Didier Awadi, qui se définit comme un « artiste africain avec un passeport sénégalais », leader du groupe Positive Black Soul formé en 1989 au Sénégal, s’érige contre le troisième mandat en Afrique. Par tous les moyens culturels mis à sa disposition, il essaie de parler de l’Afrique. Par passeport sénégalais, Awadi dit qu’il faut comprendre qu’il est Africain, avec un passeport sénégalais. « Mon père vient du Bénin, ma mère du Cap-Vert. Du côté paternel, notre famille s’élargit jusqu’au Nigéria alors que du côté de ma mère, c’est un gros métissage, de la Guinée Bissau, ça remonte jusqu’en Inde. Donc, j’ai un mélange de sang dans mes veines. Je suis totalement africain, né, grandi et tout fait au Sénégal. J’attends désormais le passeport africain, j’ai déjà la carte d’identité de l’Afrique de l’Ouest», explique ce monument du rap sénégalais.
Didier Awadi qui a collaboré musicalement avec de nombreux artistes parmi lesquels, l’Ivoirien Tiken Jah Fakoly vit «mal» ce qui se passe dans certains États du continent. Surtout en Afrique de l’Ouest, où il dit constater un recul démocratique. «Ces histoires de troisième mandat, ça ne tient plus la route. En Guinée, en Côte d’Ivoire, les gens sont dans le troisième mandat. Alpha Condé et Alassane Ouattara jouent avec la constitution. C’est juste scandaleux», analyse l’ancien lauréat du Prix RFI du meilleur artiste francophone.
Didier Awadi estime que les présidents Condé et Ouattara ont atteint la limite. « En tout cas, toutes les dernières générations ne sont pas prêtes à accepter ça. Au Sénégal, pour moi, c’est impensable de parler d’un troisième mandat. il faut qu'il le dise clairement, comme il l'a mis dans la constitution avec des arguments clairs. Cela ne doit pas être seulement au Sénégal, cela doit être partout », dit l’artiste qui s'estime très heureux de sa carrière musicale.
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