A l’origine du référendum, il y a bien eu donc un avis préalable du Conseil constitutionnel qui a abouti à un texte définitif qui a tenu compte des remarques de la Haute Juridiction.
Nous l’avions écrit dans une récente contribution (http://www.socialisme-republiquesn.org/social/mandat-referendum/68-mandat-referendum/1611-avis-ou-décision-du-conseil-constitutionnel-mais-quelle-est-la-question), quelques soient les imperfections du droit positif sénégalais et les motivations du CC, il est heureux que le Président de la république se soit conformé à l’avis/décision rendu par le CC.
La doctrine peut critiquer un acte rendu par le CC et c’est son rôle. Cela participe du débat doctrinal normalement annonciateur de corrections et d’évolutions du droit positif. Mais les institutions de la République, à commencer par le Président, se doivent d’appliquer la décision/avis, si imparfaite ou critiquable qu’elle soit. Il y va du respect et de l’indépendance du pouvoir judiciaire ainsi que de l’équilibre des pouvoirs.
Maintenant, en perspective du référendum, la question de la qualification de l’acte du CC ou du reniement de Macky Sall doit être derrière nous. Pourquoi ?
D’abord pour les raisons ci-avant évoquées, nous pensons que la qualification et le contenu de l’acte rendu par le CC importaient moins que sa portée symbolique et ses conséquences pratiques sur le jeu institutionnel.
Ensuite le prétendu reniement de Macky Sall sur son engagement de diminuer le mandat en cours, même s’il était juridiquement avéré et sociologiquement condamnable, ne saurait vider le projet de texte de son utilité. En effet, il ne faudrait pas ramener le référendum à la personne de Macky Sall comme le font l’opposition et une partie de la société civile et inconsciemment ou maladroitement le régime en place.
Enfin, il est bien trop tard car le texte est définitif et à défaut d’un report ou de coup de théâtre de dernière minute, il faudra s’en satisfaire et se résoudre à voter oui ou non.
Assurément on peut critiquer le projet de texte, dire qu’il ne recouvre pas toutes les conclusions des assises nationales ou de la CNRI, qu’il est mal rédigé, qu’il est incomplet etc., Mais il a le mérite d’exister et Rome ne s’est pas fait en un seul jour.
Bien évidemment, nous n’accordons aucun crédit à certaines accusations farfelues et dénuées de tout fondement sérieux portées au texte et relatives à une prétendue volonté d’instauration de l’homosexualité ou d’atteinte à la laïcité. Elles relèvent plus, disons le tout net, de tentatives de manipulation de la part d’opposants revanchards, d’errements de citoyens mal informés et qui ne maîtrisent pas la matière juridique, de soubresauts de chefs religieux en mal de reconnaissance ou de membres de la société civile politiques encagoulés ou en mal d’existence.
Nul ne peut objectivement nier que le texte soumis au référendum constitue, en soi, indépendamment de toute lecture ou interprétation politicienne, une avancée indéniable sur le terrain démocratique. Pour cette seule, globale et principale raison nous voterons Oui.
Nous voterons Oui parce le référendum n’est pas l’outil par lequel sanctionner Macky Sall même s’il y a de fait confusion entre le référendum et sa personne. Si certains pensent devoir le sanctionner, ils devraient attendre les législatives ou la présidentielle pour ce faire. Voter contre le référendum ce n’est pas sanctionner Macky Sall mais c’est se sanctionner soi-même et sanctionner le peuple, principal bénéficiaire des réformes préconisées. Prétendre sanctionner Macky Sall pour un soi-disant Waakh Wakheet (reniement) en votant Non est contreproductif, car cela revient à empêcher une évolution positive au bénéfice de la République et non de Macky Sall
Nous voterons Oui parce que les principaux points de la réforme sont tirés des conclusions des assises nationales via la CNRI. On ne peut pas avoir participé aux travaux des Assises et refuser des points de réformes qui en seraient issus. Cela reviendrait à se renier soi-même. Il est vrai que l’on pouvait s’attendre à une révision plus complète. Mais « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras »…
Nous voterons Oui pour ne pas laisser perdurer les mandats de 7 ans et le statu quo actuel.
Nous voterons Oui parce qu’accessoirement, nos adversaires d’hier sont nos adversaires d’aujourd’hui. Nous ne pouvons renier les principes fondant notre action pour nous allier avec ceux que nous avons combattus hier, qui n’ont pas changé, qui n’ont pas fini de rendre compte au peuple de leurs errements récents et qui osent vouloir donner des leçons de vertu ou de probité morale. Nous n’avons pas la mémoire courte. Ces politiciens de métiers veulent se servir du Non pour obtenir un désaveu populaire de Macky Sall et satisfaire des intérêts personnels et un amour propre d’opposants et sans doute essayer d’installer le pays dans une zone de turbulences socio-politiques dont il n’a nullement besoin.
Donc nous voterons Oui pour le projet de révision, même incomplet et imparfait, car il permet dans l’ensemble une consolidation de nos institutions et un renforcement des droits des citoyens. Nous voterons Oui pour ne pas reporter à un lendemain incertain la réduction de la durée du mandat et pour empêcher la possible perpétuation des mandats présidentiels « à l’africaine ». Nous voterons Oui pour ne pas priver la République d’une réelle opportunité d’évolution démocratique.
