Un Oncle Pervers Sème la Terreur à Pikine: 30 Ans de Prison Demandés pour Viol sur Mineure


 Le calme apparent de Pikine Darou Khoudoss a été brisé par un scandale qui ébranle la conscience publique. Bassirou Sall, un tailleur de 62 ans, est accusé d'avoir violé à plusieurs reprises sa nièce de 12 ans, usant de billets de 1000 et 2000 FCfa pour la manipuler. Cette affaire, qui a été portée devant la Chambre criminelle du Tribunal de Pikine-Guédiawaye, soulève non seulement des questions sur la sécurité des enfants dans leur propre foyer mais aussi sur les mécanismes de protection sociale contre les abus sexuels.

Selon le quotidien L’Observateur, les faits remontent à 2021, lorsque Bassirou Sall, après six années passées en Côte d'Ivoire, est revenu dans la maison familiale partagée avec ses frères et sœur. Atteint d'une affection mentale, il a du mal à se réinsérer dans la vie quotidienne, ce qui conduit sa femme à retourner chez ses parents, le laissant seul avec leurs enfants. Malgré son suivi à l'hôpital psychiatrique de Thiaroye, il aurait utilisé son temps libre pour se rapprocher de la jeune fille, la séduisant avec de l'argent et des promesses, jusqu'à abuser d'elle.

L'horreur a été révélée lorsque la jeune victime, après une énième fugue, a été retrouvée par la police de Pikine. Devant ses parents et ses oncles, elle a désigné Bassirou Sall comme son agresseur, criant "C'est lui". Les preuves médicales ont confirmé les sévices subis par l'enfant, menant à une arrestation immédiate de l'accusé.

Au tribunal, Bassirou Sall a tenté de se défendre en plaidant la démence, mais le procureur de la République a rejeté cette thèse, requérant 30 ans de réclusion criminelle pour les viols répétés. L'avocat de la défense, quant à lui, a plaidé pour l’acquittement, espérant un verdict plus clément pour son client. La décision est mise en délibéré jusqu'au 4 février prochain, laissant la famille et la communauté en suspens.

Cette affaire met en lumière non seulement la tragédie personnelle de la victime mais aussi les failles dans la protection des mineurs contre les abus sexuels dans le cadre familial. Elle soulève également des questions sur la gestion des maladies mentales et leur impact potentiel sur la sécurité de ceux qui vivent avec des personnes atteintes.

Pour la famille de Pikine-Guédiawaye, la sentence attendue pourrait apporter une forme de justice, mais rien ne pourra effacer les traumatismes endurés par la jeune fille. La société sénégalaise se retrouve face à un miroir, reflétant l'urgence d'une meilleure éducation, de systèmes de protection plus robustes et d'une compréhension accrue des troubles mentaux pour prévenir de telles atrocités.
Mercredi 8 Janvier 2025
Dakaractu



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