Un commando lourdement armé a attaqué mercredi soir le palais présidentiel tchadien dans la capitale N'Djamena et fait au moins un mort avant d'être décimé, avec 18 de ses 24 membres tués, selon un premier bilan du gouvernement.
"La situation est totalement maîtrisée. (...) Toute cette tentative de déstabilisation a été éradiquée", a déclaré Abderaman Koulamallah, porte parole du gouvernement tchadien et ministre des Affaires étrangères, dans une vidéo publié dans la soirée sur Facebook.
Sur les "24 personnes" que comptait le commando, "il y a eu 18 morts et 6 blessés", "et nous déplorons un mort, trois blessés dont un grièvement", a-t-il ensuite précisé à l'AFP.
Le ministre, qui dans sa vidéo s'exprimait arme à la ceinture et entouré de soldats depuis le palais présidentiel, n'a pas donné plus de précisions sur les auteurs de l'attaque, dans ce message diffusé en direct et destiné à rassurer la population.
L'une des sources sécuritaires a indiqué que les assaillants faisaient partie du groupe jihadiste Boko Haram, que les forces de sécurité tchadienne combattent dans la région du lac Tchad (ouest), frontalière du Cameroun, du Nigeria et du Niger.
L'attaque a eu lieu quelques heures après la visite à N'Djamena du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui a eu plusieurs entretiens avec des dirigeants tchadiens, dont un à la présidence avec le chef de l'Etat Mahamat Idriss Déby Itno.
Des tirs nourris ont été entendus pendant près d'une heure dans les quartiers proches de la présidence, avant de cesser vers 20H50 (19H50 GMT), ont constaté des journalistes de l'AFP.
- Opération antijihadiste -
Toutes les voies menant vers la présidence ont été rapidement fermées à la circulation. Des chars ont été déployés dans les rues, dont l'un devant le commissariat central, et des policiers en armes postés aux angles des rues. Dans ces quartiers du centre de la capitale, les gens, visiblement inquiets, se sont pressés de reprendre leur voiture ou moto pour rentrer chez eux.
Le Tchad a annoncé par surprise fin novembre dernier qu'il mettait fin à l'accord militaire entre Paris et N'Djamena, actant la fin de soixante ans de coopération militaire depuis la fin de la colonisation française.
Selon le président Déby, ces accords étaient "complétement obsolètes", face "aux réalités politiques et géostratégiques de notre temps".
En mai dernier se sont achevées à N'Djamena trois années de transition, avec l'élection de Mahamat Idriss Déby, porté au pouvoir par une junte militaire après la mort de son père Idriss Déby, tué par des rebelles au front en 2021.
Menacé par des offensives rebelles, Déby père avait pu compter sur l'appui de l'armée française pour repousser celles-ci en 2008 puis en 2019.
Ces dernières semaines, le président tchadien a aussi plusieurs fois menacé de quitter la force multinationale mixte (FMM) formée en 1994 avec le Cameroun, le Niger et le Nigeria pour sécuriser la région du lac Tchad, en dénonçant la passivité de ses alliés.
La FMM était au départ une force de lutte contre la criminalité transfrontalière principalement, mais son mandat a ensuite été élargi pour inclure la lutte contre les jihadistes, dont les campagnes armées se sont étendues de leur base nigériane aux trois pays voisins.
Fin octobre, une attaque de Boko Haram contre une base militaire tchadienne de la région du lac Tchad a fait quinze morts parmi les officiers, selon les autorités tchadiennes.
En riposte, le président Déby a "personnellement" lancé une opération baptisée "Haskanite", qu'il a dirigée depuis la province du lac Tchad pendant deux semaines début novembre.
"La situation est totalement maîtrisée. (...) Toute cette tentative de déstabilisation a été éradiquée", a déclaré Abderaman Koulamallah, porte parole du gouvernement tchadien et ministre des Affaires étrangères, dans une vidéo publié dans la soirée sur Facebook.
Sur les "24 personnes" que comptait le commando, "il y a eu 18 morts et 6 blessés", "et nous déplorons un mort, trois blessés dont un grièvement", a-t-il ensuite précisé à l'AFP.
Le ministre, qui dans sa vidéo s'exprimait arme à la ceinture et entouré de soldats depuis le palais présidentiel, n'a pas donné plus de précisions sur les auteurs de l'attaque, dans ce message diffusé en direct et destiné à rassurer la population.
L'une des sources sécuritaires a indiqué que les assaillants faisaient partie du groupe jihadiste Boko Haram, que les forces de sécurité tchadienne combattent dans la région du lac Tchad (ouest), frontalière du Cameroun, du Nigeria et du Niger.
L'attaque a eu lieu quelques heures après la visite à N'Djamena du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui a eu plusieurs entretiens avec des dirigeants tchadiens, dont un à la présidence avec le chef de l'Etat Mahamat Idriss Déby Itno.
Des tirs nourris ont été entendus pendant près d'une heure dans les quartiers proches de la présidence, avant de cesser vers 20H50 (19H50 GMT), ont constaté des journalistes de l'AFP.
- Opération antijihadiste -
Toutes les voies menant vers la présidence ont été rapidement fermées à la circulation. Des chars ont été déployés dans les rues, dont l'un devant le commissariat central, et des policiers en armes postés aux angles des rues. Dans ces quartiers du centre de la capitale, les gens, visiblement inquiets, se sont pressés de reprendre leur voiture ou moto pour rentrer chez eux.
Le Tchad a annoncé par surprise fin novembre dernier qu'il mettait fin à l'accord militaire entre Paris et N'Djamena, actant la fin de soixante ans de coopération militaire depuis la fin de la colonisation française.
Selon le président Déby, ces accords étaient "complétement obsolètes", face "aux réalités politiques et géostratégiques de notre temps".
En mai dernier se sont achevées à N'Djamena trois années de transition, avec l'élection de Mahamat Idriss Déby, porté au pouvoir par une junte militaire après la mort de son père Idriss Déby, tué par des rebelles au front en 2021.
Menacé par des offensives rebelles, Déby père avait pu compter sur l'appui de l'armée française pour repousser celles-ci en 2008 puis en 2019.
Ces dernières semaines, le président tchadien a aussi plusieurs fois menacé de quitter la force multinationale mixte (FMM) formée en 1994 avec le Cameroun, le Niger et le Nigeria pour sécuriser la région du lac Tchad, en dénonçant la passivité de ses alliés.
La FMM était au départ une force de lutte contre la criminalité transfrontalière principalement, mais son mandat a ensuite été élargi pour inclure la lutte contre les jihadistes, dont les campagnes armées se sont étendues de leur base nigériane aux trois pays voisins.
Fin octobre, une attaque de Boko Haram contre une base militaire tchadienne de la région du lac Tchad a fait quinze morts parmi les officiers, selon les autorités tchadiennes.
En riposte, le président Déby a "personnellement" lancé une opération baptisée "Haskanite", qu'il a dirigée depuis la province du lac Tchad pendant deux semaines début novembre.
Autres articles
-
Comment expliquer la violence et la rapidité des incendies à Los Angeles?
-
Tchad – Attaque contre la présidence de la République: le parquet d'instance de N'Djaména ordonne l'ouverture d'une enquête…
-
Manipulations, chantage et trahison : l’émigré, les Nudes Whatsapp, son ami et leur piège sordide
-
Nigeria: le bilan de l'attaque jihadiste contre une base militaire s'alourdit
-
Tchad: retour au calme à N'Djamena après l'"attaque" sanglante au palais présidentiel