Communiqué Conseil des Ministres du mercredi 23 septembre 2015


Communiqué Conseil des Ministres du mercredi 23 septembre 2015
COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU 23 SEPTEMBRE 2015
Le Conseil des Ministres s’est réuni le mercredi 23 septembre 2015 au Palais de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Macky SALL.
Le Président de la République présente ses meilleurs vœux à la Oumah islamique et à la communauté musulmane du Sénégal, qui s’apprêtent à célébrer à partir de demain,  la fête de l’Aid El Kébir (Tabaski). A ce titre, le Chef de l’Etat formule des prières ferventes pour la paix, la stabilité et la concorde nationale. Il adresse également ses encouragements et vœux de bon pèlerinage à nos compatriotes actuellement aux Lieux saints de l’Islam, tout en sollicitant leurs prières pour un Sénégal émergent, dans la prospérité et le bonheur partagé.
S’agissant des pèlerins restés à Dakar, suite à des problèmes administratifs, le Chef de l’Etat leur exprime sa compassion et partage leur peine. Il demande en conséquence au Gouvernement, de faire toute la lumière sur ce manquement malheureux et de veiller au rétablissement dans leurs droits, de toutes les personnes concernées.
Abordant la commémoration, le 26 septembre 2015, du 13ème anniversaire du naufrage tragique du bateau le Joola, le Président de la République salue à nouveau, au nom de la nation, la mémoire des victimes et réaffirme la solidarité de l’Etat aux rescapés. Il indique en outre, au Gouvernement, la nécessité de poursuivre les efforts pour la prise en charge des pupilles de la nation, notamment, en matière d’éducation, de formation et d’insertion dans la vie active.
Concluant son propos sur ce point, le Président de la République demande au Gouvernement de hâter la réalisation des projets de désenclavement intégré de la Casamance.
Poursuivant sa communication, le Chef de l’Etat rappelle au Gouvernement son attachement particulier à la relance de la destination touristique Sénégal et sa volonté de faire du secteur du Tourisme, un pilier du développement économique et social national, comme énoncé en 2013,  à  Saly Portudal.
La volonté du Président de la République, réitérée en Casamance lors de sa tournée économique dans la région, à valu entre autres à celle-ci, d’être déclarée Zone Touristique d’Intérêt National au travers de mesures d’incitations fiscales et sociales de grande portée et déjà en vigueur.
A ce propos, le Président de la République demande au Gouvernement de veiller au manque à gagner induit des Collectivités locales et d’ouvrir avec celles-ci les concertations nécessaires à cet effet.
Les différentes mesures en faveur de la relance durable du secteur du Tourisme ont été amplifiées et consolidées par la décision, prise par le Chef de l’Etat en avril 2015,  de suspendre les procédures relatives aux visas d’entrée touristique et de baisser de moitié, les taxes aéroportuaires.
Dans la même perspective, le Président de la République rappelle l’importance primordiale qu’il accorde au rayonnement et aux performances de la Société d’Aménagement de la Petite Côte (SAPCO), qui doit être un instrument de référence pour le secteur.
Enfin, le Chef de l’Etat insiste sur l’impératif d’une meilleure promotion de la destination Sénégal, avec la mise à contribution de notre réseau diplomatique et consulaire, l’adaptation aux normes internationales de nos réceptifs touristiques et hôteliers, la professionnalisation des personnels en activité ainsi que l’accélération du développement de nouveaux sites et zones touristiques.
En conséquence, le Président de la République demande au Gouvernement :
  1. de procéder avant la fin du mois  d’octobre 2015, à l’évaluation technique et financière de l’ensemble des mesures engagées en vue de la relance du secteur du tourisme,
  2. de produire un rapport spécifique et exhaustif sur l’activité touristique depuis le mois de janvier 2015,
  3. de préparer la tenue d’un Conseil présidentiel sur le Tourisme.
Au titre de son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat, a fait part au Conseil de la mission d’urgence qu’il a effectuée du 18 au 20 septembre 2015 au Burkina Faso, en sa qualité de Président en exercice de la CEDEAO, suite à la crise engendrée par le coup d’état du 17 septembre 2015 contre le régime de transition.
