Mediapart, le journal qui a ouvert la boite de Pandore, relativement au financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, enfonce un coin en dévoilant le contenu des auditions face aux policiers lors de la garde à vue de l’ex-chef d’Etat, les 20 et 21 mars. Le journal nous informe que, cerné par les enquêteurs, l’ex-patron de l’Ump s’est défaussé sur son entourage de premier cercle composé de Claude Guéant et de Brice Hortefeux. Il se trouve que d’après le compte-rendu dressé de cette audition et parcouru par Dakaractu, Sarko à éprouver de la peine pour prouver son innocence, notamment quand il déclare n’avoir pas été au courant des rendez-vous au ministère de l’Intérieur entre Takieddine et son ex-directeur de cabinet. « Que Brice Hortefeux à titre personnel ait pu le fréquenter, c’est sa décision », a-t-il d’abord déclaré au sujet de son ami de quarante ans, ancien ministre de l’intérieur. « Je ne sais pas quand, et combien de fois, [Ziad Takieddine] a vu M. Guéant, il s’en expliquera », a-t-il ensuite dit de celui qui fut longtemps son bras droit, directeur de cabinet au ministère de l’intérieur, directeur de campagne durant l’élection de 2007, puis secrétaire général de l’Elysée après 2007 », relate notre confrère.
« Contrairement à ce qu’il a laissé entendre, jeudi 22 mars, sur TF1, l’ancien président de la République était informé depuis le 7 février dernier de sa future audition « en qualité de mis en cause » par les enquêteurs de l’Office anticorruption (OCLCIFF), dans l’affaire des financements libyens », livre Mediapart ; non sans révéler que « l’ex-chef de l’Etat a montré des signes de faiblesse patents face aux policiers lors des six interrogatoires qu’il a subis en garde à vue les 20 et 21 mars, puis face aux juges d’instruction Serge Tournaire, Aude Buresi et Clément Herbo ». « Ces derniers, selon notre source, lui ont finalement signifié, le 21 mars, à 16h37, dans les locaux mêmes de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine), une triple mise en examen pour « corruption passive », « financement illicite de campagne électorale »et « recel de détournements de fonds publics libyens ».
« En un mot, Nicolas Sarkozy est formellement soupçonné par la justice d’avoir été stipendié par une puissance étrangère, et non des moindres : la dictature libyenne de Mouammar Kadhafi (1942-2011) », conclut Mediapart. Qui s’étonne : « Une première dans l’histoire de la République ».
« Contrairement à ce qu’il a laissé entendre, jeudi 22 mars, sur TF1, l’ancien président de la République était informé depuis le 7 février dernier de sa future audition « en qualité de mis en cause » par les enquêteurs de l’Office anticorruption (OCLCIFF), dans l’affaire des financements libyens », livre Mediapart ; non sans révéler que « l’ex-chef de l’Etat a montré des signes de faiblesse patents face aux policiers lors des six interrogatoires qu’il a subis en garde à vue les 20 et 21 mars, puis face aux juges d’instruction Serge Tournaire, Aude Buresi et Clément Herbo ». « Ces derniers, selon notre source, lui ont finalement signifié, le 21 mars, à 16h37, dans les locaux mêmes de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine), une triple mise en examen pour « corruption passive », « financement illicite de campagne électorale »et « recel de détournements de fonds publics libyens ».
« En un mot, Nicolas Sarkozy est formellement soupçonné par la justice d’avoir été stipendié par une puissance étrangère, et non des moindres : la dictature libyenne de Mouammar Kadhafi (1942-2011) », conclut Mediapart. Qui s’étonne : « Une première dans l’histoire de la République ».
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