Situation politique du pays : Pape Malick Ndour rejette le Référentiel 2050 et défie le gouvernement sur la manipulation des chiffres de l'ancien régime


Depuis la présentation du Référentiel Sénégal 2050 par le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye, en compagnie de son Premier ministre, Ousmane Sonko, les critiques de l’opposition n’ont cessé de se multiplier. Après avoir vivement critiqué la gestion de l’ancien régime, qualifiant sa gouvernance de catastrophique et l’accusant d’avoir manipulé les chiffres, le gouvernement actuel fait face à une riposte féroce de l’Alliance pour la République (APR).

Le 18 octobre 2024, lors d'une conférence de presse, les leaders de l’APR ont exprimé leurs doutes quant aux allégations du Premier ministre. Pape Malick Ndour, ancien ministre de la jeunesse, a ouvertement accusé le gouvernement de manipulation, affirmant que "le FMI ne prend même pas au sérieux" le travail actuel du gouvernement, car selon lui, l’institution n’a jamais mentionné le projet Sénégal 2050 dans ses communications officielles.

Poursuivant sa critique, Pape Malick Ndour a dénoncé le manque à gagner en matière de fiscalité, affirmant que le Sénégal, sous la gestion du régime de Macky Sall, est toujours resté droit dans ses bottes concernant les recommandations du FMI. Il déplore la soumission des nouvelles autorités qui, selon lui, ont accepté de réduire les subventions, ce qui, selon ses prédictions, entraînera une flambée des prix dans un avenir proche.

En ce qui concerne les chiffres de la dette publique extérieure, l’ancien ministre a interpellé la Cour suprême, qui a le droit de veto sur la contraction de ce type de dette. Il a mis au défi l'institution de clarifier si elle a été complice dans l’omission de la comptabilisation de cette dette.

Dans cette même dynamique, Pape Malick Ndour a aussi questionné la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), rappelant que cette institution est informée de toutes les dettes extérieures contractées par ses membres, y compris le Sénégal. Il a ainsi mis au défi Mohamed Al Aminou Lô, secrétaire général de la présidence et ancien cadre de la BCEAO, d’affirmer ou d'infirmer : s’il est possible qu'une dette extérieure échappe à l'enregistrement par cette institution sous-régionale.

Vendredi 18 Octobre 2024
Alain Bonang



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