Dans ce cadre et faisant suite aux conclusions de la mission, le Sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu à Abuja le 22 septembre 2015 a mis en œuvre un Haut Comité de Chefs d’Etat et l’ouverture d’un dialogue national inclusif en vue de trouver des solutions consensuelles sur les points inscrits dans le projet d’accord proposé par la médiation de la CEDEAO.
Par ailleurs, le Président de la République informe le Conseil de sa participation, du 25 au 30 septembre, à la 70ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à New York.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, assurant l’intérim du Premier Ministre, après avoir félicité le Président de la République, pour son courage, la lucidité dans sa démarche, et son leadership dans le cadre de la médiation au Burkina Faso, a fait le compte rendu du suivi des activités gouvernementales.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point sur les dossiers de l’actualité politique internationale et africaine.
Il est par ailleurs revenu sur le Sommet extraordinaire de la CEDEAO du 22 septembre 2015 à Abuja, sanctionné par un communiqué final, à travers lequel, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement :
  • « se félicite des efforts de médiation assidument déployés par SEM Macky SALL, Président en Exercice et Président  de la République du Sénégal, SEM Thomas Boni YAHI, Président de la République du Bénin et facilitateur désigné de la CEDEAO,
  • et exprime aux deux Chefs d’Etat, sa profonde gratitude pour le leadership et l’abnégation avec lesquels ils sont parvenus à dégager les propositions de sortie de crise ».
Le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point sur la conjoncture nationale et internationale.
Le Ministre auprès du Président de la République  chargé du suivi du Plan Sénégal Emergent a fait le point sur l’état d’avancement de l’exécution des projets du PSE.
Le Ministre de l’Urbanisme et du Renouveau urbain a fait part au Conseil des activités menées dans le cadre de la lutte contre les inondations.
Les Ministres en charge de l’Elevage et du Commerce ont fait le point sur l’état d’approvisionnement du marché à la veille de la Tabaski.
Au titre des textes législatifs et règlementaires, le Conseil a adopté :
  • le projet de loi autorisant le Président de la République  à ratifier la convention entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le Gouvernement du Royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord en vue d’éviter la double imposition et de prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu et sur les gains en capital ;
  • le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2015.
 
 
Le Ministre auprès du Premier Ministre,
Porte Parole du Gouvernement
 
Mercredi 23 Septembre 2015




1.Posté par Mouhamed Faouzou DEME le 23/09/2015 23:27
A quand le retour des belles années du tourisme !
Le conseil des Ministre du 23 Septembre 2015 a permis d’avoir une idée sur les intentions et le degré d’engagement du gouvernement sur le tourisme, ou « le Président de la République lors de son intervention a demande au Gouvernement de hâter la réalisation des projets de désenclavement intégré de la Casamance. Et a ainsi rappeler au Gouvernement son attachement particulier à la relance de la destination touristique du Sénégal et sa volonté de faire du secteur du Tourisme, un pilier du développement économique et social national, comme énoncé en 2013, à Saly Portudal ». « La volonté du Président de la République, réitérée en Casamance lors de sa tournée économique dans la région, à valu entre autres à celle-ci, d’être déclarée Zone Touristique d’Intérêt National au travers de mesures d’incitations fiscales et sociales de grande portée et déjà en vigueur ».
« Le Président de la République demande au Gouvernement de veiller au manque à gagner induit des Collectivités locales et d’ouvrir avec celles-ci les concertations nécessaires à cet effet ». Les différentes mesures en faveur de la relance durable du secteur du Tourisme ont été amplifiées et consolidées par la décision, prise par le Chef de l’Etat en avril 2015, de suspendre les procédures relatives aux visas d’entrée touristique et de baisser de moitié, les taxes aéroportuaires ». « Le Président de la République rappelle l’importance primordiale qu’il accorde au rayonnement et aux performances de la Société d’Aménagement de la Petite Côte (SAPCO), qui doit être un instrument de référence pour le secteur ».
