Jeudi passé, prononçant son discours historique, Me Abdoulaye Wade, dévoilant son plan de guerre, a proposé au reste de l’opposition la création d’une « Alliance nationale stratégique pour une alternance immédiate ».
Ainsi, il s’est arrêté sur le cas Ousmane Sonko, demandant au leader de Pastef d’observer le mot d’ordre de sabotage (il n’y a pas un autre terme) de la présidentielle. Comme pour mettre l’ex-inspecteur des impôts devant le fait accompli, il agite le spectre d’un séjour carcéral post-électoral.
Une relecture du message du pape du Sopi avec l’œil de l’historien permettrait à Sonko de comprendre que derrière « alliance stratégique » se cache une préoccupation uniquement tactique. Félix-Houphouët Boigny, théorisant l’apparentement du RDA au groupe parlementaire communiste au mitan des années 40, prit le soin de justifier sa posture par l’union entre l’Urss et les Etats-Unis, durant la Seconde Guerre mondiale, « pour venir à bout de l’Hitlérisme ». L’ancien chef d’Etat ivoirien parlait alors « d’alliance tactique ». Chez Wade, le but de la manœuvre vise à utiliser le jeune opposant, un brin fougueux, comme une marionnette pour : d’une part, essayer de jeter le discrédit sur le scrutin en élargissant le camp des « abstentionnistes », auquel ne pourrait faire partie Idy, Madické Niang et Issa Sall ; et d’autre part prolonger la descente aux enfers de I’ex-maire de Thiès, dont le fondateur du Pds avait dit, lors d’une conférence de presse tenue en 2007 au lendemain de cette présidentielle, qu’il ferait tout pour qu’il ne fût pas son successeur. En vérité, si Idy prend de la bouteille, soit en devant président de la République, soit en relançant sa carrière même s’il se classe deuxième à l’issue de cette élection, il portera ombrage aux ambitions de Karim Wade. Donc, on est retourné au schéma de succession préétabli dans les années 2000 à travers ce qui était appelé « dévolution monarchique du pouvoir ». Idy est redevenu l’obstacle qui empêche l’ascension du « fils biologique » et Sonko incarne le rôle du « bourreau », comme cette tâche fut assignée au Premier ministre Macky Sall avant que ce dernier ne retournât l’épée contre le commanditaire.
Toutes choses qui font qu’en répondant à l’invitation de Me Abdoulaye Wade ce samedi, Ousmane Sonko doit méditer le sort de Amath Dansoko, Abdoulaye Bathily et Landing Savané qui ont découvert, sur le tard, après l’alternance de 2000, que durant toutes ces années de compagnonnage avec le Pds dans l’opposition à Abdou Diouf, que cette alliance n’était que « stratégique ». Ces leaders de la Gauche, qui militaient pour la mise en place d’une Direction politique unifiée autour du parti libéral à la veille des législatives de 2001, connurent une grande désillusion.
En définitive, le candidat de Pastef doit éviter d’être « bouffé » comme un capitaine (nom de poisson) dans ce jeu d’ombre avec l’ancien président de la République, dont tous les faits et gestes visent à mettre Karim sur orbite. Icare s’est brûlé les ailes en volant trop près du Soleil !
Ainsi, il s’est arrêté sur le cas Ousmane Sonko, demandant au leader de Pastef d’observer le mot d’ordre de sabotage (il n’y a pas un autre terme) de la présidentielle. Comme pour mettre l’ex-inspecteur des impôts devant le fait accompli, il agite le spectre d’un séjour carcéral post-électoral.
Une relecture du message du pape du Sopi avec l’œil de l’historien permettrait à Sonko de comprendre que derrière « alliance stratégique » se cache une préoccupation uniquement tactique. Félix-Houphouët Boigny, théorisant l’apparentement du RDA au groupe parlementaire communiste au mitan des années 40, prit le soin de justifier sa posture par l’union entre l’Urss et les Etats-Unis, durant la Seconde Guerre mondiale, « pour venir à bout de l’Hitlérisme ». L’ancien chef d’Etat ivoirien parlait alors « d’alliance tactique ». Chez Wade, le but de la manœuvre vise à utiliser le jeune opposant, un brin fougueux, comme une marionnette pour : d’une part, essayer de jeter le discrédit sur le scrutin en élargissant le camp des « abstentionnistes », auquel ne pourrait faire partie Idy, Madické Niang et Issa Sall ; et d’autre part prolonger la descente aux enfers de I’ex-maire de Thiès, dont le fondateur du Pds avait dit, lors d’une conférence de presse tenue en 2007 au lendemain de cette présidentielle, qu’il ferait tout pour qu’il ne fût pas son successeur. En vérité, si Idy prend de la bouteille, soit en devant président de la République, soit en relançant sa carrière même s’il se classe deuxième à l’issue de cette élection, il portera ombrage aux ambitions de Karim Wade. Donc, on est retourné au schéma de succession préétabli dans les années 2000 à travers ce qui était appelé « dévolution monarchique du pouvoir ». Idy est redevenu l’obstacle qui empêche l’ascension du « fils biologique » et Sonko incarne le rôle du « bourreau », comme cette tâche fut assignée au Premier ministre Macky Sall avant que ce dernier ne retournât l’épée contre le commanditaire.
Toutes choses qui font qu’en répondant à l’invitation de Me Abdoulaye Wade ce samedi, Ousmane Sonko doit méditer le sort de Amath Dansoko, Abdoulaye Bathily et Landing Savané qui ont découvert, sur le tard, après l’alternance de 2000, que durant toutes ces années de compagnonnage avec le Pds dans l’opposition à Abdou Diouf, que cette alliance n’était que « stratégique ». Ces leaders de la Gauche, qui militaient pour la mise en place d’une Direction politique unifiée autour du parti libéral à la veille des législatives de 2001, connurent une grande désillusion.
En définitive, le candidat de Pastef doit éviter d’être « bouffé » comme un capitaine (nom de poisson) dans ce jeu d’ombre avec l’ancien président de la République, dont tous les faits et gestes visent à mettre Karim sur orbite. Icare s’est brûlé les ailes en volant trop près du Soleil !
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