SÉNÉGALAIS DEBOUT ! DANS LE SILLAGE DU COMBAT.


Aujourd’hui que tout le monde se bat de toutes ses forces, les corporations de toute nature usent de tous les moyens dont elles disposent, pour prendre part à l’effort de guerre. Cette guerre mondiale contre cet ennemi invisible, unique et fort, pour le moins, dévastateur. 

 

Les peuples du monde, dans leurs diversités raciales, religieuses, culturelles, voire dans leur hétérogénéité, sous peine de disparaitre, s’agrègent en une homogénéité, le bloc de l’humain, faisant corps avec eux même, dans un même but, celui de la construction de l’arme fatale devant exterminer l’envahisseur commun. Notre pays, membre du concert des nations – en atteste son héroïque combat -, s’inscrit dans la recherche effrénée de cet outil, capable de désamorcer cette bombe biologique, le CORONAVIRUS.

 

L’analyse du nombre de malades enregistré depuis l’attaque de l’ennemi, du cycle croissant de guérison des victimes, fruits, à coup sûr, de travaux d’étudiants, de chercheurs, d’hommes de sciences, de sénégalais de tout bord, suivant les rigoureuses directives de l’État, avec à sa tête le Président de la République, conjuguent au présent leurs efforts à ceux de notre vaillant personnel médical, qui, il faut le dire, se sublime de jour en jour, faisant notre fierté aux yeux du monde. Que dis - je ? Du 1ercas à la date du 02 Mars 2020, à 314 cas au 15 d’avril, 190 guéris, 121 en traitement, 1 évacué et deux décès, l’ennemi progresse et bute sur la ténacité et la bravoure de l’adversaire. Ce dernier, bien entrainé et bien formé, s’élève haut, et défie tout sur son passage, par la qualité de son vaillant corps médical, dont la compétence et l’œuvre contredisent une certaine élite, européenne, voire onusienne – je parle de ces professeurs de médecine de l’autre côté de la Méditerranée, et du directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui vivent la honte d’avoir tout faux eu égard à l’Afrique.

 

Sénégalais debout ! Debout pour plus que jamais aller à l’assaut de l’ennemi, par notre appropriation des geste – barrières, notre première prémunition. Debout pour le confinement tant qu’on peut le respecter, si ce n’est une obligation de premier ordre, je dis une obligation vitale, ou indispensable à notre survie, car vivre, c’est survivre. Debout pour qu’au – delà de notre famille, sensibiliser nos proches, Debout et vivre l’actualité, et partant, l’évolution de la pandémie, suivre parcimonieusement les directives officielles de l’État, afin de redoubler d’efforts en affutant nos armes pour vaincre le redoutable adversaire. En un mot, debout et demeurer à l’affût.

 

Sont à saluer les efforts des uns et des autres, je dis de tous les sénégalais quelles que soient leurs stations sociale, professionnelle, et autres, et en premier lieu, ceux de l’État, - il faut l’avouer - qui est toujours debout, à travers tous ses démembrements. Le corps médical, de par son travail apprécié de tous, ici comme ailleurs, mérite tous les honneurs des populations, parce qu’aussi, demeuré debout depuis l’aube de l’assaut de ce poison biologique qui hante les nuits de l’humanité tout entière. C’est l’occasion de lui exprimer toute notre fierté. Professeurs agrégés d’infectiologie, de virologie, de bactériologie, de santé publique et que sais – je, omniprésents dans les médias, médecins, infirmiers, auxiliaires du même corps, nous vous renouvelons toute notre dette de gratitude. Chapeau bas chers concitoyens !

Debout pour participer activement à l’opération de distribution des denrées alimentaires afin que les ménages éligibles puissent en bénéficier. Veiller à ce que, à l’image de la générosité émanant de nombre de nos compatriotes quant à la mise à disposition gracieuse de leurs camions pour l’acheminent des vivres à destination de ces quatre – cent – quarante – deux - milles ménages proposés par le Registre National Unique ( R.N.U.).

 

Debout pour l’état d’urgence sanitaire qui implique l’état d’urgence sociale. Car, est – il besoin de le rappeler - il n’est de confinement sans disposer de quoi mettre sous la dent. Or, pays sous – développé, nous ne pouvons pas déroger à cette règle. Étant entendu, que l’extension de cette opération initiée par le Chef de l’État, nécessite indubitablement une extension pour plusieurs raisons. D’abord, parce que nombreux sont ces compatriotes dignes, valeureux, combattants, volant de leurs propres ailes, pour ne pas citer, entre autres, ces travailleurs en free- lens, non pris en charge, par les institutions ayant produit l’indicateur cité ci – dessus. Je parle de l’A.DI.E., de l’ l’A.N.S.D., et j’en passe. Mais aussi et surtout du fait d’une probable ordonnance étatique de confinement général, si jamais, adviendrait une fulgurante progression des cas communautaires. Osons le dire, ce serait l’unique alternative.

Debout, à l’image de ces volontaires, qui, rien qu’à l’appel du devoir, n’ont pas attendu d’appel officiel, pour offrir leur service à la communauté, via les centres d’assistance sociale. Je parle de ces étudiants en médecine, des infirmiers aspirants et autres, qui ont œuvré, et qui travaillent avec les services sociaux officiels dans le cadre de la sensibilisation des populations eu égard au comportement modèle du moment, tel en est le cas à Mbour, aux dates du 28 Mars et du 04 Avril 2020.