« Enfin, le Chef de l’Etat insiste sur l’impératif d’une meilleure promotion de la destination Sénégal, avec la mise à contribution de notre réseau diplomatique et consulaire, l’adaptation aux normes internationales de nos réceptifs touristiques et hôteliers, la professionnalisation des personnels en activité ainsi que l’accélération du développement de nouveaux sites et zones touristiques ». Le Président de la République demande au Gouvernement : « De procéder avant la fin du mois d’octobre 2015, à l’évaluation technique et financière de l’ensemble des mesures engagées en vue de la relance du secteur du tourisme, » « De produire un rapport spécifique et exhaustif sur l’activité touristique depuis le mois de janvier 2015 », « De préparer la tenue d’un Conseil présidentiel sur le Tourisme ».
Pendant ce temps La RD Congo est doublement élue au conseil exécutif de l’Organisation Mondiale du Tourisme, en faisant son entrée et élue vice-président du Conseil exécutif, de l’Organisation mondiale du Tourisme à coté de cinq autres pays africains qui ont fait leur entrée dans cette instance pour y représenter la commission Afrique. Par ailleurs, la RD Congo a été retenue dans le groupe de travail chargé de préparer la mise en œuvre du projet de l’initiative de l’Atlantique pour le tourisme.qui a connu la participation de 72 ministres du Tourisme.
Au même moment, la Tunisie décroche le prix de la meilleure vidéo promotionnelle du tourisme à la 21e assemblée générale de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). L’Office national du tourisme tunisien (ONTT) qui a participé au concours de vidéos de promotion touristique, avec la participation de 120 pays. Ainsi que le Maroc qui a été élu au Conseil exécutif de l'OMT pour un mandat de 4 ans, une reconnaissance du Maroc et une consécration de son rôle dans l'industrie du tourisme mondiale Cette élection conforte la volonté du Royaume à se positionner en tant que destination de marque et témoigne de la reconnaissance de la communauté internationale de l'engagement du Maroc dans le tourisme à travers sa Vision innovante 2020.
Pendant ce temps à coté tout prés de nous la Côte d’Ivoire égrène les bons comptes de tourisme car pour relancer le tourisme dans ce pays, au lendemain de la crise postélectorale de 2010-2011, la Côte d’Ivoire a énormément investi Les investissements globaux au secteur du tourisme de 2012 à 2014 sont estimés à environ 140 milliards francs CFA (215 millions d’euros)
Qu’avons-nous fait pendant que les autres ont mis les bouchées doubles ?
- Les métiers de l’aviation civile, des aéroports, des transports aériens manquent de professionnalisme.
- Dans les compagnies aériennes c’est la loi du plus influent et du plus fort.
Alors que dans le secteur du transport aérien, les compagnies aériennes jouent dans un registre qui révolutionne leur distribution en ligne, avec une gestion de services et de prix, qui ne dit pas son nom. Et les hôteliers ! Pour le mangement du yield et la vente en ligne, tout semble donner la priorité au client qui devenu consom’acteur, et au cœur de ses besoins, se noient dans la navigation entre la meilleure destination, la meilleure offre au meilleur prix.
En interne on passe à coté des priorités, de comment, avec qui et pour quel résultat ! Le pèlerinage, ou le Hadji est passé a coté de cette gestion désastreuse du secteur du tourisme en particulier du tourisme religieux. Le gouvernement n’ayant pas compris son rôle et sa place devrait améliorer sa gouvernance et sa politique d’assainissement du secteur du tourisme. Le ministère du Tourisme devrait simplement mettre en place un dispositif pour superviser les agences de voyage et les encadrer en ayant une oreille attentive sur les manquements et les doléances des pèlerins
Le ministère du Tourisme en mettant en place un dispositif pour accompagner et écouter les pèlerins qui sont encadrés par les agences de voyages permet d'améliorer l'organisation de l'opération du pèlerinage. Une commission de contrôle et d'encadrement pourrait être dépêchée aux Lieux Saints avec pour mission de superviser le bon déroulement de l'opération de pèlerinage sous l’entière responsabilité civile et financière des agences de voyages accréditées. Cette commission s’assure également du bon déroulement de l'opération Hadj, selon les règles de voyages et les lois du pays d’accueil et s'assurera de la qualité des prestations offertes aux pèlerins par les Agences de Voyages.
Chaque année une distinction de satisfecit est accordée aux meilleures avec une labellisation des Agences de Voyages qui ont démontré leur professionnalisme, leur compétences et leur capacité a faire face et à garantir une meilleure qualité de services et un bon déroulement des parcours et du séjour des pèlerins, et permettra la certification des capacités professionnelles, techniques et financières des agences labellisées et leur aptitude à assurer le bon déroulement de l'opération Hadj.
