Drame en mer à Kafountine : six morts en deux semaines, les pêcheurs tirent la sonnette d’alarme


La mer continue de faire des ravages à Kafountine. En l’espace de deux semaines, six personnes ont péri dans des accidents de pirogues et une noyade. Un bilan macabre qui inquiète le Comité local des pêcheurs artisanaux (Clpa), qui appelle les autorités à agir de toute urgence. Selon Libération, ces drames mettent en lumière l’urgence d’une meilleure sécurisation des activités de pêche dans la zone.

 

Des accidents en série

 

Tout a commencé avec une collision entre deux pirogues, suivie du chavirement d’une autre à l’embouchure. Résultat : cinq pêcheurs ont perdu la vie, tandis que cinq autres ont pu s’en sortir grâce à leurs gilets de sauvetage. Comme l’a confié le coordonnateur du Clpa, Abdoulaye Demba, à Libération, « la sixième victime est un jeune manutentionnaire qui travaillait sur les pirogues qui débarquaient leur poisson au retour de la pêche ».

 

Des événements tragiques qui rappellent, une fois de plus, la précarité des conditions de travail des pêcheurs artisanaux, exposés aux dangers de l’océan sans infrastructures adaptées.

 

Un cri d’alerte pour une base navale

 

Face à cette recrudescence des accidents mortels, le Clpa monte au créneau. Son plaidoyer est clair : la construction d’une base navale à Kafountine devient une nécessité absolue pour prévenir de nouveaux drames. « En attendant l’organisation d’une rencontre de sensibilisation, nous demandons aux autorités de réagir en mettant en place des infrastructures de secours », insiste Abdoulaye Demba.

 

Au-delà de la simple prévention, une base navale permettrait aussi des interventions plus rapides en cas d’accident en haute mer. Car si cinq rescapés ont pu être sauvés cette fois-ci, combien d’autres pêcheurs n’ont pas eu cette chance dans le passé ?

 

Un secteur en danger

 

La pêche artisanale est un pilier économique à Kafountine, mais elle reste un métier à haut risque. Manque de formation, absence d’équipements de sécurité, pirogues vétustes… autant de facteurs qui transforment chaque sortie en mer en un pari avec la mort.

 

Le mois de mars 2025 aura été particulièrement meurtrier, mais ce n’est pas une fatalité. Si les autorités prennent enfin en compte les doléances des pêcheurs, peut-être que ces drames cesseront d’être une routine macabre sur les côtes sénégalaises.

Mardi 25 Mars 2025
Dakaractu



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