Autonomisation / Agriculture : 35 jeunes dont 50% de femmes formés en gestion d'une exploitation de ferme familiale intégrée


Dans le cadre des FSPI-R, Projet d’appui à l’autonomisation des jeunes initié et financé par l’ambassade de France au Sénégal, l’association pour la jeunesse et l'initiative rurale (Ajir) du Niombato a soumis un projet qui s'appelle « Jeunes entrepreneurs Agricole  du Niombato » (JEntrepAN)  axé sur la formation, l'accompagnement et la mise en relation. 
Lors de la cérémonie de remise d’attestation de fin de formation de cette cinquième promotion, 35 jeunes entrepreneurs dont 50 % de femmes ont été formés en gestion d'une exploitation de ferme familiale intégrée, maraîchage, élevage, agriculture ainsi qu’en arboriculture avec les fruits. Ces jeunes ont été formés pendant six mois au niveau du centre avec 80 % de pratique et 20% de théorie avant de faire un stage de deux mois avec nos partenaires pour boucler leur formation. Ces jeunes venus d’horizons divers (Saint-Louis, Sédhiou, Ziguinchor, Kaolack, Foundiougne et Sokone) ont désormais grâce à cette formation, les opportunités de créer leur propre exploitation agricole. En effet, c’est un projet complet qui permet d’accompagner les jeunes ruraux depuis la production dans les champs jusqu'au montage de leur propre exploitation afin de leur permettre de s'autonomiser et de participer activement à l’autosuffisance alimentaire. Selon le président de l'association «Ajir Niombato », le Docteur Joseph Bassama, « la première chose c’est que l'agriculture est un secteur central qui mobilise près de 60 % de la population sénégalaise et encore plus dans le monde rural. Mais l'agriculture impacte, aujourd’hui peu sur les revenus de l'État du Sénégal avec à peu près 17 % du PIB. Donc, il y a beaucoup de choses à faire, surtout qu’elle nous permet de créer de la valeur ajoutée et de participer à l’employabilité des jeunes. La deuxième chose c'est que les jeunes de la région, principalement en zone rurale, ont des difficultés. On le voit avec les problèmes migratoires qu'il y a et ce sont principalement des jeunes ruraux ». Le but, dira-t-il,  ce n'est pas de se battre contre l'exode rural car cela va être une conséquence. « Le but, c'est de donner à ces jeunes une finalité parce que quand on est dans un pays où un jeune devient actif et commence à créer de la richesse pour l'État à l'âge de 28 ans, c'est trop tard. Il faut donc mettre en œuvre des actions pour que le jeune se rende compte de ses forces, de savoir qu'il a la capacité de venir produire et donner de la valeur ajoutée. À partir de cela, automatiquement, dès qu'il trouve son utilité, il va se mettre en mouvement de façon opportune pour sa communauté mais aussi à l'échelle nationale », précise-t-il. Non sans signaler que « notre objectif c’est d’être plus efficace pour pouvoir répondre aux problématiques qui se posent devant eux. »

D’après un des bénéficiaires et entrepreneur agricole, Aliou Lô, par ailleurs initiateur de l'entreprise S3A, « la formation qu'on a acquise ces derniers temps nous a permis vraiment d'être autonomes, flexibles sur la production et sur la vente. Ils nous ont outillés sur l'entrepreneuriat, l'agriculture, le maraîchage, l'arboriculture et sur d'autres domaines. On a une assise qui nous permet vraiment de cultiver sans problème, mais de vendre aussi sans problème... »
Après diagnostic et enquête pour déterminer les réels entrepreneurs, 20 bénéficiaires vont recevoir des financements et des lots de matériel leur permettant de développer leur entreprise agricole. 
Jeudi 27 Juin 2024
Dakaractu



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