Si malgré le travail abattu Bennoo n’arrive pas à trouver un candidat, le coordinateur des socialistes en France, Cheikhna Camara ne voit pas d’inconvénient à ce qu’il y ait deux candidatures au sein de cette coalition de l’opposition. Dans cet entretien, le socialiste, en vacance à Dakar, explique pourquoi le candidat du Ps doit porter les couleurs de Bennoo en 2012.
Wal fadjri : Comment vivez-vous, de l’extérieur, la question de la candidature au sein de Bennoo ainsi que le débat sur la candidature de Wade ?
Cheikhna CAMARA : Il est vrai qu’on s’attendait à ce que le 31 octobre Bennoo trouve son candidat de l’unité et du rassemblement. Il s’est trouvé qu’au niveau du comité de facilitation il y a eu des blocages. La situation est telle que, l’ensemble des Sénégalais, qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur du pays, ont retenu le souffle pour qu’on puisse trouver une solution à ce problème. Mais comme l’a dit Ousmane Tanor Dieng lors de la cérémonie des ressortissants du Ps à Dakar, nous avons confiance.
Confiance que la candidature du Ps passe ?
Avec tout le travail qui a été abattu par notre secrétaire général sur l’ensemble des régions du Sénégal - il ne reste plus que trois régions pour compléter ce périple - mais aussi tout ce qui a été fait à l’extérieur du pays notamment en France, des conférences publiques, des meetings etc, nous avons confiance que le candidat du Ps sera celui de Bennoo. Le Ps est un parti non seulement de masse mais un parti qui a toujours bougé depuis des années et particulièrement ces dernières années. Cela doit être pris en compte dans les critères de choix du candidat de Bennoo. Oui, nous avons confiance à ce que les facilitateurs puissent trouver une solution qui permettra enfin de rentrer dans le vif du sujet à savoir la campagne pour la présidentielle.
Concernant la candidature de Wade, les Sénégalais sont fixés. Car tout le monde est d’accord que Wade, au regard de la Constitution sénégalaise, ne peut pas se présenter à un troisième mandat. Abdoulaye Wade rendrait un très grand service aux Sénégalais et surtout à la démocratie sénégalaise et africaine en renonçant à sa candidature.
Vous mettez souvent en avant la structuration du Ps, sa capacité de mobilisation etc. N’est-ce pas le cas pour l’Afp par exemple ?
Aujourd’hui tous sont convenus que parmi l’ensemble des partis de Bennoo il y a deux responsables qui remplissent les critères retenus pour être candidat à la candidature. Il est important que nous puissions maintenant départager ces deux en tenant compte d’un certain nombre d’éléments.
Comme quoi ?
Mais si le choix est fait de manière transparente, honnête et claire nous pensons que ce sera le cas. Parce que le rôle des cinq facilitateurs c’est d’essayer d’arrondir les angles en faisant en sorte qu’en toute objectivité que le meilleur passe. Et avec la représentativité du Ps, les compétences et le sérieux de son candidat, nous pensons que le choix doit être vite fait pour que l’on puisse travailler dans la sérénité. Niasse et Tanor sont deux hommes d’Etat, mais la différence est dans la représentativité des partis qui portent leur candidature. Le Parti socialiste a abattu un travail colossale depuis sa défaite en 2000. C’est pourquoi nous sommes arrivés là où nous sommes aujourd’hui. Donc cette représentativité doit être un des paramètres à prendre en compte. Et les facilitateurs doivent, si ce n’est pas déjà le cas, tenir compte de ça. Aujourd’hui qu’on soit en France, en Espagne ou ailleurs, tous savent que le critère de représentativité doit primer sur tout. Il faut avoir l’honnêteté, la franchise mais aussi le courage, tenant compte de ce critère, de dire que c’est Ousmane Tanor Dieng qui peut et doit être le candidat de Bennoo.
