Le nouveau chef des armées burkinabè, le colonel-major Célestin Simporé, a affirmé jeudi vouloir accentuer l'offensive pour forcer les jihadistes qui ensanglantent le Burkina Faso depuis 2015 "à déposer les armes".
"La dynamique offensive en cours ces dernières semaines, sera accentuée pour contraindre les groupes armés à déposer les armes", a déclaré le colonel-major Simporé, nommé vendredi, lors d'une cérémonie de prise de commandement à Ouagadougou.
"Cela se fera, pour certaines opérations, en coordination avec les armées sœurs des pays voisins", a-t-il ajouté.
"Nos forces combattantes ont amorcé un virage important dans la conduite de la guerre, avec une intensification extrême de la pression sur les groupes armés terroristes", a poursuivi l'officier. Il s'est félicité des "résultats engrangés depuis le mois de décembre et particulièrement ces dernières semaines".
"L'objectif est désormais de maintenir cette dynamique pour définitivement inverser la tendance", a-t-il dit.
Le chef d'état-major sortant qui était en poste depuis 2022, le colonel-major David Kabré, a pour sa part estimé que "les premiers signes de la victoire sont perceptibles et c'est maintenant, plus que jamais, qu'il faut accentuer les efforts".
Jusque-là chef d'état-major adjoint et Commandant des opérations du théâtre national (COTN), le colonel-major Simporé a été nommé par le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition arrivé au pouvoir par un putsch le 30 septembre 2022, le deuxième en huit mois.
Cet officier quinquagénaire est diplômé de l'école militaire de Saint-Cyr en France.
Depuis une récente acquisition de moyens de combats aériens, l'armée diffuse régulièrement des vidéos de frappes sur des colonnes ou des regroupements de jihadistes présumés, assurant que la reconquête et la sécurisation de l’ensemble du territoire sont en cours.
Dans la foulée du Mali et du Niger voisins, le Burkina Faso a été pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées aux groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique (EI), qui ont fait plus de 10.000 morts - civils et militaires - selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés internes.
Les attaques n'ont depuis cessé de se multiplier et face à la recrudescence de cette violence, le capitaine Ibrahim Traoré a fait de la lutte contre les jihadistes qui contrôlent environ 40% du territoire burkinabè, sa priorité absolue.
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