Marché obligataire 2024 : Plus de 2320 milliards à redistribuer au profit des bénéficiaires finaux


Le Dépositaire Central / Banque de Règlement a tenu à mieux se faire connaître par les acteurs des médias en initiant une série de rencontres depuis quelques semaines. Il s’agit de disposer d’éléments techniques relevant du marché financier. En effet, le Dépositaire Central / Banque de Règlement est une institution financière spécialisée de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) dont la mission est d’assurer la circulation et la sécurité des transactions boursières dans l’espace de l’Union.



Le marché financier de la zone UMOA se porte bien selon le directeur général du Dépositaire Central / Banque de Règlement. En effet, se basant sur les statistiques récentes, l’année 2023 s’est bien déroulée sur les différents segments du marché financier. Il est vrai que le marché obligataire a eu un petit recul, mais c’est juste temporaire. Mais globalement, analysant les dividendes payés en plus des évènements sur valeurs payés aux investisseurs, le volume dépasse 1600 milliards environs qui ne sont d’ailleurs pas négligeables si on prend en compte l’impact de ce volume décaissé à travers le système bancaire.



Aussi, dans un contexte où on parle généralement de marchés compétitifs et quand le Sénégal par exemple est souvent cité, Birahim Diouf, directeur général du Dépositaire Central / Banque de Règlement (DC/BR) du marché financier régional basé à Abidjan, considère par contre que « le Sénégal est assez compétitif dans le marché boursier. Cependant, il serait bien de voir la présence d’entreprises venant d’autres pays. Les autorités doivent être bien au courant des stratégies et ambitions du marché financier ».  Dans les projections pour 2024, « on est à plus de 2320 milliards qui devraient être redistribués dans le secteur bancaire au profit des bénéficiaires finaux » a déclaré Birahim Diouf qui a procédé ce matin à une projection sur la situation du marché financier. Globalement, pour lui, ce sont des ressources que les investisseurs peuvent aller chercher.



Ce qui manque aux entreprises dans l’espace UMOA, c’est en réalité une meilleure compréhension de l’outil marché boursier : support pour lever des capitaux et le support boursier. Une entreprise peut investir sa trésorerie sur des facteurs côtés, pour celle qui veut lever des capitaux, il faut pour cela des plateformes. Ainsi, c’est cette plateforme qu’il faudra utiliser mais en étant dans un processus. Dans sa prise de parole ce matin, le directeur du DC/BR a précisé que l’avantage d’être coté c’est, « qu’au-delà de la visibilité, on peut avoir un pouvoir de négociation avec le bailleur traditionnel notamment sa banque » Car, poursuit-il, «  quand on est côté, on est transparent et le banquier sait que périodiquement vous communiquez et que votre activité est dans le public et que votre gouvernance est irréprochable ». Il faut dès lors, lever des capitaux et se faire accompagner mais aussi se rapprocher des spécialistes du marché.



Pour ce qui concerne les perspectives du Dépositaire Central / Banque de Règlement (DC/BR), Birahim Diouf met l’accent sur la stratégie de digitalisation et d’interaction avec les investisseurs et l’écosystème. « Nous sommes engagés dans un projet de digitalisation des opérations de souscription sur le marché primaire. Cela veut simplement dire qu’il sera permis aux investisseurs finaux de pouvoir souscrire et de participer aux opérations sur le marché financier. Ce qui permettrait de développer la base car, même ceux qui ne disposent pas de comptes peuvent en obtenir avec leurs intermédiaires. Cela permettra aussi de développer la base des investisseurs locaux qui est d’un apport important pour le marché boursier » a-t-il conclu.
Mardi 16 Juillet 2024
Dakaractu



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