L’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, n’est pas du tout prêt à abonner la bataille. En effet, sorti fortement déstabiliser au soir du 25 mars dernier, il a pris encore la ferme volonté, contre toute attente, de présider toujours aux destinés du Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Au cours d’un congrès, il s’est fixé de nouveaux objectifs avant de tracer une feuille de route pour ses partisans. Cependant, cette démarche n’a pas enchanté bon nombre de libéraux qui ne pouvaient pas comprendre, pourquoi le pape du Sopi ne voulait pas lâcher le morceau. D’ailleurs, ces derniers créeront une grave scission, qui est en train d’impacter dangereusement sur l’unité de cette formation politique. Ainsi, l’Office est aujourd’hui en mesure de percer ce mystère. « Me Abdoulaye Wade, ne veut pas prendre sa retraite politique sans être accompagné par la vieille garde, notamment Moustapha Niass, Ousmane Tanor Dieng, Abdoulaye Bathily et Amath Dansokho », nous a révélé un responsable libéral du département de Kébémer. Ce dernier, d’ajouter : « notre candidat avait tourné le dos à tout le monde en maintenant sa candidature dans l’unique but d’amener ces gens à la retraite. Donc, en homme de défis, il n’est pas prêt à abdiquer. Il suivra sa logique jusqu’au bout. D’ailleurs, durant la campagne électorale, il n’a de cesse de répéter cette ambition qui lui tient à cœur ». Aussi, pour mieux donner du crédit à ces affirmations, notre interlocuteur évoque une courte rencontre que des libéraux ont eue avec Me Wade, à quelques heures de la publication des listes pour les législatives : « lorsque Wade a eu connaissance des listes de Benno Bokk Yaakaar, il a convoqué séance tenante des responsables libéraux qui lui sont toujours favorables. Très révolté par les positions de Moustapha Niasse (tête de liste nationale) et d’Ousmane Tanor (tête de liste départementale de Mbour), il a dit d’une voix triste : Il faut qu’ils (les responsables de Benno) aillent tous en retraite, c’est mon seul souhait ». Toutefois, ajoute ce jeune libéral ayant pris part à cette rencontre, « tous les responsables présents au cours de cette rencontre, ont noté la grande détermination de notre leader qui milite pour une alternance générationnelle. C’est pourquoi, nous étions sortis très revigorés de cette rencontre. Nous ferons tout pour que son vœu soit réalisé ». Aussi, outre Moustapha Niasse et Ousmane Tanor, le « pape » du Sopi, s’est aussi insurgé devant ses partisans sur la nomination de Amath Dansokho, comme ministre d’Etat et sur un probable choix de Abdoulaye Bathily comme président du Sénat.
Par ABDOURAHMANE MBODJ - Loffice.sn
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