Pape Maël Diop : "Nous avons pris notre revanche dans la commune de Fann/Point-E/Amitié"


Votre coalition Benno Bokk Yaakar, section Fann/Point-E/Amitié vient de remporter les élections. Quelles sont vos impressions?

Pape Maël Diop
: Cette victoire est un motif de satisfaction par rapport à une revanche. Il s'est passé quelque chose durant les dernières élections municipales et comme vous le savez dans la vie, il y a toujours des détracteurs. Ceux qui disaient qu'il avait perdu sa commune, ceux qui disaient qu'il avait perdu son centre de vote, aujourd'hui ils ne riront pas sous cap. Dieu merci, nous avons pu pendant une année, faire un énorme travail de proximité. Nous nous sommes rapprochés de la population pour essayer d'apprécier les besoins. Les résultats d'aujourd'hui confirment notre travail et tous les bureaux de vote qui ont été perdus, sont récupérés. 

Vous êtes partis aux dernières en rangs dispersés que vous avez perdues. Est ce que c'est parce que vous avez tiré des leçons de cette défaite que vous avez formé votre coalition?

Pape Maël Diop : Vous savez, j'ai toujours été constant. J'ai toujours prôné la consolidation des acquis mais je n'ai jamais douté de la reconquête de Dakar. Mais avec les chiffres, si vous regardez un peu les différents candidats de l'APR qui ont eu à perdre séparément, prenez l'exemple de la Médina, qui a été reprise parce que les responsables sont ensemble. Ce qu'il faut retenir c'est que le dénominateur commun aujourd'hui, c'est le président Macky Sall. Nous devons faire bloc autour de lui, travailler dans la sincérité mais surtout être de plus en plus proche des populations pour identifier leurs besoins, afin de trouver des solutions. 

Comment avez-vous gérer votre campagne pendant la semaine?

Pape Maël Diop : On a jamais voulu dévoiler notre stratégie. Les partisans du NON ont basé leur campagne sur des choses pas du tout vraies mais nous, partisans du OUI, nous avons mené notre campagne dans la logique du Président de la République. C'est à dire, se rapprocher des populations, leur expliquer le contenu des 15 points, les décortiquer point par point pour leur compréhension. Jamais on a vu un partisan du NON démontrer qu'un seul des points n'est pas en éducation des réalités des populations sénégalaises. Tout tournait autour du mandat du président, ce qui veut dire qu'il y avait des gens qui étaient déçus et qui voulaient coûte que coûte faire partir le président Macky Sall. C'était une guerre qui était normale, mais ce qu'il faut retenir aujourd'hui, c'est la victoire de la raison et non de la passion. 

Quel message lancez-vous aux populations de Fann/Point-E/Amitié qui vous ont fait confiance?

Ce qui fait plaisir aujourd'hui c'est que le pouvoir n'a jamais eu le contrôle de la mairie Fann/Point-E/Amitié. Moi, je suis en train de faire de la politique autrement. Quand il y a une manifestation, il n'y a pas d'achat de boubous. Je préfère remettre cet argent là aux femmes et aux jeunes pour que les populations puissent faire des activités qui génèrent des revenus. On n'a pas fait de meeting, ni de manifestation, tout ce qu'on a fait ce sont des thé-débats pour discuter autour de l'essentiel et faire comprendre aux populations ce que le président propose au référendum. J'aurais été peiné aujourd'hui de perdre ma commune pour avoir posé des actes qui ont été appréciés de tous. Les femmes de la commune prévoient même une manifestation pour me rendre hommage, mais ça sera un hommage aux acteurs de la commune pour le travail qui a été fait. 

Pour terminer, vous comptez pérenniser la coalition gagnante? 

On ne change pas une équipe qui gagne. Nous avons commis des erreurs dans le passé, maintenant qu'on s'est retrouvé et qu'on fait bloc derrière le président Macky Sall, nous allons conserver cette équipe qui gagne. La reconquête de Dakar en est un exemple patent parce qu'il y a une consolidation des acquis. 
 
Lundi 21 Mars 2016




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