Ibrahima NDIAYE
Mouvement pour le Socialisme et la République
Nous l’avions écrit dans une récente contribution (http://www.socialisme-republiquesn.org/social/mandat-referendum/68-mandat-referendum/1611-avis-ou-décision-du-conseil-constitutionnel-mais-quelle-est-la-question), quelques soient les imperfections du droit positif sénégalais et les motivations du CC, il est heureux que le Président de la république se soit conformé à l’avis/décision rendu par le CC.
La doctrine peut critiquer un acte rendu par le CC et c’est son rôle. Cela participe du débat doctrinal normalement annonciateur de corrections et d’évolutions du droit positif. Mais les institutions de la République, à commencer par le Président, se doivent d’appliquer la décision/avis, si imparfaite ou critiquable qu’elle soit. Il y va du respect et de l’indépendance du pouvoir judiciaire ainsi que de l’équilibre des pouvoirs.
Maintenant, en perspective du référendum, la question de la qualification de l’acte du CC ou du reniement de Macky Sall doit être derrière nous. Pourquoi ?
D’abord pour les raisons ci-avant évoquées, nous pensons que la qualification et le contenu de l’acte rendu par le CC importaient moins que sa portée symbolique et ses conséquences pratiques sur le jeu institutionnel.
Ensuite le prétendu reniement de Macky Sall sur son engagement de diminuer le mandat en cours, même s’il était juridiquement avéré et sociologiquement condamnable, ne saurait vider le projet de texte de son utilité. En effet, il ne faudrait pas ramener le référendum à la personne de Macky Sall comme le font l’opposition et une partie de la société civile et inconsciemment ou maladroitement le régime en place.
Enfin, il est bien trop tard car le texte est définitif et à défaut d’un report ou de coup de théâtre de dernière minute, il faudra s’en satisfaire et se résoudre à voter oui ou non.
Assurément on peut critiquer le projet de texte, dire qu’il ne recouvre pas toutes les conclusions des assises nationales ou de la CNRI, qu’il est mal rédigé, qu’il est incomplet etc., Mais il a le mérite d’exister et Rome ne s’est pas fait en un seul jour.
Bien évidemment, nous n’accordons aucun crédit à certaines accusations farfelues et dénuées de tout fondement sérieux portées au texte et relatives à une prétendue volonté d’instauration de l’homosexualité ou d’atteinte à la laïcité. Elles relèvent plus, disons le tout net, de tentatives de manipulation de la part d’opposants revanchards, d’errements de citoyens mal informés et qui ne maîtrisent pas la matière juridique, de soubresauts de chefs religieux en mal de reconnaissance ou de membres de la société civile politiques encagoulés ou en mal d’existence.
Nul ne peut objectivement nier que le texte soumis au référendum constitue, en soi, indépendamment de toute lecture ou interprétation politicienne, une avancée indéniable sur le terrain démocratique. Pour cette seule, globale et principale raison nous voterons Oui.
Nous voterons Oui parce le référendum n’est pas l’outil par lequel sanctionner Macky Sall même s’il y a de fait confusion entre le référendum et sa personne. Si certains pensent devoir le sanctionner, ils devraient attendre les législatives ou la présidentielle pour ce faire. Voter contre le référendum ce n’est pas sanctionner Macky Sall mais c’est se sanctionner soi-même et sanctionner le peuple, principal bénéficiaire des réformes préconisées. Prétendre sanctionner Macky Sall pour un soi-disant Waakh Wakheet (reniement) en votant Non est contreproductif, car cela revient à empêcher une évolution positive au bénéfice de la République et non de Macky Sall
Nous voterons Oui parce que les principaux points de la réforme sont tirés des conclusions des assises nationales via la CNRI. On ne peut pas avoir participé aux travaux des Assises et refuser des points de réformes qui en seraient issus. Cela reviendrait à se renier soi-même. Il est vrai que l’on pouvait s’attendre à une révision plus complète. Mais « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras »…
Nous voterons Oui pour ne pas laisser perdurer les mandats de 7 ans et le statu quo actuel.
Nous voterons Oui parce qu’accessoirement, nos adversaires d’hier sont nos adversaires d’aujourd’hui. Nous ne pouvons renier les principes fondant notre action pour nous allier avec ceux que nous avons combattus hier, qui n’ont pas changé, qui n’ont pas fini de rendre compte au peuple de leurs errements récents et qui osent vouloir donner des leçons de vertu ou de probité morale. Nous n’avons pas la mémoire courte. Ces politiciens de métiers veulent se servir du Non pour obtenir un désaveu populaire de Macky Sall et satisfaire des intérêts personnels et un amour propre d’opposants et sans doute essayer d’installer le pays dans une zone de turbulences socio-politiques dont il n’a nullement besoin.
Donc nous voterons Oui pour le projet de révision, même incomplet et imparfait, car il permet dans l’ensemble une consolidation de nos institutions et un renforcement des droits des citoyens. Nous voterons Oui pour ne pas reporter à un lendemain incertain la réduction de la durée du mandat et pour empêcher la possible perpétuation des mandats présidentiels « à l’africaine ». Nous voterons Oui pour ne pas priver la République d’une réelle opportunité d’évolution démocratique.
Ibrahima NDIAYE
Mouvement pour le Socialisme et la République