Avec la densification de sa classe moyenne, l'Afrique est devenue un pourvoyeur de touristes dans le monde, au delà des pèlerins concernés par le tourisme religieux, la France est une de leurs destinations préférées Sur les 84,7 millions de touristes qu'a accueillis l'Hexagone en 2013, 2,1 millions sont africains et aucun problème d’organisation de sejour, ou de transport aérien n’a été noté ou décrié.
Malgré notre tableau si sombre et notre absence aux commandes des instances du tourisme mondiale pour l’Afrique, nous gardons espoir. Espoir et détermination à relever les défis et à positionner notre Sénégal comme destination phare de la sous région.
Accueil souriant, chaleureux, des kilomètres de plage au sable fin, des côtes propres sécurisées, des objets de l’artisanat d’art et de souvenirs qui vous parle, des espaces de ballades et de marche, un parfait amour avec l’environnement, la nature et notre style de vie. L’amélioration de la promotion de la destination, figurent parmi les atouts qui ont écrit les lettres de noblesse du tourisme sénégalais. Des bons points à ramener pour relancer le secteur avec notamment la priorité de doper, de stimuler la créativité et la diversification dans les circuits et des produits touristiques
Parlons de ce visage, qui vous écoute et qui vous parle, attentionné, il est celui qui maintien vos envies, vous accueil et vous rassure. Nos guides touristiques, réceptionnistes doivent faire des efforts pour donner des belles impressions aux touristes Nos autorités et habitants locaux ont aussi un rôle important dans la promotion touristique, ils doivent être le plus hospitalier possible avec les touristes.
Nos produits touristiques restent peu diversifiés et n’ont guère évolué depuis des années. Nos localités ne disposent pas encore de leurs propres produits. Dans la plupart des zones on peut seulement visiter et rien de plus, il n’y a pas d’autres activités récréatives sur place via la création de souvenirs vivants, symbolisant la localité et le voyage effectué, par le touriste. (Amélioration de l’environnement ou la préservation des traditions). Conséquence : Les touristes ne viennent qu’une fois et ne recommandent pas la destination. Si les touristes sont impressionnés, ils seront les meilleurs promoteurs de la région
Le tourisme de villégiature reste très rare, dans les parc nationaux en bordure de mer, (pour ce qui en reste), dans les espaces de loisirs etc. les organisateurs de circuits, les agences de voyage et les fournisseurs de prestations touristiques, n’arrivent pas à mutualiser leurs efforts, pour former un ensemble fort, pour faire valoir ce qu’ils représentent dans le secteur du tourisme, et dans la chaine de valeur. En raison du manque de coordination entre voyagistes locaux, et hôteliers pour une meilleure gestion de l’activité, celle-ci se traduit par peu de volonté et d’agressivité sur les marchés et très peu de créativité pour la promotion des produits touristiques.
Amadeus a identifié six catégories de voyageurs qui s’affirmeront dans les quinze prochaines années. Ils sont adeptes de la simplicité, férue de la culture et des expériences inédites A l’avenir, les voyageurs s’identifieront de moins en moins selon leur âge, sexe ou provenance, mais plutôt en fonction de leurs aspirations.
Amadeus, le spécialiste espagnol des solutions technologiques pour l’industrie du voyage. Intitulée “Future Traveller Tribes 2030”, l’étude cherche à répondre à des questions simples mais capitales : comment et pourquoi voyagerons-nous en 2030 ? Et comment l’industrie du voyage sera-t-elle amenée à évoluer ?
L’étude met davantage l’accent sur le voyageur, sa personnalité, ses attentes, pour que les professionnels du secteur puissent se préparer aux changements de comportement
1- Les adeptes de la simplicité : ils favoriseront les offres groupées pour éviter de devoir gérer trop de détails eux-mêmes.
2- Les puristes de la culture : ils considéreront les vacances comme une opportunité d’immersion dans une culture étrangère, même si elle doit être inconfortable.
3- Les chercheurs de capital social : ils se fieront massivement à l’avis des autres voyageurs sur Internet et suivront les recommandations pour valider leurs décisions.
