Sale temps à la Direction de la protection et de la surveillance des pêches : Les 150 millions du navire de Palamas divisent les agents et le directeur

Le torchon brûle entre le Collectif des syndicats de l’administration des pêches (Cosap), la Direction de la protection et de la surveillance des pêches (Dpsp) et la Marine nationale. En effet, le Cosap ne cautionne pas l’attitude du Directeur de la Dpsp qui a attribué l’amende d’un navire pris en flagrant délit de pêche à la Marine. Face à la presse, hier, les agents ont menacé d’étaler un plan d’action pour dénoncer cet acte non conforme à la loi.


Sale temps à la Direction de la protection et de la surveillance des pêches : Les 150 millions du navire de Palamas divisent les agents et le directeur
Le 12 mai dernier, lors d'une mission de surveillance des pêches avec la vedette "Baye Sogui" de la DPSP, ce navire a été pris en flagrant délit de pêche sans autorisation dans les eaux sous juridiction sénégalaise et verbalisé par El Hadji Habib Badiane, agent de la Dpsp en sa qualité d’inspecteur pour le contrôle des navires, a informé le Cosap, face à la presse, hier, à la Maison du travail Iba Ndiaye Diadji (Soprim, Dakar).
Selon M. Badiane dans les colonnes de Libération, cette somme devait être répartie suivant le décret 91-600 du 18 juin 1991, fixant la répartition des amendes en matière de pêche. Ainsi, les 20% devaient revenir à la structure responsable de l’arrestation, 10% aux agents, 15% aux agents verbalisateurs et aux tiers, 45% à la caisse d’encouragement à la pêche et aux industries annexes et les 10% restantes aux industries chargées de la surveillance des pêches (Dpsp).
Seulement, note-t-il, «à notre grande surprise, le directeur de la Dpsp, a arbitrairement pris la décision d’octroyer la paternité de cet arraisonnement à la Marine Nationale.»
Poursuivant, il dira que «le Collectif juge cette décision entachée d’une erreur manifeste d’appréciation et d’une volonté inavouée de phagocytose et de militarisation de la Dpsp qui, conformément aux textes en vigueur, est une structure administrative civile.»
«Nous nous sommes déjà adressés au directeur pour le ramener à la raison, mais il semble que l’alerte donnée n’a pas servi à grand-chose. Si, tout ce qui a été fait jusqu’à présent ne peut servir à quelque chose, le Collectif utilisera tous les moyens légaux pour préserver ses intérêts au nom de la théorie des droits acquis. Ce que nous demandons au directeur de la Dpsp n’a rien d’extraordinaire, il s’agit seulement d’avoir du respect pour ses prédécesseurs et surtout aux vaillants travailleurs de la Dpsp», explique Souleymane Aw, chargé des affaires juridiques.
Il affirme qu’en tout état de cause, le Collectif est déterminé à faire face au Directeur de la Dpsp. «Nous ne ménagerons aucun effort pour le déroulement du plan d’action établi à cet effet», dit-il. Le Collectif est constitué du Syndicat national des techniciens de l’océanographie et des pêches maritimes (Syntopm), du Syndicat national des observateurs des pêches (Snop) et enfin du Syndicat national des agents de la pêche (Synap).
Jeudi 17 Septembre 2015




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