Le chef de l’Etat a annoncé avant-hier sa décision de faire de la villa du défunt Président Senghor, un «Musée présidentiel». Les proches de ce dernier ne partagent pas sa vision. Cette polémique relance un vrai débat sur la mémoire de Senghor, à quelques jours de la célébration du 10e anniversaire de son décès. La maison du défunt Président Léopold Sédar Senghor sera transformée en «Musée présidentiel». L’information est désormais officielle. Et, c’est le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade lui-même, qui a exprimé avant-hier soir, sa décision de faire de l’ancienne maison du Président Senghor à Dakar, un «Musée présidentiel» dans lequel seront exposés les cadeaux reçus par les différents Présidents du pays. Pour réaliser son rêve, il entrera, a-t-il dit avant-hier sur les ondes de la Rfm, en «contact avec le Président Abdou Diouf, et la veuve du Président Senghor», afin qu’ils restituent au Sénégal «les œuvres, livres et autres cadeaux» qu’ont leur a offerts au nom du Sénégal, du temps où ils étaient au pouvoir.
Cette sortie de Me Abdoulaye Wade arrive à quelques jours de la célébration des 10 ans du décès du Président Senghor (20 décembre 2001) et pendant que les proches du Président-poète sont toujours sous la crainte de voir l’Etat s’approprier ce bâtiment, sans pour autant dire ce à quoi il sera destiné. Aujourd’hui, tout est clair. Me Wade a révélé comment il envisage de faire usage de cette maison, qui est le seul bien connu de Léopold Sédar Senghor au Sénégal. Mais les proches amis et héritiers de Senghor seront-ils d’accord avec ce projet présidentiel ? Ce n’est pas évident. D’autant que même l’achat de cette maison à 750 millions de francs Cfa par Me Wade avait été diversement interprété. Selon La Gazette qui avait à l’époque livré l’information, la décision avait été prise au cours d’une réunion du Conseil des ministres et il était question que l’Etat soit l’acquéreur de la villa Les dents de la mer (c’est le nom que Léopold Sédar Senghor, le défunt et ancien président de la République du Sénégal avait donné à sa villa privée située à Fann Résidence), parce «qu’il fallait lui donner la place qui devait être la sienne dans l’univers culturel national».
Aussi, cette décision avait été saluée par tous, d’autant que cette villa fait désormais partie du patrimoine national et, serait «considérée comme un musée dans l’esprit de beaucoup de Sénégalais». Elle est un lieu, symbole de notre histoire contemporaine, avait indiqué La Gazette qui faisait savoir par ailleurs que «beaucoup d’enseignants viennent régulièrement sur les lieux avec leurs élèves pour visiter. Même si, les gendarmes qui surveillent les lieux, ne peuvent les laisser faire, car ayant reçu l’ordre de ne laisser entrer personne». La Gazette informait aussi, qu’au moment où la transaction se déroulait, «l’épouse du défunt Président, Mme Colette Senghor est atteinte d’Alzheimer. Son fils, Francis Senghor, son seul hériter, souffre de troubles mentaux». De quoi faire dire à certains observateurs, que «Me Wade n’avait pas de bonnes intentions en achetant cette villa». Et à d’autres d’avancer qu’avec l’achat de cette maison, «Abdoulaye Wade assouvit son désir d’être l’héritier incontesté du Président Senghor comme il l’a toujours fortement revendiqué, sans droit d’inventaire, lors des obsèques nationales organisées en hommage au défunt Président, en décembre 2001». Pourquoi a-t-il alors attendu ce moment, en l’occurrence à quelques mois de l’élection présidentielle qui pourrait le voir t le Palais, pour remettre sur le tapis son projet sur la maison de Senghor ?
Nul ne peut le dire. Une seule chose reste évidente : c’est que certains proches de Senghor, à l’instar de Amadou Lamine Sall ou Basile Senghor, le neveu du défunt Président, ne partagent pas la vision du chef de l’Etat. Quand elle a appris l’achat de la villa Les dents de la mer par le Président Wade, la Fondation Léopold Sédar Senghor qui est une association créée en 1964 et qui est aujourd’hui dirigée par Basile Senghor, n’a pas manqué de manifester sa surprise et son incompréhension. La Gazette avait, à ce sujet, informé que les membres de la Fondation ont saisi par correspondance le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade pour lui demander le pourquoi de l’aliénation de la maison de Léopold Sédar Senghor et ce qu’il comptait en faire. Le chef de l’Etat n’avait pas daigné répondre à cette lettre de la Fondation Léopold Sédar Senghor. Ces proches et amis du défunt Président empêcheront-ils le chef de l’Etat de réaliser son rêve ? Arriveront-ils à l’en dissuader ? Comment ? La bataille pour la sauvegarde de la mémoire de Senghor ne fait que commencer.
