L'ex-première dame du Gabon Sylvia Bongo et son fils Noureddin, incarcérés depuis le coup d’État d'août 2023, ont subi des tortures, ont maintenu mercredi leurs avocats, ce qu'a nié le président de transition Brice Oligui Nguema lors de récentes interviews.
Sylvia Bongo, 62 ans, l'épouse du président déchu Ali Bongo (2009-2023), et son fils Noureddin, 33 ans, ont subi "électrocution", "simulation de noyade", "étranglement" et "privation de nourriture", ont détaillé leurs avocats, François Zimeray et Pierre-Olivier Sur, dans un communiqué transmis mercredi aux médias.
Interrogé sur ces allégations, M. Oligui avait rétorqué mardi que s'il avait "réussi à faire un coup d'État sans effusion de sang, ce ne sont pas deux individus qui seront torturés dans ce pays".
"Nous avons le détails des dates, jours et lieux où elles ont été commises, les noms des auteurs et complices", a précisé l'avocat François Zimeray par téléphone à l'AFP.
Une information judiciaire a été ouverte en janvier à Paris sur des "tortures" qui auraient visé plusieurs membres de la famille Bongo, dont Sylvia et Noureddin, de nationalité française.
Selon M. Zimeray, "la consule générale de France a pu constater visuellement ces stigmates dès mai 2024", contrairement à ce qu'a avancé le président de transition lors de ses entretiens dans les médias.
L'ex-première dame a été inculpée pour "blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux", et son fils notamment pour "corruption" et "détournements de fonds publics". Le pouvoir a évoqué des "faits d'une extrême gravité".
Leurs avocats, eux, ont dénoncé "un dossier vide, la violation des droits de la défense" et le fait qu'"aucune date de procès n'a été fixée".
"Il y a des preuves dans le dossier chez le juge d'instruction", a affirmé à RFI le président Oligui, assurant que "le procès aura lieu" et qu'il sera "équitable".
"En vertu de la séparation des pouvoirs, il ne devrait même pas connaître le contenu du dossier d'instruction", se sont indignés en réponse les avocats des Bongo.
Avant le coup d’État d'août 2023, la famille Bongo - le père, Omar, pilier de "la Françafrique" de 1967 à 2009, puis le fils, Ali - a dirigé pendant 55 ans le Gabon, un petit État d'Afrique centrale riche en pétrole, sous le joug d'une élite accusée par ses opposants de "corruption massive" et de "mauvaise gouvernance".
L'ex-président Ali Bongo vit désormais dans sa résidence privée de Libreville, "libre de quitter le pays" selon le gouvernement.
La campagne électorale pour l'élection présidentielle du 12 avril doit commencer samedi et opposera huit candidats. Parmi eux figure le dernier Premier ministre d'Ali Bongo, Alain-Claude Bilie By Nze, que la presse gabonaise présente comme l'adversaire le plus sérieux de M. Oligui.
Sylvia Bongo, 62 ans, l'épouse du président déchu Ali Bongo (2009-2023), et son fils Noureddin, 33 ans, ont subi "électrocution", "simulation de noyade", "étranglement" et "privation de nourriture", ont détaillé leurs avocats, François Zimeray et Pierre-Olivier Sur, dans un communiqué transmis mercredi aux médias.
Interrogé sur ces allégations, M. Oligui avait rétorqué mardi que s'il avait "réussi à faire un coup d'État sans effusion de sang, ce ne sont pas deux individus qui seront torturés dans ce pays".
"Nous avons le détails des dates, jours et lieux où elles ont été commises, les noms des auteurs et complices", a précisé l'avocat François Zimeray par téléphone à l'AFP.
Une information judiciaire a été ouverte en janvier à Paris sur des "tortures" qui auraient visé plusieurs membres de la famille Bongo, dont Sylvia et Noureddin, de nationalité française.
Selon M. Zimeray, "la consule générale de France a pu constater visuellement ces stigmates dès mai 2024", contrairement à ce qu'a avancé le président de transition lors de ses entretiens dans les médias.
L'ex-première dame a été inculpée pour "blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux", et son fils notamment pour "corruption" et "détournements de fonds publics". Le pouvoir a évoqué des "faits d'une extrême gravité".
Leurs avocats, eux, ont dénoncé "un dossier vide, la violation des droits de la défense" et le fait qu'"aucune date de procès n'a été fixée".
"Il y a des preuves dans le dossier chez le juge d'instruction", a affirmé à RFI le président Oligui, assurant que "le procès aura lieu" et qu'il sera "équitable".
"En vertu de la séparation des pouvoirs, il ne devrait même pas connaître le contenu du dossier d'instruction", se sont indignés en réponse les avocats des Bongo.
Avant le coup d’État d'août 2023, la famille Bongo - le père, Omar, pilier de "la Françafrique" de 1967 à 2009, puis le fils, Ali - a dirigé pendant 55 ans le Gabon, un petit État d'Afrique centrale riche en pétrole, sous le joug d'une élite accusée par ses opposants de "corruption massive" et de "mauvaise gouvernance".
L'ex-président Ali Bongo vit désormais dans sa résidence privée de Libreville, "libre de quitter le pays" selon le gouvernement.
La campagne électorale pour l'élection présidentielle du 12 avril doit commencer samedi et opposera huit candidats. Parmi eux figure le dernier Premier ministre d'Ali Bongo, Alain-Claude Bilie By Nze, que la presse gabonaise présente comme l'adversaire le plus sérieux de M. Oligui.
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