Mais certains récusent le critère de représentativité parce que le Ps tout comme les autres partis de l’opposition n’avait pas reconnu les résultats de la présidentielle de 2007
Il est incontestable que le pouvoir libéral a triché en 2007. Mais ce qui s’est passé, ça vaut aussi bien pour ceux qui ont triché que pour ceux qui ont été honnêtes. Et à travers cette élection de 2007 nous avons un point de repère. Si on remonte, par exemple à 2000 où l’ensemble des partis de Ca 2000 à eux seuls contre le Ps n’avaient pas autant pesé. En 2007 il y a eu la tricherie mais malgré tout il y a eu un score. Et ce score-là, il est incontestable que si nous devons le prendre comme référence, le Ps est le parti le plus représentatif dans l’opposition.
Existe-t-il des éléments autres que les résultats de 2007 sur lesquels on peut mesurer le poids du Ps ?
Il y a la massification du parti, les compétences que le Ps regorge, son organisation (les renouvellements) etc. Tout ce qui se passe au Ps par rapport à l’ensemble des autres partis, sans prétention aucune, tout le monde sait que ce n’est pas comparable. Si Abdoulaye Wade devient raisonnable et retire sa candidature, chacun des partis de Bennoo peut aller seul et on saura ce que chacun pèse.
Comment se porte alors le Parti socialiste en France ?
En France, nous avons beaucoup travaillé avec les autres partis de Bennoo. La presque totalité des réunions se font au siège du Ps. Pour faire partir Abdoulaye Wade, les Sénégalais de l’extérieur ont compris qu’il faut travailler ensemble. Et nous l’avons fait. Nous attendons la décision de Bennoo pour achever le travail et faire partir ce régime.
Pensez-vous vraiment que le Ps à lui seul peut gagner les élections
Un seul parti politique ne peut pas gagner à lui tout seul les élections au Sénégal et Tanor l’a souvent dit. C’est pourquoi nous travaillons au sein de Bennoo Siggil Senegaal pour un candidat de l’unité et du rassemblement. Si nous le réussissons ce sera une bonne chose. Mais si malgré le travail abattu pendant toutes ses années Bennoo n’arrive pas à trouver ce candidat, je ne vois pas d’inconvénient à ce qu’il y ait une ou deux candidatures de Bennoo. Et que tous se retrouvent derrière le meilleur candidat de l’opposition au deuxième tour.
Propos recueillis par Yakhya MASSALY
( WALF )
Wal fadjri : Comment vivez-vous, de l’extérieur, la question de la candidature au sein de Bennoo ainsi que le débat sur la candidature de Wade ?
Cheikhna CAMARA : Il est vrai qu’on s’attendait à ce que le 31 octobre Bennoo trouve son candidat de l’unité et du rassemblement. Il s’est trouvé qu’au niveau du comité de facilitation il y a eu des blocages. La situation est telle que, l’ensemble des Sénégalais, qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur du pays, ont retenu le souffle pour qu’on puisse trouver une solution à ce problème. Mais comme l’a dit Ousmane Tanor Dieng lors de la cérémonie des ressortissants du Ps à Dakar, nous avons confiance.
Confiance que la candidature du Ps passe ?
Avec tout le travail qui a été abattu par notre secrétaire général sur l’ensemble des régions du Sénégal - il ne reste plus que trois régions pour compléter ce périple - mais aussi tout ce qui a été fait à l’extérieur du pays notamment en France, des conférences publiques, des meetings etc, nous avons confiance que le candidat du Ps sera celui de Bennoo. Le Ps est un parti non seulement de masse mais un parti qui a toujours bougé depuis des années et particulièrement ces dernières années. Cela doit être pris en compte dans les critères de choix du candidat de Bennoo. Oui, nous avons confiance à ce que les facilitateurs puissent trouver une solution qui permettra enfin de rentrer dans le vif du sujet à savoir la campagne pour la présidentielle.
Concernant la candidature de Wade, les Sénégalais sont fixés. Car tout le monde est d’accord que Wade, au regard de la Constitution sénégalaise, ne peut pas se présenter à un troisième mandat. Abdoulaye Wade rendrait un très grand service aux Sénégalais et surtout à la démocratie sénégalaise et africaine en renonçant à sa candidature.
