Affaire Bougane : « L’État est devenu un État policier ! » (Me Amadou Sall, avocat)


Après une audition marathon de plus de 11 tours d’horloge, Bougane Guèye Dani, leader du mouvement « Gueum Sa Bop », a été placé en garde à vue le mercredi 2 octobre 2024. L'homme politique s'était présenté à la division spéciale de la cybersécurité, dans le cadre d'une enquête portant principalement sur la diffusion de fausses nouvelles et de diffamation, suite à des déclarations et contestation sur les chiffres avancés par le Premier ministre et son gouvernement.

Son avocat, Me Amadou Sall, a déclaré que cette procédure est « l’expression d’une violence ultime d’État » après l’audition de son client face aux enquêteurs de la division de la cybercriminalité. L’avocat du leader du mouvement « Gueum Sa Bop » qualifie l'arrestation (garde à vue) de « violence extrême de la part d'un État qui a perdu ses repères ». Selon lui, Bougane Guèye Dani a répondu avec clarté à toutes les questions, notamment celles relatives aux chiffres controversés avancés par Ousmane Sonko. Selon Me Sall, Bougane a démontré que les chiffres du premier ministre Sonko étaient erronés, contredisant ceux de la Cour des comptes et du FMI. 

L'arrestation de Bougane Guèye Dani intervient dans un contexte politique tendu accentué par les élections législatives du 17 novembre prochain. Me Sall conclut en affirmant que cette procédure n’est qu’une énième tentative de museler un opposant en vue des prochaines élections législatives, qualifiant les nouvelles autorités de vouloir instaurer un "État policier" et dénonçant une atteinte grave aux principes démocratiques.

Les charges retenues contre Bougane Guèye Dani incluent principalement la diffusion de fausses nouvelles. Toutefois, son avocat Me Amadou Sall, a souligné "qu'aucune fausse nouvelle n'a été identifiée". Quant aux accusations d'injures, elles n'ont même pas été retenues, affirme l’avocat.

Jeudi 3 Octobre 2024
Alain Bonang



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