Candidature aux présidentielles prochaines de la Mauritanie - Affaire Ould Merzoug : Un candidat de moins pour l'homme d'affaires mauritanien Bouamatou


Candidature aux présidentielles prochaines de la Mauritanie - Affaire Ould Merzoug : Un candidat de moins pour l'homme d'affaires mauritanien Bouamatou
L'arrestation de l'ex haut-commissaire de l'OMVS Mohamed Salem Ould Merzoug, le samedi 8 mars par les services de la lutte contre la
criminalité économique et financière du Sénégal a défrayé la chronique de cette semaine. Ould Merzoug se préparait à annoncer sa candidature
aux prochaines élections présidentielles de la Mauritanie sous le parrainage de l'homme d'affaire auto exilé Mohamed Bouamatou.

Cette précision s'impose, car le plus étrange est que l'apprenti-candidat est arrêté au Sénégal pendant que son mentor est au
Maroc entrain de se la couler douce. Deux exilés qu’on accuse d’avoir tout pris à la Mauritanie : ses richesses de toutes sortes, ses financements de
toutes origines, et sa réputation, selon leurs pourfendeurs. De leur proximité, est né une candidature contre un président Mohamed Abdel Aziz, décrit comme un homme, qui a toutrendu à son pays ses richesses, sa sécurité, sa dignité, sa réputation dans la sous-région et dans le monde, grâce à une démocratie naissante.

L'ironie du sort a voulu que ce soit la police de Macky Sall, ex-ami des deux ambitieux évadés ex-mauritanien (puisque l'un est
devenu Français et l'autre serait Sénégalais) qui arrête et interroge Ould Merzoug, les polices marocaine ou tunisienne le feront-t-elles
bientôt pour Ould Bouamatou ? Le régime tunisien toujours aux trousses des Ben Ali et Traboulsi serait sur le point de demander à entendre tous leurs blanchisseurs d'argent à l'étranger.

Ould Merzoug, est accusé d’avoir pillé l'OMVS depuis 2002 avec la complicité d'hommes d'affaires africains véreux et de hauts fonctionnaires corrompus et sous l’œil bienveillant de certains de chefs d'Etats. D’aucuns disent qu’il digère très mal que le président Ould Abdel Aziz prenne les commandes de cette organisation et que les dossiers de détournements, commissions et blanchiments qui y dorment depuis des années dans l'impunité absolue soient dépoussiérés dans l'intérêt des pays membres.

Ces sources avancent que l'OMVS, qui a lancé en 2009 les travaux du barrage Félou et devrait ensuite lancer l'appel d'offre de celui de Gouina, « a fait couler la salive de Ould Merzoug et l'argent se mit à se déverser dans ses comptes sénégalais et dans d'autres banques étrangères ayant des accointances avec Ould Bouamatou ».

Profitant du poste de haut-commissaire pendant deux mandats Ould Merzoug se serait rempli les poches et aurait directement servi à enrichir Karim Wade (actuellement en prison pour enrichissement illicite et son grand complice de Ould Bouamatou). Il aurait rendu ses mêmes services à de certains proches de Wade même du temps de Macky alors premier Ministre, et même au passage Amadou Toumani Touré, ex-président déchu du Mali, ce dernier qui en échange fermait les yeux (comme il sait si bien le faire) sur les sommes supposées être détournées par Ould Merzoug à la Société de gestion de l'électricité de Manantali (SOGEM)et reversées dans ses comptes.

L'ex-haut commissaire aurait également lorgné du côté du président guinéen Alpha Condé pour entrer dans ses grâces mais, malheureusement pour Merzoug, celui-ci avait son propre candidat pour le poste de Haut-commissaire de l'OMVS.

Bref ! d’après nos sources Ould Merzoug a courtisé tout le monde, y-compris la Guinée qui n'est même pas membre à titre plein de l'OMVS, et dans ses calculs il a oublié les intérêts de son propre pays la Mauritanie, auquel il doit pourtant son poste, et aurait tout fait pour retarder la tenue du sommet des chefs d'états de l'organisation qui devait mettre fin à son catastrophique mandat.

A force de trucs et astuces, Ould Merzoug avait convaincu tous les états membres de l'OMVS à l'exception de la Mauritanie de signer la convention de financement du barrage de Gouina pour plus de 300 millions de dollars.

Pendant trois ans, son mur infranchissable fut le président mauritanien qui a refusé de signer ladite convention de financement car, parait-il, il y sentait une forte odeur de corruption, tout en continuant à insister pour la tenue du sommet des chefs d'états au cours duquel Ould Merzoug devait être remplacé.
Fait marquant, n'ayant pas rapidement obtenu satisfaction, le président Ould Abdel Aziz décida alors de geler unilatéralement les contributions financières de la Mauritanie à l'OMVS mettant ainsi en danger la cohésion et l'existence même de cette organisation sous régionale.

Finalement, l'histoire semble donner raison au président Abdel Aziz d'avoir refusé de valider des marchés truffés de commissions parce qu'après le départ de Ould Merzoug, le montant du même marché a été minoré par l'attributaire chinois de 30 million de dollars (les 10% de Ould Merzoug soupçonne-t-on). Ould Merzoug avait validé le montant de 300 millions de dollars il y a de cela quatre ans. La logique aurait voulu qu'avec le temps, les prix soient révisés à la hausse.

Avec un Ould-Abdallah dépassé et très peu convaincant, un Ould Merzoug dans le collimateur de la justice sénégalaise, un Bouhoubeiny avocat du diable, un Ould Essayed inconnu au bataillon, un Ould Daddah au crépuscule de sa carrière politique et un Ould Hamza bouté hors de la Communauté Urbaine de Nouakchott et allégé de 350 millions UM par l'IGE, la course de Ould Bouamatou à la recherche du candidat perdu commence à l'essouffler.

Il ne restera bientôt plus à Ould Bouamatou, au bout de ses forces, que son avocat français maitre Bourdon à présenter comme candidat, ironise-t-on.
Pourvu qu'il lui obtienne la nationalité mauritanienne.
Vendredi 14 Mars 2014
Lemhaba abdoullah ecrivain journaliste




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