Lors d’une cérémonie de restitution présidée par le Ministre de l’Intérieur en présence de l’Ambassadeur de l’Union Européenne, le directeur régional du Timbuktu Institute, Dr. Bakary Sambe a procédé, ce jeudi à la présentation des résultats et tendances d’une étude sur les risques de nature socio-religieuse, intercommunautaire, criminelle et sécuritaire/terroriste affectant la résilience des communautés du Sud-Est du Sénégal, en particulier celles des régions de Kédougou et Tambacounda.
Soutenue par l’Union Européenne, cette étude au long cours deux ans d’enquête avec une série de 6 rapports et des notes d’alerte a eu pour principal but de prévenir les principaux risques sécuritaires associés aux vulnérabilités en présence dans ces communautés. De cette recherche, il ressort principalement que bien que « des risques existent, le Sénégal a largement les ressources pour juguler la menace. »
Les communautés des régions de Kédougou et Tambacounda disposent déjà des leviers de résilience, sur lesquels les autorités sénégalaises pourraient capitaliser et mobiliser de manière plus efficace dans le cadre d’une politique de prévention « assumée ». Telle est l’une des idées forces de la restitution de cette étude. Selon le directeur régional du Timbuktu Institute et directeur scientifique du Projet, Bakary Sambe, il existe « un besoin pressant de sensibilisation et de mobilisation des leviers de résilience au sein des communautés dans la mesure où l’extrémisme violent semble toujours méconnu, ne constituant pas une préoccupation majeure pour les populations locales. » Dans une autre perspective, « sur le plan socio-religieux, la tendance est à une coexistence pacifique entre les différentes communautés religieuses dans la zone d'étude, malgré quelques tensions persistantes », tempère-t-il.
Certes cette région frontalière du Mali et de la Guinée reste connue pour être zone exposée à divers types de pratiques liées à la criminalité. Concernant les risques liés à la criminalité, l’exploitation forestière illégale et le trafic de drogue plus souvent sous forme de médicaments, « en plus d’être des activités criminelles d’envergure régionale et internationale, nuisent à l’économie et à la santé des populations, et sont intrinsèquement liés au blanchiment d’argent et à l’ampleur prise par l’orpaillage clandestin », alerte Bakary Sambe. Toutefois, une attention particulière pourrait être mise sur les dynamiques communautaires en présence. En effet, les conclusions de l’étude notent « une appréciation positive assez statique des interactions entre les différentes communautés, même s’il est regretté plusieurs sources de tensions. » De plus, « les tendances font encore état, outre l’hostilité et des tensions liées aux systèmes de castes notamment dans le Bakel, de l’existence de frustrations économiques connexes à l’exploitation minière, mais aussi de nature agropastorale susceptibles de compromettre la paix sociale. »
Présent part à cette restitution auprès du Ministre de l’Intérieur Général Jean-Baptiste Tine, l’ambassadeur de l’UE au Sénégal, Jean Marc Pisani, en plus des « efforts du Sénégal dont le système démocratique est un élément essentiel de résilience et de stabilité », a magnifié « un formidable travail d’enquête de terrain » qui reflète « l’enjeu majeur de sécurité en Afrique de l’Ouest que constitue la stabilité du Sénégal ». Ceci, dans un contexte général où « les crises au Sahel ont engendré une grande insécurité qui se propage vers plusieurs pays côtiers. » Cette étude, de l’avis des différents intervenants, apporte une contribution à la compréhension holistique des défis auxquels sont confrontées les régions de Kédougou et Tambacounda. Elle s’inscrit, d’après l’Ambassadeur de l’Union Européenne « dans la stratégie globale de l’UE dans la sous-région qui se manifeste au Sénégal par d’importants programmes de coopération, notamment la deuxième phase du Programme Opérationnel Conjoint consacré à la lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes, ainsi que la deuxième phase du GARSI », a-t-il précisé.
