Conférence ministérielle Italie/Afrique sur la sécurité : Mankeur N'diaye liste les solutions pour éradiquer le fléau


Le ministre des Affaires étrangères Mankeur N'diaye qui prenait part à la 1ère conférence ministérielle Italie/Afrique sur la paix et la sécurité en Afrique, a lors de son discours listé une série de mesures, pouvant endiguer le mal. Mais d’abord a t-il fait remarquer, la typologie classique des menaces à la paix et la sécurité en Afrique est connue. « Il s’agit généralement de la lutte pour le contrôle du pouvoir politique ou des ressources naturelles, des conflits frontaliers et identitaires ou encore du séparatisme exacerbé par les différences religieuses et ethniques. » L’analyse des causes de ces conflits dits « de première génération » faisant ressortir selon le chef de la diplomatie sénégalaise habituellement, des défaillances en matière de gouvernance politique.
A ces causes s’ajoutent le terrorisme, la criminalité transnationale organisée, le trafic d’êtres humains et nombre d’activités illicites lucratives comme le trafic de drogue, de cigarettes et la piraterie maritime.
C’est en quoi il a appelé à la « vigilance devant l’opportunisme de Boko Haram ». Un mouvement terroriste « qui profite des défaillances de notre système sécuritaire et de renseignement pour faire payer un lourd tribut aux populations civiles du Nigéria, du Niger, du Cameroun et du Tchad ».
Abordant les solutions à apporter à ces maux, il fera savoir que la complexité et l’interrelation entre ces différentes sources d’instabilité en Afrique commandent une nouvelle approche de la prévention et du règlement des crises, du maintien et de la consolidation de la paix. « Il faut développer l'esprit d'anticipation stratégique », dira-t-il. Pour ce faire il faudra, poursuit Mankeur N'diaye, renforcer la collaboration interrégionale, notamment en développant des synergies d’actions entre les mécanismes régionaux de prévention et de gestion des conflits. Mais aussi continuer à travailler avec les pays et Institutions partenaires à la consolidation de l’Etat de droit en Afrique afin d’accompagner, de manière durable, nos initiatives en matière de développement économique et social.
En outre, il faudra œuvrer à prémunir nos jeunes contre l’obscurantisme et l’extrémisme et travailler à renforcer notre résilience face aux catastrophes naturelles et humanitaires afin d’éviter que des drames occasionnels comme la récente épidémie à virus Ebola, n’accentue notre vulnérabilité sur le plan sécuritaire...
Mercredi 18 Mai 2016
Dakar actu




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