, les « pousseurs de chaise roulante » peuvent se faire jusqu’à 1000 riyals certains jours (1 riyal = 135 F CFA). Que dire des coiffeurs, professionnels ou occasionnels, qui vous coupent les tifs en deux temps trois mouvements au sortir du Tawaaf al iffada (circumambulation obligatoire) moyennant 15 à 30 riyals ? C’est dire si l’affaire est porteuse.
La preuve par les mendiants. Piété rimant parfois avec prodigalité et aumône, ces derniers investissent les sorties des mosquées pour tendre l’écuelle ou plutôt exhiber leur infirmité aux fidèles avides de BA. Et comme ça marche, des … faux mutilés s’invitent dans le ballet qui n’en est que plus endiablé, notamment des jeunes filles qui replient leurs avant-bras sur leurs bras, le tout bien dissimulé dans d’amples manches, pour faire croire à des moignons. Surtout lorsque les flics surgissent inopinément et que toutes ces fillettes retrouvent subitement la pleine possession de leurs membres supérieurs…
De notre envoyé spécial El Hadj Babacar Khalifa NDIAYE - LE Soleil
LA MECQUE : Les hôtes d’Allah ont commencé à quitter les lieux saints de l’islam et l’Arabie saoudite s’apprête à compter ses sous. En effet, le hadj est par définition une opération religieuse, mais au fil des ans et à la faveur de l’affluence des musulmans venus de toutes les parties du monde, il est devenu un immense business. Le tourisme culturel voire même cultuel passe même pour être la deuxième source de devises du royaume d’Arabie saoudite derrière le pétrole.Selon des sources du ministère des Affaires religieuses, pas moins de 10 millions de fidèles se rendent tous les ans aux lieux saints de l’islam dont près du tiers rien que pour le pèlerinage. Cette année, exactement 2 927 717 pèlerins ont effectué ce cinquième pilier de l’islam dont 1 828 195 venus de l’étranger. Cela fait une manne financière énorme puisque estimée à quelque 50 milliards de dollars. Et certains analystes pensent même que les rentrées d’argent liées au pèlerinage devraient très bientôt dépasser celles générées par l’or noir.
On peut les croire, vu l’ardeur que les autorités saoudiennes mettent dans la construction des infrastructures directement ou indirectement concernées par le hadj. A l’image de la mosquée sacrée de La Mecque capable aujourd’hui d’accueillir en même temps 2 millions de fidèles. Mais qui subit actuellement d’immenses travaux d’agrandissement estimés à 10,6 milliards de dollars et qui ne devraient point tarder à être rentabilisés tant la demande est forte et l’affluence importante. Et pour cause, tout musulman ayant les moyens matériels et physiques est tenu de faire ce voyage pour parachever sa foi. Si bien que l’on estime qu’en 2020, les rentrées d’argent induites par le hadj passeront du simple au double. A l’image également du Mashair Train (ou Métro de La Mecque) mis en service en 2010 et qui, cette année, a transporté 72 000 pèlerins par heure durant les 5 jours qui font effectivement le hadj. Et dire que malgré tout les déplacements ont encore été très difficiles. Les hôtels aussi poussent comme des champignons, autant à Médine qu’à La Mecque. Ce qui transforme littéralement les abords des lieux de culte, surtout de la sainte mosquée du prophète Mouhamad (PSL) dans la Ville illuminée et de la mosquée sacrée de La Mecque. Les restaurants qui foisonnent partout proposent des mets d’ici et d’ailleurs.
«Clando»
Même le Saoudien moyen trouve son compte dans le 5ème pilier de l’islam. Entre ceux qui louent leur appartement à des visiteurs de la foi et les conducteurs qui transforment leur voiture perso en « clando », tout le monde profite de l’occasion. Même les plus jeunes, très ingénieux, dont certains se muent en « pousseurs de chaise roulante » pour transporter les personnes malmenées par les incessants mouvements à La Mecque et son relief accidenté. D’autres bénissent les embouteillages et proposent des courses rapides à bord de motos Jakarta à prix d’or. Selon un journal local d’ailleurs, les « pousseurs de chaise roulante » peuvent se faire jusqu’à 1000 riyals certains jours (1 riyal = 135 F CFA). Que dire des coiffeurs, professionnels ou occasionnels, qui vous coupent les tifs en deux temps trois mouvements au sortir du Tawaaf al iffada (circumambulation obligatoire) moyennant 15 à 30 riyals ? C’est dire si l’affaire est porteuse.
La preuve par les mendiants. Piété rimant parfois avec prodigalité et aumône, ces derniers investissent les sorties des mosquées pour tendre l’écuelle ou plutôt exhiber leur infirmité aux fidèles avides de BA. Et comme ça marche, des … faux mutilés s’invitent dans le ballet qui n’en est que plus endiablé, notamment des jeunes filles qui replient leurs avant-bras sur leurs bras, le tout bien dissimulé dans d’amples manches, pour faire croire à des moignons. Surtout lorsque les flics surgissent inopinément et que toutes ces fillettes retrouvent subitement la pleine possession de leurs membres supérieurs…
De notre envoyé spécial El Hadj Babacar Khalifa NDIAYE - LE Soleil
Autres articles
-
Thiès - Séries de violences : Le préfet suspend les activités du Championnat national populaire ( navétanes) jusqu'à nouvel ordre
-
Affaire P. Diddy : le procureur chargé du dossier aurait proposé une réduction de peine ou une liberté sous caution contre des révélations
-
"À l’ombre du BÉNTEÑE" : Cheikh Oumar Sy dévoile sa vision pour Gueule Tapée-Fass-Colobane
-
Prix Cénacle national du livre : Voici les 3 lauréats qui ont reçu leur distinction
-
Culture : Teranga Reggae Festival, l’hospitalité sénégalaise au service du reggae