Ayant prononcé les remarques conclusives, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, le Général Jean-Baptiste Tine, auteur d’une récente thèse de doctorat sur la gouvernance sécuritaire en Afrique de l’Ouest, a renchéri sur l’opportunité de cette étude et de sa pertinence. Selon lui, « le fait que ce travail ait été dirigée par des chercheurs sénégalais montre une de fois plus la nécessité et la pertinence de proposer des réponses locales à des défis locaux. »
Soutenue par l’Union Européenne, cette étude au long cours deux ans d’enquête avec une série de 6 rapports et des notes d’alerte a eu pour principal but de prévenir les principaux risques sécuritaires associés aux vulnérabilités en présence dans ces communautés. De cette recherche, il ressort principalement que bien que « des risques existent, le Sénégal a largement les ressources pour juguler la menace. »
Les communautés des régions de Kédougou et Tambacounda disposent déjà des leviers de résilience, sur lesquels les autorités sénégalaises pourraient capitaliser et mobiliser de manière plus efficace dans le cadre d’une politique de prévention « assumée ». Telle est l’une des idées forces de la restitution de cette étude. Selon le directeur régional du Timbuktu Institute et directeur scientifique du Projet, Bakary Sambe, il existe « un besoin pressant de sensibilisation et de mobilisation des leviers de résilience au sein des communautés dans la mesure où l’extrémisme violent semble toujours méconnu, ne constituant pas une préoccupation majeure pour les populations locales. » Dans une autre perspective, « sur le plan socio-religieux, la tendance est à une coexistence pacifique entre les différentes communautés religieuses dans la zone d'étude, malgré quelques tensions persistantes », tempère-t-il.
Certes cette région frontalière du Mali et de la Guinée reste connue pour être zone exposée à divers types de pratiques liées à la criminalité. Concernant les risques liés à la criminalité, l’exploitation forestière illégale et le trafic de drogue plus souvent sous forme de médicaments, « en plus d’être des activités criminelles d’envergure régionale et internationale, nuisent à l’économie et à la santé des populations, et sont intrinsèquement liés au blanchiment d’argent et à l’ampleur prise par l’orpaillage clandestin », alerte Bakary Sambe. Toutefois, une attention particulière pourrait être mise sur les dynamiques communautaires en présence. En effet, les conclusions de l’étude notent « une appréciation positive assez statique des interactions entre les différentes communautés, même s’il est regretté plusieurs sources de tensions. » De plus, « les tendances font encore état, outre l’hostilité et des tensions liées aux systèmes de castes notamment dans le Bakel, de l’existence de frustrations économiques connexes à l’exploitation minière, mais aussi de nature agropastorale susceptibles de compromettre la paix sociale. »
Présent part à cette restitution auprès du Ministre de l’Intérieur Général Jean-Baptiste Tine, l’ambassadeur de l’UE au Sénégal, Jean Marc Pisani, en plus des « efforts du Sénégal dont le système démocratique est un élément essentiel de résilience et de stabilité », a magnifié « un formidable travail d’enquête de terrain » qui reflète « l’enjeu majeur de sécurité en Afrique de l’Ouest que constitue la stabilité du Sénégal ». Ceci, dans un contexte général où « les crises au Sahel ont engendré une grande insécurité qui se propage vers plusieurs pays côtiers. » Cette étude, de l’avis des différents intervenants, apporte une contribution à la compréhension holistique des défis auxquels sont confrontées les régions de Kédougou et Tambacounda. Elle s’inscrit, d’après l’Ambassadeur de l’Union Européenne « dans la stratégie globale de l’UE dans la sous-région qui se manifeste au Sénégal par d’importants programmes de coopération, notamment la deuxième phase du Programme Opérationnel Conjoint consacré à la lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes, ainsi que la deuxième phase du GARSI », a-t-il précisé.
Ayant prononcé les remarques conclusives, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, le Général Jean-Baptiste Tine, auteur d’une récente thèse de doctorat sur la gouvernance sécuritaire en Afrique de l’Ouest, a renchéri sur l’opportunité de cette étude et de sa pertinence. Selon lui, « le fait que ce travail ait été dirigée par des chercheurs sénégalais montre une de fois plus la nécessité et la pertinence de proposer des réponses locales à des défis locaux. »
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