La Casamance n’acceptera plus d’être piétinée (Abdoulaye Baldé)

Le maire de Ziguinchor (Sud) a déclaré vendredi que les Casamançais n’accepteront plus qu’on les ‘’piétine’’, plaidant pour plus de respect et de considération envers cette région sud du Sénégal .

’’Tout Ziguinchor est là. Je profite de l’occasion pour lancer un avertissement aux apprentis sorciers qui doutaient de la victoire des FAL à Ziguinchor. (...) Je suis un militant discipliné, mais toute chose a une limite’’ a-t-il dit lors du meeting de clôture des FAL 2012 à la place Aline Sitoé Diatta.

’’Si on gagne, et on gagnera, on acceptera plus qu’on nous manque de respect. Il faut nous donner ce qui nous revient de droit’’ a-t-il dit en wolof, insistant : ’’On n’acceptera plus cela’’.

’’Au nom de la Casamance et au nom de la région de Ziguinchor, nous revendiquons plus de responsabilités. Nous revendiquons plus de considérations et nous revendiquons plus de respect’’, a poursuivi le coordonnateur du comité électoral des FAL 2012.

Baldé a déploré la publication de sondages par ‘’des cabinets occultes’’ selon lesquels les libéraux ont perdu à Ziguinchor, alors qu’ils sont toujours gagnants dans cette région.

’’Nous sommes des fils héritiers de Fodé Kaba Doumbouya, nous sommes les fils héritiers de Moussa Molo Baldé, nous sommes les fils héritiers de Mansa Wali, nous les fils héritiers de Aline Sitoé Diatta. Donc Nous sommes des combattants’’, a-t-il martelé.

‘’Il faut qu’on respecte les Casamançais et la Casamance. Nous ne voulons plus raser les escaliers. Nous n’allons plus accepter les escaliers des jamais-gagnants. Nous gagnons, nous allons demander trop’’, a encore soutenu le maire de Ziguinchor.

’’Au nom de la Casamance, nous réclamons plus de postes de ministres, de directeurs généraux. Il faut que les filles et fils de la Casamance soient solidaires entre eux’’ a-t-il plaidé.

A propos des programmes des candidats sur la sortie de crise en Casamance, M.Baldé a déclaré que les casamançais sont restés sur leur faim, estimant qu’il faut ouvrir de véritables négociations avec toutes les tendances du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC, rébellion).

‘’La Casamance, a-t-il dit, a assez souffert de trente ans de conflit. Nous voulons développer la Casamance et pour cela, il faut une véritable volonté politique’’.

Il a plaidé la mise en place de fermes agricoles, le développement de l’industrie à travers une discrimination positive, la création d’une zone franche, la réduction des taxes fiscales pour les entreprises désireuses de s’installer dans la région.