Même s’il loue les mérites des pouvoirs publics qui, entre 2000 à 2010, ont permis l’investissement au Sénégal de 4,471 milliards de francs Cfa et la création de plus de 150 mille emplois, le président du Conseil national du patronat sénégalais, Baïdy Agne, pense qu’il existe encore des contraintes socio-culturelles qui ne militent pas en faveur d’un fort impact social des investissements privés, thème de cette présente édition du Cpi. Agne, qui s’exprimait hier lors de la 10ème session du Conseil présidentielle de l’investissement (Cpi), estime en effet que la conduite des réformes pour promouvoir l’investissement privé à fort impact social nécessite plus de volonté, plus d’impulsion et de dynamique politiques pour venir à bout de certaines positions acquises et combattre l’inertie. En effet, pour lui, si l’Etat veut promouvoir l’investissement privé à fort impact social, il lui faudra alors rassurer celui qui investit et sécuriser ses investissements. ‘La protection des investisseurs est un minimum’, dit-il. Non sans se désoler des risques que vivent les potentiels investisseurs dans le pays. ’Ceux qui doutent de nous, ont parfois raison. Vous voulez investir en milieu rural soit dans l’agriculture, soit dans les mines, on vous octroie des terres inexploitées. Dès que vous commencez à réaliser des investissements, le village le plus proche se réveille. L’investisseur privé est pris en otage’, s’indigne le patron des patrons du Cnp. Qui s’interroge : ‘Comment voulez-vous créer des emplois, développer nos régions avec autant de contraintes socio-culturelles ?’.
Autres facteurs bloquants pour les investisseurs privés, la réticence et l’immobilisme existent aussi dans certaines administrations. Agne soutient que des réformes sur l’environnement des affaires ayant fait l’objet de concertation et de prises de décision, ne connaissent toujours pas un début d’exécution. ‘Des administrations font reculer le Sénégal en matière de simplification de procédures, de rationalisation des taxes et redevances’, dénonce-t-il. Non sans indexer les nombreuses taxes et redevances prélevés sur le secteur privé pour financer certaines agences de l’Etat. ‘Nous savons que la création d’Agences répond à des préoccupations de bonne gouvernance publique. Mais cette multiplication de taxes et de redevances pour financer le budget de fonctionnement des agences n’est pas conforme à l’orientation que le président de la République a toujours donné. Elle remet en cause de nombreux acquis ainsi que les efforts du gouvernement’, soutient Agne. Qui regrette aussi le coût élevé des pertes de temps de travail au Sénégal.
Seyni DIOP
( WalF )
Autres facteurs bloquants pour les investisseurs privés, la réticence et l’immobilisme existent aussi dans certaines administrations. Agne soutient que des réformes sur l’environnement des affaires ayant fait l’objet de concertation et de prises de décision, ne connaissent toujours pas un début d’exécution. ‘Des administrations font reculer le Sénégal en matière de simplification de procédures, de rationalisation des taxes et redevances’, dénonce-t-il. Non sans indexer les nombreuses taxes et redevances prélevés sur le secteur privé pour financer certaines agences de l’Etat. ‘Nous savons que la création d’Agences répond à des préoccupations de bonne gouvernance publique. Mais cette multiplication de taxes et de redevances pour financer le budget de fonctionnement des agences n’est pas conforme à l’orientation que le président de la République a toujours donné. Elle remet en cause de nombreux acquis ainsi que les efforts du gouvernement’, soutient Agne. Qui regrette aussi le coût élevé des pertes de temps de travail au Sénégal.
Seyni DIOP
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