4- Les voyageurs récompensent : ils seront à la recherche de luxe et d’exclusivité. Ils aspireront à une expérience hors pair ‘qu’il faut avoir vécue.
5- Les voyageurs par obligation : ils voyageront d’abord par obligation, professionnelle ou familiale entre autres, avec date et destination imposées.
6- Les voyageurs éthiques : ils planifieront leurs voyages en fonction de considérations morales, par exemple en réduisant leur empreinte énergétique ou en améliorant la vie des autres.
Les voyageurs à la recherche de simplicité sont plus présents en France et dans les pays développés comme l'Inde par exemple, les vacances sont un bien précieux, les gens sont avides d'utiliser au mieux ce temps de loisirs. Mieux, il y a environ 107 millions de Chinois qui ont effectué un voyage touristique à l'étranger en 2014, une progression de près de 20% par rapport à l'année 2014 et la plupart a été un voyage d’immersion, de partage, de rencontre avec l’autre pour s’étonner des cultures et des pratiques des autres tellement les modes de vie sont différentes et riches d’expériences
Mouhamed Faouzou Dème
Expert en tourisme

2.Posté par Mouhamed Faouzou DEME le 24/09/2015 01:07
A quand le retour des belles années du tourisme !
Une analyse contribution au communique du conseil des Ministre sur la question du Tourisme
Le conseil des Ministre du 23 Septembre 2015 a permis d’avoir une idée sur les intentions et le degré d’engagement du gouvernement sur le tourisme, ou « le Président de la République lors de son intervention a demande au Gouvernement de hâter la réalisation des projets de désenclavement intégré de la Casamance. Et a ainsi rappeler au Gouvernement son attachement particulier à la relance de la destination touristique du Sénégal et sa volonté de faire du secteur du Tourisme, un pilier du développement économique et social national, comme énoncé en 2013, à Saly Portudal ». « La volonté du Président de la République, réitérée en Casamance lors de sa tournée économique dans la région, à valu entre autres à celle-ci, d’être déclarée Zone Touristique d’Intérêt National au travers de mesures d’incitations fiscales et sociales de grande portée et déjà en vigueur ».
« Le Président de la République demande au Gouvernement de veiller au manque à gagner induit des Collectivités locales et d’ouvrir avec celles-ci les concertations nécessaires à cet effet ». Les différentes mesures en faveur de la relance durable du secteur du Tourisme ont été amplifiées et consolidées par la décision, prise par le Chef de l’Etat en avril 2015, de suspendre les procédures relatives aux visas d’entrée touristique et de baisser de moitié, les taxes aéroportuaires ». « Le Président de la République rappelle l’importance primordiale qu’il accorde au rayonnement et aux performances de la Société d’Aménagement de la Petite Côte (SAPCO), qui doit être un instrument de référence pour le secteur ».
« Enfin, le Chef de l’Etat insiste sur l’impératif d’une meilleure promotion de la destination Sénégal, avec la mise à contribution de notre réseau diplomatique et consulaire, l’adaptation aux normes internationales de nos réceptifs touristiques et hôteliers, la professionnalisation des personnels en activité ainsi que l’accélération du développement de nouveaux sites et zones touristiques ». Le Président de la République demande au Gouvernement : « De procéder avant la fin du mois d’octobre 2015, à l’évaluation technique et financière de l’ensemble des mesures engagées en vue de la relance du secteur du tourisme, » « De produire un rapport spécifique et exhaustif sur l’activité touristique depuis le mois de janvier 2015 », « De préparer la tenue d’un Conseil présidentiel sur le Tourisme ».
Pendant ce temps La RD Congo est doublement élue au conseil exécutif de l’Organisation Mondiale du Tourisme, en faisant son entrée et élue vice-président du Conseil exécutif, de l’Organisation mondiale du Tourisme à coté de cinq autres pays africains qui ont fait leur entrée dans cette instance pour y représenter la commission Afrique. Par ailleurs, la RD Congo a été retenue dans le groupe de travail chargé de préparer la mise en œuvre du projet de l’initiative de l’Atlantique pour le tourisme.qui a connu la participation de 72 ministres du Tourisme.