Vous mettez souvent en avant la structuration du Ps, sa capacité de mobilisation etc. N’est-ce pas le cas pour l’Afp par exemple ?
Aujourd’hui tous sont convenus que parmi l’ensemble des partis de Bennoo il y a deux responsables qui remplissent les critères retenus pour être candidat à la candidature. Il est important que nous puissions maintenant départager ces deux en tenant compte d’un certain nombre d’éléments.
Comme quoi ?
Mais si le choix est fait de manière transparente, honnête et claire nous pensons que ce sera le cas. Parce que le rôle des cinq facilitateurs c’est d’essayer d’arrondir les angles en faisant en sorte qu’en toute objectivité que le meilleur passe. Et avec la représentativité du Ps, les compétences et le sérieux de son candidat, nous pensons que le choix doit être vite fait pour que l’on puisse travailler dans la sérénité. Niasse et Tanor sont deux hommes d’Etat, mais la différence est dans la représentativité des partis qui portent leur candidature. Le Parti socialiste a abattu un travail colossale depuis sa défaite en 2000. C’est pourquoi nous sommes arrivés là où nous sommes aujourd’hui. Donc cette représentativité doit être un des paramètres à prendre en compte. Et les facilitateurs doivent, si ce n’est pas déjà le cas, tenir compte de ça. Aujourd’hui qu’on soit en France, en Espagne ou ailleurs, tous savent que le critère de représentativité doit primer sur tout. Il faut avoir l’honnêteté, la franchise mais aussi le courage, tenant compte de ce critère, de dire que c’est Ousmane Tanor Dieng qui peut et doit être le candidat de Bennoo.
Mais certains récusent le critère de représentativité parce que le Ps tout comme les autres partis de l’opposition n’avait pas reconnu les résultats de la présidentielle de 2007
Il est incontestable que le pouvoir libéral a triché en 2007. Mais ce qui s’est passé, ça vaut aussi bien pour ceux qui ont triché que pour ceux qui ont été honnêtes. Et à travers cette élection de 2007 nous avons un point de repère. Si on remonte, par exemple à 2000 où l’ensemble des partis de Ca 2000 à eux seuls contre le Ps n’avaient pas autant pesé. En 2007 il y a eu la tricherie mais malgré tout il y a eu un score. Et ce score-là, il est incontestable que si nous devons le prendre comme référence, le Ps est le parti le plus représentatif dans l’opposition.
Existe-t-il des éléments autres que les résultats de 2007 sur lesquels on peut mesurer le poids du Ps ?
Il y a la massification du parti, les compétences que le Ps regorge, son organisation (les renouvellements) etc. Tout ce qui se passe au Ps par rapport à l’ensemble des autres partis, sans prétention aucune, tout le monde sait que ce n’est pas comparable. Si Abdoulaye Wade devient raisonnable et retire sa candidature, chacun des partis de Bennoo peut aller seul et on saura ce que chacun pèse.
Comment se porte alors le Parti socialiste en France ?
En France, nous avons beaucoup travaillé avec les autres partis de Bennoo. La presque totalité des réunions se font au siège du Ps. Pour faire partir Abdoulaye Wade, les Sénégalais de l’extérieur ont compris qu’il faut travailler ensemble. Et nous l’avons fait. Nous attendons la décision de Bennoo pour achever le travail et faire partir ce régime.
Pensez-vous vraiment que le Ps à lui seul peut gagner les élections
Un seul parti politique ne peut pas gagner à lui tout seul les élections au Sénégal et Tanor l’a souvent dit. C’est pourquoi nous travaillons au sein de Bennoo Siggil Senegaal pour un candidat de l’unité et du rassemblement. Si nous le réussissons ce sera une bonne chose. Mais si malgré le travail abattu pendant toutes ses années Bennoo n’arrive pas à trouver ce candidat, je ne vois pas d’inconvénient à ce qu’il y ait une ou deux candidatures de Bennoo. Et que tous se retrouvent derrière le meilleur candidat de l’opposition au deuxième tour.
Propos recueillis par Yakhya MASSALY
( WALF )
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