Vote loi sur le parrainage : Amnesty International demande le respect du droit de manifester pacifiquement


Vote loi sur le parrainage : Amnesty International demande le respect du droit de manifester pacifiquement
 Les autorités sénégalaises doivent protéger le droit de manifester pacifiquement et veiller à ce que les forces de sécurité ne recourent pas à une force excessive lors des manifestations antigouvernementales prévues le 19 avril 2018 dans la capitale Dakar, a déclaré Amnesty International. En effet, avec le vote du projet de loi sur le parrainage, militants et partis de l'opposition ont prévu de se rassembler devant le Parlement pour protester contre le projet de loi portant modification du Code électoral et de la Constitution qui, s’il est adopté, exigerait de tous les candidats à l'élection présidentielle de l'an prochain qu’ils recueillent les signatures de 1 % des électeurs enregistrés dans sept régions du pays, afin de valider leur candidature.
 
Amnesty de faire constater qu’au Sénégal, des manifestations pacifiques de l'opposition ont déjà été interdites de manière arbitraire et dispersées par la police au moyen d'une force inutile et excessive.
En outre, assure la même source, les autorités continuent de restreindre la liberté d’expression et de prendre pour cibles les artistes, les journalistes, les défenseurs des droits humains et les dissidents politiques. Pour preuve indique Amnesty, le 17 avril 2018, Barthélémy Dias, a été condamné à six mois de prison pour « outrage à magistrat » et à une amende de 100 000 francs CFA (environ 150 euros) pour avoir critiqué la décision de la cour de condamner le leader de l'opposition et maire de Dakar Khalifa Sall.
La condamnation de Khalifa Sall à cinq ans de prison et à une amende de 5 millions de francs CFA (7 600 euros) pour des accusations d’escroquerie portant sur des fonds publics a soulevé des interrogations quant à l'indépendance de la justice, conclut Amnesty.
Jeudi 19 Avril 2018




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