Au même moment, la Tunisie décroche le prix de la meilleure vidéo promotionnelle du tourisme à la 21e assemblée générale de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). L’Office national du tourisme tunisien (ONTT) qui a participé au concours de vidéos de promotion touristique, avec la participation de 120 pays. Ainsi que le Maroc qui a été élu au Conseil exécutif de l'OMT pour un mandat de 4 ans, une reconnaissance du Maroc et une consécration de son rôle dans l'industrie du tourisme mondiale Cette élection conforte la volonté du Royaume à se positionner en tant que destination de marque et témoigne de la reconnaissance de la communauté internationale de l'engagement du Maroc dans le tourisme à travers sa Vision innovante 2020.
Pendant ce temps à coté tout prés de nous la Côte d’Ivoire égrène les bons comptes de tourisme car pour relancer le tourisme dans ce pays, au lendemain de la crise postélectorale de 2010-2011, la Côte d’Ivoire a énormément investi Les investissements globaux au secteur du tourisme de 2012 à 2014 sont estimés à environ 140 milliards francs CFA (215 millions d’euros)
Qu’avons-nous fait pendant que les autres ont mis les bouchées doubles ?
- Les métiers de l’aviation civile, des aéroports, des transports aériens manquent de professionnalisme.
- Dans les compagnies aériennes c’est la loi du plus influent et du plus fort.
Alors que dans le secteur du transport aérien, les compagnies aériennes jouent dans un registre qui révolutionne leur distribution en ligne, avec une gestion de services et de prix, qui ne dit pas son nom. Et les hôteliers ! Pour le mangement du yield et la vente en ligne, tout semble donner la priorité au client qui devenu consom’acteur, et au cœur de ses besoins, se noient dans la navigation entre la meilleure destination, la meilleure offre au meilleur prix.
En interne on passe à coté des priorités, de comment, avec qui et pour quel résultat ! Le pèlerinage, ou le Hadji est passé a coté de cette gestion désastreuse du secteur du tourisme en particulier du tourisme religieux. Le gouvernement n’ayant pas compris son rôle et sa place devrait améliorer sa gouvernance et sa politique d’assainissement du secteur du tourisme. Le ministère du Tourisme devrait simplement mettre en place un dispositif pour superviser les agences de voyage et les encadrer en ayant une oreille attentive sur les manquements et les doléances des pèlerins
Le ministère du Tourisme en mettant en place un dispositif pour accompagner et écouter les pèlerins qui sont encadrés par les agences de voyages permet d'améliorer l'organisation de l'opération du pèlerinage. Une commission de contrôle et d'encadrement pourrait être dépêchée aux Lieux Saints avec pour mission de superviser le bon déroulement de l'opération de pèlerinage sous l’entière responsabilité civile et financière des agences de voyages accréditées. Cette commission s’assure également du bon déroulement de l'opération Hadj, selon les règles de voyages et les lois du pays d’accueil et s'assurera de la qualité des prestations offertes aux pèlerins par les Agences de Voyages.
Chaque année une distinction de satisfecit est accordée aux meilleures avec une labellisation des Agences de Voyages qui ont démontré leur professionnalisme, leur compétences et leur capacité a faire face et à garantir une meilleure qualité de services et un bon déroulement des parcours et du séjour des pèlerins, et permettra la certification des capacités professionnelles, techniques et financières des agences labellisées et leur aptitude à assurer le bon déroulement de l'opération Hadj.
Avec la densification de sa classe moyenne, l'Afrique est devenue un pourvoyeur de touristes dans le monde, au delà des pèlerins concernés par le tourisme religieux, la France est une de leurs destinations préférées Sur les 84,7 millions de touristes qu'a accueillis l'Hexagone en 2013, 2,1 millions sont africains et aucun problème d’organisation de sejour, ou de transport aérien n’a été noté ou décrié.
Malgré notre tableau si sombre et notre absence aux commandes des instances du tourisme mondiale pour l’Afrique, nous gardons espoir. Espoir et détermination à relever les défis et à positionner notre Sénégal comme destination phare de la sous région.
