Le Président de la République est un républicain convaincu. Sa démarche durant toute sa carrière politique le montre à souhait. N’a-t-il pas dénommé son parti « l’Alliance Pour la République »? Il s’est toujours distingué depuis son arrivée à la tête du Sénégal par un attachement sincère aux symboles et institutions de la République.
Un républicain convaincu, mais aussi un homme de parole d’une forte ténacité, le chef de l’Etat était prêt à voir son parti se déchirer pour respecter la promesse faite au peuple de réduire son mandat en cours de 7 à 5 ans. Tenir tête à l’essentiel des ténors de son parti, le Président a suffisamment de poigne pour le faire car son leitmotiv a été et est toujours « la patrie avant le parti ». Mais aller à contre-courant de l’avis des cinq sages du Conseil Constitutionnel, c’est une incohérence, un coup de poignard dans le dos de la République et de la Constitution que le président de l’une et gardien de l’autre ne peut pas se permettre.
Il aura utilisé toutes les voies à lui offertes par notre architecture institutionnelle pour respecter cet engagement librement pris entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012 et fermement et régulièrement réaffirmé depuis près de 4 ans. Mais la sentence du Conseil Constitutionnel est irrévocable et constitue donc un obstacle insurmontable pour le républicain qu’il est. Ignorer l’avis des cinq sages et soumettre au peuple cette disposition devenue anticonstitutionnelle ouvriraient la brèche pour d’éventuels abus et autres dérives et affaibliraient inexorablement notre constitution, notre démocratie. En effet, un président peut, à l’avenir, en faire une jurisprudence et demander la prolongation de son mandat au détriment du calendrier électoral.
Réformer pour consolider notre démocratie
La réduction du mandat en cours n’est donc plus à l’ordre du jour. Le Chef de l’Etat, Macky Sall, élu pour sept ans va se conformer à la décision de l’instance suprême de notre système judiciaire. Mais le référendum fixé au dimanche 20 mars 2016 n’en constitue pas moins un rendez-vous très important pour la consolidation, la stabilisation et la modernisation de notre démocratie. Comme il a eu à le rappeler lors de son adresse à la nation du 31 décembre 2015, il s’agira aussi à travers ce projet de révision constitutionnelle de renforcer l’Etat de droit et d’améliorer la gouvernance des affaires publiques.
Les quinze points qui y sont inscrits sont très pertinents et auront un impact concret sur la construction de notre nation. Le verrouillage du quinquennat et des deux mandats vise à épargner notre pays de tensions qui peuvent porter un coup à sa stabilité et remettre en cause la maturité électorale séculaire du peuple sénégalais.
Outre la participation des candidats indépendants à tous les types d’élection qui est une avancée notoire, la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens (droits à un environnement sain, droit sur leur patrimoine foncier et leurs ressources naturelles) et la consécration de devoirs du citoyen (la préservation du bien public) participent au renforcement de la citoyenneté. Révolutionnaire !
Cheikh BAKHOUM
Responsable de l’APR/Grand Yoff
Un républicain convaincu, mais aussi un homme de parole d’une forte ténacité, le chef de l’Etat était prêt à voir son parti se déchirer pour respecter la promesse faite au peuple de réduire son mandat en cours de 7 à 5 ans. Tenir tête à l’essentiel des ténors de son parti, le Président a suffisamment de poigne pour le faire car son leitmotiv a été et est toujours « la patrie avant le parti ». Mais aller à contre-courant de l’avis des cinq sages du Conseil Constitutionnel, c’est une incohérence, un coup de poignard dans le dos de la République et de la Constitution que le président de l’une et gardien de l’autre ne peut pas se permettre.
Il aura utilisé toutes les voies à lui offertes par notre architecture institutionnelle pour respecter cet engagement librement pris entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012 et fermement et régulièrement réaffirmé depuis près de 4 ans. Mais la sentence du Conseil Constitutionnel est irrévocable et constitue donc un obstacle insurmontable pour le républicain qu’il est. Ignorer l’avis des cinq sages et soumettre au peuple cette disposition devenue anticonstitutionnelle ouvriraient la brèche pour d’éventuels abus et autres dérives et affaibliraient inexorablement notre constitution, notre démocratie. En effet, un président peut, à l’avenir, en faire une jurisprudence et demander la prolongation de son mandat au détriment du calendrier électoral.
Réformer pour consolider notre démocratie
La réduction du mandat en cours n’est donc plus à l’ordre du jour. Le Chef de l’Etat, Macky Sall, élu pour sept ans va se conformer à la décision de l’instance suprême de notre système judiciaire. Mais le référendum fixé au dimanche 20 mars 2016 n’en constitue pas moins un rendez-vous très important pour la consolidation, la stabilisation et la modernisation de notre démocratie. Comme il a eu à le rappeler lors de son adresse à la nation du 31 décembre 2015, il s’agira aussi à travers ce projet de révision constitutionnelle de renforcer l’Etat de droit et d’améliorer la gouvernance des affaires publiques.
Les quinze points qui y sont inscrits sont très pertinents et auront un impact concret sur la construction de notre nation. Le verrouillage du quinquennat et des deux mandats vise à épargner notre pays de tensions qui peuvent porter un coup à sa stabilité et remettre en cause la maturité électorale séculaire du peuple sénégalais.
Outre la participation des candidats indépendants à tous les types d’élection qui est une avancée notoire, la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens (droits à un environnement sain, droit sur leur patrimoine foncier et leurs ressources naturelles) et la consécration de devoirs du citoyen (la préservation du bien public) participent au renforcement de la citoyenneté. Révolutionnaire !
Cheikh BAKHOUM
Responsable de l’APR/Grand Yoff
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