Dans le cadre des expositions OFF de la 15e Edition de la Biennale de Dakar, l'artiste peintre, Kalidou Kassé, le pinceau du Sahel, a présenté ses œuvres d'art dans la nouvelle Galerie, NAISSE Gallery, en centre ville, ce samedi 16 novembre 2024. Une occasion pour l'artiste de présenter au public sa collection d'œuvres dénommée "Baatu Wolof". Ainsi, Kalidou Kassé a voulu traduire en images, les expressions et autres proverbes wolof qui sous tendent les valeurs de notre société.
" Pourquoi "Battu Wolof", parce que j'ai voulu interroger nos images générales. Interroger nos images collectives sur nos codes de langage et surtout le wolof comme articulation entre les peuples. J'ai interrogé la langue wolof pour interpeller, rappeler que nous sommes à un moment où personne n'a plus confiance en personne", se désole Kalidou Kassé.
Pour l'artiste, c'est une manière d'avoir des réponses sur les contre-valeurs de la société sénégalaise. "La société est en train de véritablement reculer sur le plan relationnel. Que ce soit ton propre frère, ta propre sœur, ton papa, ta maman, tout le monde se méfie de l'autre dans notre société et cela m'a posé énormément de problèmes. Et je me suis dis, je vais prendre des proverbes et je vais les traduire en tableaux. (...) c'est pour parler de l'hypocrisie de notre société, ton ami peut avoir un double visage, c'est ce que je veux montrer dans l'un des tableaux. Et tous ces faits, ce sont des faits que nous vivons parce que, après 50 ans de parcours, il y a lieu de comprendre beaucoup de choses sur le patrimoine", martèle le peintre Sénégalais, surnommé le pinceau du Sahel.
Autres articles
-
Exposition OFF de la 15e Biennale : La culture prend son envol à l'AIBD
-
Boxe : Mike Tyson a fait son âge, battu par Jake Paul
-
Abidjan : notre compatriote Seynabou Baba Diallo, la directrice de IAM Bamako élevée au grade de docteur honoris causa par le CVPT
-
Quand Cupidon se mue en maître-chanteur : l’étudiant en médecine qui n’a pas digéré la rupture, les nudes et la leçon de TikTok »
-
Un baptême, quatre tissus, trois mois de prison ferme : La saga du ‘Yébi’ d’une sœur en détresse