​Ama Baldé : un futur leader ?


​Ama Baldé : un futur leader ?
Grâce à son talent et sa capacité de mobilisation, l’enfant de Pikine fait courir les promoteurs. En plus de tenir en haleine le public, lors de son «touss». Un véritable maître de la danse doté de l’art de composer des différents rythmes. Dans les gradins de Demba Diop, où les yeux qui sont rivés sur lui, «Seleu boundaw» a fini de conquérir les esprits. De même sur le plan mystique, il ne lésine pas sur les moyens.
Aujourd’hui, les observateurs lui prédisent un avenir radieux. A l’image de Ngagne Diagne, chroniqueur à la Rfm : «Ama Baldé est plus décisif dans ce combat (contre Tapha Tine). Il a été plus compétitif avec sa fraîcheur physique. Mystiquement, Ama Baldé est prêt. Il a très tôt mis à nu la stratégie de son adversaire, qu’il a bien observé. Il est entré dans le bain du combat alors que son adversaire était dans les dernières préparations. Tout cela montre qu’il est un grand champion et qu’il est bien entouré».
L’ancien champion, Mor Fadam abonde dans le même en affirmant: «Ama Baldé est un grand lutteur, il peut battre n’importe quel adversaire». «Franchement, sa victoire contre Tapha Tine ne me surprend pas (…) Ama Baldé est à surveiller il est sur un itinéraire. Il a radicalement changé dans son comportement par rapport au jeune lutteur qu’on connaissait», poursuit le champion du Ndiambour.
Le directeur technique de l’école Mor Fadam est d’avis que le fils de Falaye Baldé «suit la trajectoire d’un futur roi des arènes». «En visitant son palmarès, on se rend compte qu’il n’a jamais connu de combats faciles. Il a toujours croisé le fer avec des poids lourds, mais a été victime de son excès de confiance face à Ness et à Gouy Gui. Il a perdu par excès d’efforts», lui trouve-t-il des excuses.
Pour Serigne Mour Diop, «c’est un futur leader dans l’arène». Et d’argumenter : «Maintenant, il commence à avoir la maîtrise de son corps, il commence à comprendre les rouages de la lutte». 
L’outsider du tournoi Tnt devenu favori, doit confirmer face à Gouy Gui, le 14 juin prochain, en clôture de la compétition. S’il veut vraiment marcher sur les pas de son défunt père. Un champion venu de la Guinée Bissau pour écrire l’une des plus belles pages de l’histoire de la lutte sénégalaise avec frappe. Cela, après avoir fait le vide autour de lui, dans sa localité. Ce qui a ainsi facilité son intégration au Sénégal, où il a débarqué depuis le 22 novembre 1957.
Mardi 12 Mai 2015




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