Accueil souriant, chaleureux, des kilomètres de plage au sable fin, des côtes propres sécurisées, des objets de l’artisanat d’art et de souvenirs qui vous parle, des espaces de ballades et de marche, un parfait amour avec l’environnement, la nature et notre style de vie. L’amélioration de la promotion de la destination, figurent parmi les atouts qui ont écrit les lettres de noblesse du tourisme sénégalais. Des bons points à ramener pour relancer le secteur avec notamment la priorité de doper, de stimuler la créativité et la diversification dans les circuits et des produits touristiques
Parlons de ce visage, qui vous écoute et qui vous parle, attentionné, il est celui qui maintien vos envies, vous accueil et vous rassure. Nos guides touristiques, réceptionnistes doivent faire des efforts pour donner des belles impressions aux touristes Nos autorités et habitants locaux ont aussi un rôle important dans la promotion touristique, ils doivent être le plus hospitalier possible avec les touristes.
Nos produits touristiques restent peu diversifiés et n’ont guère évolué depuis des années. Nos localités ne disposent pas encore de leurs propres produits. Dans la plupart des zones on peut seulement visiter et rien de plus, il n’y a pas d’autres activités récréatives sur place via la création de souvenirs vivants, symbolisant la localité et le voyage effectué, par le touriste. (Amélioration de l’environnement ou la préservation des traditions). Conséquence : Les touristes ne viennent qu’une fois et ne recommandent pas la destination. Si les touristes sont impressionnés, ils seront les meilleurs promoteurs de la région
Le tourisme de villégiature reste très rare, dans les parc nationaux en bordure de mer, (pour ce qui en reste), dans les espaces de loisirs etc. les organisateurs de circuits, les agences de voyage et les fournisseurs de prestations touristiques, n’arrivent pas à mutualiser leurs efforts, pour former un ensemble fort, pour faire valoir ce qu’ils représentent dans le secteur du tourisme, et dans la chaine de valeur. En raison du manque de coordination entre voyagistes locaux, et hôteliers pour une meilleure gestion de l’activité, celle-ci se traduit par peu de volonté et d’agressivité sur les marchés et très peu de créativité pour la promotion des produits touristiques.
Amadeus a identifié six catégories de voyageurs qui s’affirmeront dans les quinze prochaines années. Ils sont adeptes de la simplicité, férue de la culture et des expériences inédites A l’avenir, les voyageurs s’identifieront de moins en moins selon leur âge, sexe ou provenance, mais plutôt en fonction de leurs aspirations.
Amadeus, le spécialiste espagnol des solutions technologiques pour l’industrie du voyage. Intitulée “Future Traveller Tribes 2030”, l’étude cherche à répondre à des questions simples mais capitales : comment et pourquoi voyagerons-nous en 2030 ? Et comment l’industrie du voyage sera-t-elle amenée à évoluer ?
L’étude met davantage l’accent sur le voyageur, sa personnalité, ses attentes, pour que les professionnels du secteur puissent se préparer aux changements de comportement
1- Les adeptes de la simplicité : ils favoriseront les offres groupées pour éviter de devoir gérer trop de détails eux-mêmes.
2- Les puristes de la culture : ils considéreront les vacances comme une opportunité d’immersion dans une culture étrangère, même si elle doit être inconfortable.
3- Les chercheurs de capital social : ils se fieront massivement à l’avis des autres voyageurs sur Internet et suivront les recommandations pour valider leurs décisions.
4- Les voyageurs récompensent : ils seront à la recherche de luxe et d’exclusivité. Ils aspireront à une expérience hors pair ‘qu’il faut avoir vécue.
5- Les voyageurs par obligation : ils voyageront d’abord par obligation, professionnelle ou familiale entre autres, avec date et destination imposées.
6- Les voyageurs éthiques : ils planifieront leurs voyages en fonction de considérations morales, par exemple en réduisant leur empreinte énergétique ou en améliorant la vie des autres.
Les voyageurs à la recherche de simplicité sont plus présents en France et dans les pays développés comme l'Inde par exemple, les vacances sont un bien précieux, les gens sont avides d'utiliser au mieux ce temps de loisirs. Mieux, il y a environ 107 millions de Chinois qui ont effectué un voyage touristique à l'étranger en 2014, une progression de près de 20% par rapport à l'année 2014 et la plupart a été un voyage d’immersion, de partage, de rencontre avec l’autre pour s’étonner des cultures et des pratiques des autres tellement les modes de vie sont différentes et riches d’expériences
Mouhamed Faouzou Dème
Expert en tourisme



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