Lancement PCDSTP dans la zone Centre : Un taux d’insécurité estimé à plus de 80% dans les régions de Kaolack, Thiès et Dakar, selon le Cheds


Le Sénégal demeure des années soixante à nos jours, un pays relativement stable. Seulement, les autorités font face à une recrudescence de la violence urbaine qui se manifeste différemment selon les régions. En partenariat avec le Fondation Konrad Adenauer (FKA), le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) a organisé un séminaire de lancement du Programme collectivités territoriales, défense, sécurité et paix (Pcdtsp) de la zone centre qui regroupe les régions de Kaolack, Fatick, Diourbel et Kaffrine. Le constat est  que les régions de Kaolack, Thiès et Dakar sont à un taux de prévalence d’insécurité estimé à plus de 80%.

La cause selon les données recueillies sont à 66% d’ordre économique à savoir le manque de revenu, absence de travail avec parfois comme corolaire les inégalités sociales, les technologies numériques sans oublier l’école et la rupture de dialogue intergénérationnelle. Aussi, faudrait-il, une approche holistique et systémique pour lutter contre l’insécurité grandissante à travers l’implication de toutes les franges de la société des populations, des chefs de quartiers ou villages et surtout des collectivités territoriales.

C’est d’ailleurs tout le sens de ce séminaire dont l’objectif est d’abord de faire un état des lieux du contexte sécuritaire, des causes de l’insécurité, du rôle et des missions des différents acteurs impliqués au niveau de la zone Centre. Il, s’est agi notamment d’explorer un modèle de gouvernance locale des questions de sécurité adossé à des outils pratiques enracinés dans des problématiques spécifiques de la sécurité dans la zone. Le gouverneur de région, Mouhamadou Moctar Watt qui a présidé la cette cérémonie est revenu sur le vol de bétail, le trafic de drogue, de bois entre autres qui sont fréquents dans cette zone carrefour et frontalière.

Selon lui, «il faut l’implication des collectivités territoriales et des populations pour permettre les FDS de résoudre le problème de la sécurité». En effet, ce cadre d’échanges permet « de dégager des pistes de réflexion avec les différents segments de la société de susciter le dialogue afin d’identifier les problèmes pour pouvoir y apporter les solutions idoines ».  « Le déficit qu’on a eu partout où on est passé, c’est le déficit de dialogue, de collaboration entre les différents partenaires.

Ce genre de séminaires permet de lever les inhibitions pour que chacun se parle», a relevé le Général de brigade Jean Diémé, Directeur général du Cheds. D’après la chargée des programmes à  FKA, Fatoumata Sy Guèye, « l’échange, le dialogue avec les populations et collectivités territoriales est primordiale pour trouver des solutions ».
Mercredi 2 Octobre 2024
Dakaractu



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