C’est d’abord Me Abdoulaye Babou qui étonne les ’auditeurs en faisant une sortie des plus inattendues. Le président de la commission des lois à l'Assemblée nationale a affirmé avoir été le premier à alerter le président de la République sur la nécessité de renoncer au projet de loi 2011/864. Face aux questions de Mamoudou Ibra Kane, Me Babou affirme : " Le mercredi 22 juin 2011, j’ai pris tout mon dossier et j’ai rencontré le président de l’Assemblée Nationale Monsieur Mamadou Seck à qui j’ai fait tout le compte rendu sans laisser aucuns détail. Ayant mesuré la gravité de la situation, il a immédiatement appelé le Président de la République qui nous a demandé de venir au palais. J’ai dit au président : "votre majorité est divisée. On s’est réuni pendant 10 heures de temps. Il y a eu plus de 50 intervenants et 35 amendements ont été déposés et si ses amendements étaient adoptés le texte serait vidé de son sens". Le Président m’a demandé : « Quels sont les points qui posent problème ?» J’ai répondu les 25% minimum bloquant, la nomination du vice-président et les liens de sang entre le Président de la République et le Vice-président. L’Assemblée Nationale a été la première à faire le travail d’alerte au gouvernement sans aucune pression." Une sortie qui a fait sortir le député-maire des Parcelles Assainies, Moussa Sy, de ses gongs. Ila tout bonnement démenti le président de la Commission des lois : « Tout ce que dit Me Babou est faux. Tout le monde l’a entendu défendre le projet de loi sur le ticket. Il fait partie de ceux qui ont coulé le président Wade. Maintenant que le projet est retiré, il veut se donner le bon rôle ». Un peu avant, Mohamed Samb, conseiller du Président Wade, est allé à Canossa en déclarant qu’Abdoulaye Wade doit aller se reposer : "Je demande au président Wade de quitter le pouvoir. Quand on a un père vieux de 87 ans, on lui dit de bien savourer sa retraite." D’ordinaire arrogant dans ses prises de positions, le sieur Samb a mis beaucoup d’eau dans son vin en reniant à demi-mot ses convictions libérales. Ensuite, c’est l’inénarrable Mamadou Lamine Massaly qui est monté au créneau pour accuser l’entourage du président Wade d’être responsable des erreurs que commet l’octogénaire. Dans un langage cru, le thiessois a réclamé la démission du gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye. Une requête proche de celle du sénateur de Guédiawaye Charles Mendy. Ce dernier exige la démission de Karim Wade, responsable à ses yeux de cette situation dans laquelle le Pds est englué. Pour ceux qui s'en doutaient, les couteaux vont sortir au sein de la famille libérale.
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