Villa N°18, rue Brière située en plein Dakar-Plateau : Levée de boucliers contre un projet immobilier R+11


Dans sa parution d’aujourd’hui, notre confrère « Le Témoin » nous révèle que la villa N° 18 a déclenché une véritable levée de boucliers.  Située à la rue Brière de l’Isle en plein Dakar-Plateau,  et à deux pas de l’Assemblée nationale, la villa de fonction de l’ancien ministre Pape Samba Mboup est en passe d’être transformée en immeuble… R+11 ! Une élévation qui ne cesse d’inquiéter quand on sait qu’à partir de la terrasse du 11e étage de ce futur immeuble et avec des jumelles, on peut observer le moindre mouvement au niveau de l’Etat-major des Armées.
En poussant leurs investigations, «  Le Témoin » ajoute qu’au delà de ce facteur sécuritaire, ce projet est synonyme de crime culturel  contre le « vieux » Dakar  puisqu’il est situé dans un quartier à la fois historique,  stratégique et sensible où la plupart des villas privées et résidences de fonction sont limitées à un niveau de R+1. Pour la sauvegarde du patrimoine architectural de cette zone historique, voisins et conservateurs ruent dans les brancards pour attirer l’attention des autorités sur ce projet qui risque d’ouvrir la boite de Pandore de l’érection de hauts immeubles dans cette partie de notre capitale. Cette villa lit-on dans les colonnes dans « Le Témoin »,  a tissé son prestige et sa célébrité du fait que plusieurs ministres de la République ont eu à l’occuper comme logement de fonction depuis notre indépendance (Serigne Lamine Diop, Doudou Ndoye, Seydou Madani Sy Gabriel d'Arboussier, Alioune Badara Mbengue etc). Il a fallu l’arrivée de la première alternance politique sous Me Abdoulaye Wade pour que le mythe de ce beau patrimoine de l’Etat s’effondre. A l’origine, la mainmise de l’ancien ministre Pape Samba Mboup. Car après s’être l’appropriée « légalement »,  il a vendu cette résidence étatique  à des hommes d’affaires  d’origine libanaise comme un vulgaire verger de Sangalkam destiné aux morcellements de promoteurs immobiliers ou de spéculateurs fonciers. Un officier supérieur de l’Armée habitant le quartier s’est confié au « Témoin » en ces termes : « Ici, on l’appelle le quartier général !  La plupart des villas sont des résidences de fonction à l’architecture  coloniale voire historique. Donc, elles sont répertoriées dans le lot des sites classés que personne n’a le droit de transformer comme il l’entend. Les rares propriétaires privés ont le droit de reconstruire ou retaper  leur villa, mais la hauteur est strictement limitée à R+1. Et  si les autorités politiques et militaires laissent construire cet immeuble R+11, ce serait ouvrir la boite de Pandore car toute personne peut se lever,   un beau jour, chercher des moyens pour ériger sa villa en R+15 ou 20. D’autres promoteurs immobiliers pourront même transformer leur résidence en hôtel ou centre commercial. L’immeuble dit « Brière de l’Isle » (R+11) à usage d’habitation est un très mauvais exemple, même si c’était une exception voire une pagaille de l’ancien régime de Me Wade.  Pire, si on laisse construire un R+11, toute personne à partir de la terrasse et munie de jumelles pourra observer les moindres mouvements de l’état major général des Armées ou camp Dial Diop situé à quelques dizaines de mètres de là » dit-il, histoire de prévenir les autorités politiques et militaires. 
Mercredi 11 Mai 2016




1.Posté par ANONYME le 12/05/2016 12:47
LA QUESTION A POSER C'EST DE SAVOIR COMMENT PAPE SAMBA MBOUP EST DEVENU PROPRIETAIRE DE CETTE VILLA ????????????? QUI APPARTENAIT A L'ETAT



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