Si la nomination d'Oumar Maal au poste de Directeur général de la Police nationale (DGPN) relève de l'ordre normal des choses, comme les autorités du gouvernement l'ont présentée, elle semble faire renaître beaucoup d'espoirs dans la troupe qui veut une meilleure prise en considération du statut du policier sénégalais et de ses conditions de travail. Dans ce corps stratégique chargé de veiller à la sécurité intérieure du pays, de ses citoyens et de leurs biens, les frustrations sont hélas nombreuses et se passent sous silence puisque la solidarité de corps très limitée du policier sénégalais ainsi qu’une législation obsolète ne lui permettent nullement de se syndiquer et de porter des revendications collectives relatives à sa profession.
Tous les policiers qui se sont ouverts à nos lignes sont ainsi unanimes à déplorer le malaise ambiant qui a régné ces derniers mois dans leur corps où beaucoup de frustrations ont côtoyé une grogne silencieuse, surtout chez les jeunes policiers souvent déployés aux tâches de sécurisation et d'intervention à leurs risques et périls. Et dans les rangs, nombreux sont les agents qui croient que de plus en plus, la formation à l’école de police doit être nécessairement suivie d’un accompagnement des jeunes policiers sur le terrain par des séniors expérimentés et compétents pour éviter les bavures à répétition et les drames comme celui de l’étudiant Bassirou Faye tué à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Les policiers évoquent, pour le regretter, le cas de l'agent du Groupement mobile d’intervention (GMI), agressé en juin dernier dans l'exercice de sa mission par le lutteur Ama Baldé. Ses collègues déplorent que leur hiérarchie, la justice et les autorités gouvernementales aient raté une bonne occasion de décourager une forme de violence qui prend droit de cité dans notre pays. Les multiples pressions ont eu raison de ce policier qui était finalement devenu malgré lui la risée de son entourage. Au finish, il a été affecté en Casamance.
Beaucoup de cas similaires ont eu lieu çà et là dans le silence absolu de la troupe. Les policiers évoquent notamment le cas du lutteur Malick Niang qui a pris à partie un agent sur l'avenue Bourguiba lorsque ce dernier qui régulait la circulation a voulu verbaliser le chauffeur du patron de Malick Niang. Le malheureux agent de police fut rappelé dare-dare et placé aux arrêts de rigueur pendant des jours. Idem pour son autre collègue à hauteur de l'hôtel de ville de Dakar où il eut des embrouilles avec le chauffeur d'une magistrate en infraction dans la circulation. Le policier fut rappelé par ses supérieurs et "mis au frigo".
Au-delà de ces quelques cas illustratifs, presque tous les agents sont d'accord pour espérer du nouveau Directeur général de la Police nationale qu'il éteigne les différents "foyers de tension" qui empêchent la hiérarchie de prendre véritablement en charge les problèmes matériels et sociaux des policiers. C'est le cas dans la transparence sur la désignation des hommes pour des affectations ou des missions, deux chantiers où le commissaire Oumar Maal est fortement attendu.
Enquete
Tous les policiers qui se sont ouverts à nos lignes sont ainsi unanimes à déplorer le malaise ambiant qui a régné ces derniers mois dans leur corps où beaucoup de frustrations ont côtoyé une grogne silencieuse, surtout chez les jeunes policiers souvent déployés aux tâches de sécurisation et d'intervention à leurs risques et périls. Et dans les rangs, nombreux sont les agents qui croient que de plus en plus, la formation à l’école de police doit être nécessairement suivie d’un accompagnement des jeunes policiers sur le terrain par des séniors expérimentés et compétents pour éviter les bavures à répétition et les drames comme celui de l’étudiant Bassirou Faye tué à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Les policiers évoquent, pour le regretter, le cas de l'agent du Groupement mobile d’intervention (GMI), agressé en juin dernier dans l'exercice de sa mission par le lutteur Ama Baldé. Ses collègues déplorent que leur hiérarchie, la justice et les autorités gouvernementales aient raté une bonne occasion de décourager une forme de violence qui prend droit de cité dans notre pays. Les multiples pressions ont eu raison de ce policier qui était finalement devenu malgré lui la risée de son entourage. Au finish, il a été affecté en Casamance.
Beaucoup de cas similaires ont eu lieu çà et là dans le silence absolu de la troupe. Les policiers évoquent notamment le cas du lutteur Malick Niang qui a pris à partie un agent sur l'avenue Bourguiba lorsque ce dernier qui régulait la circulation a voulu verbaliser le chauffeur du patron de Malick Niang. Le malheureux agent de police fut rappelé dare-dare et placé aux arrêts de rigueur pendant des jours. Idem pour son autre collègue à hauteur de l'hôtel de ville de Dakar où il eut des embrouilles avec le chauffeur d'une magistrate en infraction dans la circulation. Le policier fut rappelé par ses supérieurs et "mis au frigo".
Au-delà de ces quelques cas illustratifs, presque tous les agents sont d'accord pour espérer du nouveau Directeur général de la Police nationale qu'il éteigne les différents "foyers de tension" qui empêchent la hiérarchie de prendre véritablement en charge les problèmes matériels et sociaux des policiers. C'est le cas dans la transparence sur la désignation des hommes pour des affectations ou des missions, deux chantiers où le commissaire Oumar Maal est fortement attendu.
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