( LE QUOTIDIEN )
Cette sortie de Me Abdoulaye Wade arrive à quelques jours de la célébration des 10 ans du décès du Président Senghor (20 décembre 2001) et pendant que les proches du Président-poète sont toujours sous la crainte de voir l’Etat s’approprier ce bâtiment, sans pour autant dire ce à quoi il sera destiné. Aujourd’hui, tout est clair. Me Wade a révélé comment il envisage de faire usage de cette maison, qui est le seul bien connu de Léopold Sédar Senghor au Sénégal. Mais les proches amis et héritiers de Senghor seront-ils d’accord avec ce projet présidentiel ? Ce n’est pas évident. D’autant que même l’achat de cette maison à 750 millions de francs Cfa par Me Wade avait été diversement interprété. Selon La Gazette qui avait à l’époque livré l’information, la décision avait été prise au cours d’une réunion du Conseil des ministres et il était question que l’Etat soit l’acquéreur de la villa Les dents de la mer (c’est le nom que Léopold Sédar Senghor, le défunt et ancien président de la République du Sénégal avait donné à sa villa privée située à Fann Résidence), parce «qu’il fallait lui donner la place qui devait être la sienne dans l’univers culturel national».
Aussi, cette décision avait été saluée par tous, d’autant que cette villa fait désormais partie du patrimoine national et, serait «considérée comme un musée dans l’esprit de beaucoup de Sénégalais». Elle est un lieu, symbole de notre histoire contemporaine, avait indiqué La Gazette qui faisait savoir par ailleurs que «beaucoup d’enseignants viennent régulièrement sur les lieux avec leurs élèves pour visiter. Même si, les gendarmes qui surveillent les lieux, ne peuvent les laisser faire, car ayant reçu l’ordre de ne laisser entrer personne». La Gazette informait aussi, qu’au moment où la transaction se déroulait, «l’épouse du défunt Président, Mme Colette Senghor est atteinte d’Alzheimer. Son fils, Francis Senghor, son seul hériter, souffre de troubles mentaux». De quoi faire dire à certains observateurs, que «Me Wade n’avait pas de bonnes intentions en achetant cette villa». Et à d’autres d’avancer qu’avec l’achat de cette maison, «Abdoulaye Wade assouvit son désir d’être l’héritier incontesté du Président Senghor comme il l’a toujours fortement revendiqué, sans droit d’inventaire, lors des obsèques nationales organisées en hommage au défunt Président, en décembre 2001». Pourquoi a-t-il alors attendu ce moment, en l’occurrence à quelques mois de l’élection présidentielle qui pourrait le voir t le Palais, pour remettre sur le tapis son projet sur la maison de Senghor ?
Nul ne peut le dire. Une seule chose reste évidente : c’est que certains proches de Senghor, à l’instar de Amadou Lamine Sall ou Basile Senghor, le neveu du défunt Président, ne partagent pas la vision du chef de l’Etat. Quand elle a appris l’achat de la villa Les dents de la mer par le Président Wade, la Fondation Léopold Sédar Senghor qui est une association créée en 1964 et qui est aujourd’hui dirigée par Basile Senghor, n’a pas manqué de manifester sa surprise et son incompréhension. La Gazette avait, à ce sujet, informé que les membres de la Fondation ont saisi par correspondance le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade pour lui demander le pourquoi de l’aliénation de la maison de Léopold Sédar Senghor et ce qu’il comptait en faire. Le chef de l’Etat n’avait pas daigné répondre à cette lettre de la Fondation Léopold Sédar Senghor. Ces proches et amis du défunt Président empêcheront-ils le chef de l’Etat de réaliser son rêve ? Arriveront-ils à l’en dissuader ? Comment ? La bataille pour la sauvegarde de la mémoire de Senghor ne fait que commencer.
( LE QUOTIDIEN )
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