Sport Sénégalais : Let’s talk Business ! (Par Ndongo Ndiaye)


                                                                                                                                               Réduire aujourd’hui le sport à sa seule dimension sociale est insensé. C’est vrai que le sport unit les peuples, raffermit les liens et forme l’individu à être un meilleur citoyen. Vaincre dans l’honneur ou perdre dans la dignité, c’est comme cela que la grandeur des hommes ou des femmes se mesure, c’est aussi ainsi que se définit la sportivité.
Le sport a réussi là où la diplomatie a été impuissante. Nelson Mandela faisait allusion au Rugby en disant : « That game that made our nation ». Quand Madiba, vêtu d’un maillot des springboks, tendit la coupe du monde au capitaine François Pienaar, l’Afrique du sud avait définitivement tourné la page de l’Apartheid pour devenir cette nouvelle nation arc-en-ciel. La coupe du monde de football de 1938 avait retardé d’un an la dévastatrice deuxième guerre mondiale, cela fait le secret du sport. Le légendaire match de football Iran-Irak qui s’était soldé par un score à égalité de 2 buts partout, montra à la face du monde, qu’il était possible de faire la paix entre ces deux nations rivales. Le chroniqueur du jour avait parlé du « match de l’espoir arbitré par Dieu ».
Le sport représente tout cela, mais autour de ces valeurs citoyennes et humaines, se cache une valeur marchande d’un potentiel inestimable « it’s a business, a big business ». Le Président de la fédération jamaïcaine d’athlétisme me disait : « Quand mes frères africains investissent pour trouver des mines d’or, nous jamaïcains investissons à trouver le prochain Usain Bolt ». L’athlétisme, me disait-il, leur a apporté plus de 800 millions de dollars en 2014 et le phénomène Bolt a créé directement ou indirectement plus de 16000 emplois.
Le sport repose sur trois piliers : l’Etat, les collectivités locales et le secteur privé. Le Président Macky Sall a ouvert le bal en décidant de construire un palais des sports moderne pour répondre à la demande du monde sportif ; Il s’agit désormais pour les collectivités locales et le secteur privé de Lui emboiter le pas en jouant leur partition. Faites-le pour le peuple sénégalais et pour sa jeunesse ou alors faites-le pour vous-mêmes : « Do it for the money » Qui de ces grandes multinationales veut amadouer les 65% de la population sénégalaise, cette jeunesse qui attend que les grandes entreprises parient sur elle ? Mansour est prêt pour abriter le grand Orange Sports Center de St Louis. Appelle Alioune ! « And let’s talk business ! ». Mes amis de Tigo ou d’Expresso ne se laisseront pas faire parce que s’ils trainent le pas, Eiffage va leur damer le pion. La nouvelle tendance est claire, il faut investir dans la jeunesse et dans le sport : « you’ll make money and you’ll friends ! »
Aux nouveaux Maires du Sénégal, Vous auriez tous aimé que la grande Aya Traoré fût native de votre commune ; mais que faites-vous pour que ce rêve soit, un jour, une réalité ? Don’t tell me : « on n’a pas d’argent ». 3 millions par année pendant 10 ans et le complexe sportif communautaire de Thilmakha est érigé au grand bonheur des jeunes et des écoles de la commune.
La course est lancée et chaque localité doit s’engager à nous aider à trouver le prochain Usain Bolt, le prochain Gorgui Sy Dieng, la prochaine Astou Traoré ou même le futur Sadio Mané.
Le Temps est au business du sport : KU YEEX NIAK !
 
Ndongo Ndiaye
Conseiller Technique du Président de la République
En charge de la jeunesse et des sports.
Jeudi 8 Octobre 2015




1.Posté par Tapha le 10/10/2015 00:09
monsieur Ndiaye, votre ami jamaïcain a tout compris. Le rayonnement sportif rapporte Bien plus que les classements Doing business, tansparancy ou sais-je encore. La politique de jeunesse c'est l'éducation, la formation professionnelle mais aussi le sport. Il faut donner aux jeunes toutes les opportunités pour qu'ils s'expriment.
De ce point de vue je salue la décision du Prsident de la république, mais j'ai l'impression qu'elle ne s'intègre pas dans un cadre politique globale. C'est dommage.
Vous parlez de l'implication des collectivités locales. Ok. Mais je crois que c'est l'état qui donner le tempo. Des infrastructures de dimension internationales il n'y a que l'état qui peut les réaliser.
J'ai tantôt d'éducation et de jeunes. Je pense que dans sa politique de développent actuelle des universités, l'état doit y griffer le développement d'infrastructures sportives. Une université ce n'est pas seulement des amphi, des salles et des labos. Chaque université devrait d'un minimum s'équipemnts sportifs et on doit faire une norme. Même pour les lycées il devrait en être de même. Chacun de ces établissements doit disposer d'un terrain de foot et de basket fonctionnel. Faisons en une norme.



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