Spéculation foncière : La face hideuse d’un pillage

Prés de 844. 976 hectares se trouvent les mains d’une poignée de personnes et de sociétés qui se sucrent sur le dos des populations locales.


Une enquête de la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (Copagen) et du Réseau d’études des dynamiques transnationales et de l’action collective (Redtac) révèle le vaste pillage des terres sénégalaises par une poignée de personnes et d’entreprises.
Elles trônent sur 844 976 hectares cédés à de vils prix, si ce ne sont pas des attributions entachées d’irrégularités. Selon Libération, le plus grand braquage a été sans doute signé à Mbane où des autorités de l’ancien régime et des étrangers disposent de 240 000 hectares. Là où 200 000 hectares ont été cédés à Sen éthanol entre Nguith, Ronkh et Diama. L’enquête révèle également qu’un privé, Durabulis, dispose de 5 000 hectares à Ronkh.
Une autre entreprise, Sbe Sénégal Sarl, a bénéficié de 300 hectares à Beud Dieng alors qu’un ancien du régime s’est vu attribuer 50 hectares à Sangalkam. Quant à la Société familiale française (Ani), elle a 500 hectares à Sédhiou là où Djolof Sa se taille 30 000 hectares à Syer (Louga). Une structure espagnole, Usine fer Métal s’est accaparée de 350 hectares à Potou alors qu’une autre entreprise appartenant à une personne de la même nationalité exploite entre Saraya, Tombronko et Bandafassi 80.000 hectares sous couvert de la société Linka.
Dangoté, au nom d’une culture de canne à sucre qui n’a jamais vu le jour, s’est vu octroyer 40 000 hectares alors que le groupe Foras roule sur 100 000 hectares dans le même endroit, mais aussi dans l’Anambé.
Un investisseur français «tient » 300 hectares à Diama alors qu’un homme d’affaires italien possède 110 hectares dans la même localité. Quant à la société italienne Jatropha Technologie Farm, elle a 2 000 hectares entre Ndoga Babacar et Tamba. Pendant ce temps, le nommé Hayat se taille 3 150 hectares à Wassadou, la société italienne African national oil corporation 2 000 hectares près de Dianké Souf et à Ourour, les sociétés Carnegie et Astron 40 964 hectares près de Niafrand, Mineral deposits limited (Mdl) 44 500 hectares entre Mboro, Diogo et Fass Boye.
A Saint-Louis, l’enquête informe que «de très grandes superficies sont actuellement entre les mains des privés qui ont acheté les terres jusqu’aux abords des villages (Ndoyène et Yadé)». Le rapport ajoute : «Les hommes politiques originaires de chaque zone, notamment des parlementaires partisans de l’ex régime de Me Wade et originaires de la localité, s’y sont adonnés sans retenue. Ces derniers ont effectué un lobby au niveau national et local pour l’installation des projets dans les différentes zones souvent après leur rejet par les populations locales ou riveraines.
A la chute du régime certain d’entre eux ont retourné leurs vestes tout en déclarant avoir été abusés et s’érigent (désormais) en opposants à l’installation de certains projets ». C’est dire...
Jeudi 8 Octobre 2015




1.Posté par NTS le 08/10/2015 13:42
IL faut récupérer tous les biens de l'ancien régime. ce sont des criminels sans foi ni loi.



Dans la même rubrique :