Le porte-parole de la présidence sénégalaise a qualifié dimanche de faux et archi-faux les propos de l'avocat franco-libanais Robert Bourgi, conseiller officieux pour l'Afrique du président français Nicolas Sarkozy, qui a fait état de financements occultes d'Africains à l'ex-président français Jacques Chirac.
Je voudrais démentir de la manière la plus formelle ces affirmations de Robert Bourgi, a déclaré à l'AFP Serigne Mbacké Ndiaye, porte-parole et ministre à la présidence.
Dans un entretien diffusé dimanche par Le Journal du Dimanche (JDD, français), Me Bourgi a décrit des remises de fonds par valises émanant de chefs d'Etat africains qu'il aurait réalisées entre 1997 et 2005 auprès de l'ancien président français Jacques Chirac et de celui qui fut son secrétaire général et Premier ministre, Dominique de Villepin.
Il a notamment évoqué des versements effectués à l'approche de la campagne présidentielle de 2002. Par mon intermédiaire, et dans son bureau, cinq chefs d'Etat africains - Abdoulaye Wade (Sénégal), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Laurent Gbagbo (Côte d'Ivoire), Denis Sassou Nguesso (Congo) et, bien sûr, Omar Bongo (Gabon) - ont versé environ 10 millions de dollars pour cette campagne de 2002, a-t-il affirmé.
Tout ce qu'il a dit, en tout cas en ce qui concerne le Sénégal, c'est faux, archi-faux, totalement faux, dénué de tout fondement, a réagi Serigne Mbacké Ndiaye, en mettant en doute la parole de cet avocat franco-libanais, réputé pilier de la Françafrique.
Comme toute l'opinion, je me demande ce que vaut maintenant la parole de Robert Bourgi. Et deuxièmement, je me demande qu'est-ce qui le fait courir, a dit Serigne Mbacké Ndiaye, promettant une réaction plus détaillée dans un communiqué dans les prochaines heures.
En juillet, Robert Bourgi avait créé la polémique au Sénégal en accusant Karim Wade, fils et ministre du président Abdoulaye Wade, d'avoir demandé fin juin l'intervention de l'armée française lors de manifestations contre les coupures d'électricités ayant tourné à l'émeute à Dakar.
L'avocat avait alors déclaré, lors de plusieurs entretiens à des médias français et sénégalais, avoir été réveillé dans la nuit du 27 au 28 juin par Karim Wade qui lui demandait d'appeler les plus hautes autorités françaises pour une intervention de l'armée française dans la capitale sénégalaise lors de ces violentes manifestations.
Les propos de Bourgi sont faux et dénués de tout fondement (...) ce sont des élucubrations, avait réagi Karim Wade.
Les déclarations de l'avocat français avaient également été démenties par la présidence sénégalaise.
En revanche, l'ex-numéro 2 du régime du président déchu Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire a abondé dans le sens de M. Bourgi, en affirmant dimanche à l'AFP que quelque trois millions d'euros avaient bien été transférés d'Abidjan à Paris pour financer la campagne électorale de Jacques Chirac en 2002.
Cet ancien proche de Gbagbo, Mamadou Koulibaly, est actuel président de l'Assemblée nationale ivoirienne.
Je voudrais démentir de la manière la plus formelle ces affirmations de Robert Bourgi, a déclaré à l'AFP Serigne Mbacké Ndiaye, porte-parole et ministre à la présidence.
Dans un entretien diffusé dimanche par Le Journal du Dimanche (JDD, français), Me Bourgi a décrit des remises de fonds par valises émanant de chefs d'Etat africains qu'il aurait réalisées entre 1997 et 2005 auprès de l'ancien président français Jacques Chirac et de celui qui fut son secrétaire général et Premier ministre, Dominique de Villepin.
Il a notamment évoqué des versements effectués à l'approche de la campagne présidentielle de 2002. Par mon intermédiaire, et dans son bureau, cinq chefs d'Etat africains - Abdoulaye Wade (Sénégal), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Laurent Gbagbo (Côte d'Ivoire), Denis Sassou Nguesso (Congo) et, bien sûr, Omar Bongo (Gabon) - ont versé environ 10 millions de dollars pour cette campagne de 2002, a-t-il affirmé.
Tout ce qu'il a dit, en tout cas en ce qui concerne le Sénégal, c'est faux, archi-faux, totalement faux, dénué de tout fondement, a réagi Serigne Mbacké Ndiaye, en mettant en doute la parole de cet avocat franco-libanais, réputé pilier de la Françafrique.
Comme toute l'opinion, je me demande ce que vaut maintenant la parole de Robert Bourgi. Et deuxièmement, je me demande qu'est-ce qui le fait courir, a dit Serigne Mbacké Ndiaye, promettant une réaction plus détaillée dans un communiqué dans les prochaines heures.
En juillet, Robert Bourgi avait créé la polémique au Sénégal en accusant Karim Wade, fils et ministre du président Abdoulaye Wade, d'avoir demandé fin juin l'intervention de l'armée française lors de manifestations contre les coupures d'électricités ayant tourné à l'émeute à Dakar.
L'avocat avait alors déclaré, lors de plusieurs entretiens à des médias français et sénégalais, avoir été réveillé dans la nuit du 27 au 28 juin par Karim Wade qui lui demandait d'appeler les plus hautes autorités françaises pour une intervention de l'armée française dans la capitale sénégalaise lors de ces violentes manifestations.
Les propos de Bourgi sont faux et dénués de tout fondement (...) ce sont des élucubrations, avait réagi Karim Wade.
Les déclarations de l'avocat français avaient également été démenties par la présidence sénégalaise.
En revanche, l'ex-numéro 2 du régime du président déchu Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire a abondé dans le sens de M. Bourgi, en affirmant dimanche à l'AFP que quelque trois millions d'euros avaient bien été transférés d'Abidjan à Paris pour financer la campagne électorale de Jacques Chirac en 2002.
Cet ancien proche de Gbagbo, Mamadou Koulibaly, est actuel président de l'Assemblée nationale ivoirienne.
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