 

Debout en tant qu’organisations communautaires de base (OCB), personnalités indépendantes, acteurs de la vie associative, citoyens avertis, au même titre que les délégués de quartier, dans un élan patriotique, pour que puissent se féconder les contributions des uns et des autres, dans la dynamique d’une meilleure distribution citoyenne de ces denrées.

 

Debout comme les acteurs de cette synergie citoyenne née dès l’appel du Président de la République pour renflouer la Force CPOVID 19 et dont je citerai le patronat qui s’est fait remarquer mais dont certains membres pouvaient, pour ma part, mieux faire, au vu du chiffre d’affaires de leurs sociétés. Pour autant, je ne saurais passer sous silence les autres substantielles contributions de structures comme la SONATEL, le Port Autonome de Dakar, l’homme d’affaire Tahirou SARR, Babacar NGOM de la SEDIMA, Lamine NDIAYE de SABLUX et j’en passe. Bien entendu que la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a.

 

L’appel récent du Khalif général des Mourides à l’endroit des populations pour faire d’avantage preuve de solidarité, en ce moment, s’inscrit dans le même sillage. En témoigne son geste, au seuil de l’apparition du fléau dans notre pays. Quid du milliard offert par cet homme d’affaire mauritanien, en guise d’appui.

 

C’est le lieu de sensibiliser sur le facteur temps tous ces compatriotes debout pour la distribution des vivres. Dès lors que l’activité économique, est, à maints égards, au ralenti, voire bloquée dans certains secteurs ; dès lors que les mouvements financiers entre certains pays sont bloqués ; suivez mon regard vers nos compatriotes de la diaspora  auteurs de substantiels transferts d’argent vers notre pays, entretenant de nombreuses familles, aujourd’hui, confinées comme tout le monde, pour ne pas dire dans le désarroi ; dès lors que poind à l’horizon le confinement général ; dès lors que…, l’heure est à l’urgence dans la tâche, le plus tôt est le mieux. Que les éventuelles querelles propres à certains hommes politiques dans de telles circonstances, soient rangées au Musée des antiquités. Que la Gravité de l’heure soit portée par tous comme un viatique !  

Peut – être, serait-il juste de rappeler que la pauvreté est multidimensionnelle. Elle est complexe et multiforme. En ces instants d’état d’urgence, reconnaissons – le, la plupart de nos concitoyens, parfois insoupçonnés d’infortune, parce que dignes dans leur combat de tous les jours, à l’effet de subvenir aux besoins familiaux, dont ils en sont les uniques soutiens, se sont retrouvés en état d’urgence, je dis sur la dèche, non sans leur altière fierté. Il ne faudrait pas oublier cet aspect. C’est cela aussi le lot d’honnêtes citoyens. Aussi, cet exemple est à verser dans la réflexion.  

 

Étant secrétaire général de l’Association des Ressortissants et Résidents de Dieuppeul, il nous été offerte l’opportunité d’organiser une journée de sensibilisation sur la lutte contre la pauvreté, en 2007. Ce fut sous l’égide de du Projet de Lutte Contre la Pauvreté (PLCP) dirigée par madame Khady Fall NDIAYE, à l’époque. La résolution de ces travaux avait retenu, l’existence réelle de la Pauvreté dans ces quartiers de la SICAP dont la plupart des propriétaires de ses villas acquises au seuil des années soixante, ne sont plus de ce monde. Du coup, la conjoncture aidant, le chômage galopant, de familles de cinq à sept enfants au début, nombre de maisons se sont retrouvées, vingt ans plus tard, avec trois à quatre générations, voire quinze à vingt personnes. Pour ne citer que ce cas et faire l’économie d’une énumération qui ne saurait être exhaustive. Or donc, pourrait être erroné le fait de vouloir accorder le privilège de ce secours au citoyen de la banlieue au détriment de ce dernier, par exemple.

 

Un autre aspect de la pandémie mérite d’être souligné, voire combattu, le mot n’est pas très fort. Arrêtons de stigmatiser les malades. Le patient victime du COVID 19, n’est ni un démon, ni un marginal, encore moins, un damné. Il est tout simplement malade. Atteint d’une maladie du temps et que l’on soigne. Rien ne le prédispose à une station inférieure dans notre échelle sociale communautaire. Cette maladie ignore le statut social – cas de Pape DIOUF -, le statut professionnel – cas du ministre Moustapha GUIRASSI et du premier ministre britannique, Boris Johnson -, le statut religieux – cas du chef religieux de Tambacounda et tutti quanti. 

 

Autant dire que nous avons l’obligation de nous prémunir, d’observer scrupuleusement les consignes édictées per les autorités, de nous faire soigner par les toubibs si peu que nous en souffrions, ce qui est à l’origine de nombre de contaminations dans le corps médical. Que dire de ce paradoxe ? Si tant est qu’il est advenu de perdre la vie, en voulant sauver celle d’autres personnes.

 

Aujourd’hui que tout le monde tire dans la même voie pour vaincre l’ennemi commun, nos frontières étant fermées, mais certaines barrières séparant les nations ont sauté, au forceps. Les civilisations se sont estompées, du moins en ces heures de grande introspection et de lutte hardie. 

 

Une seule civilisation universelle prévaut ; celle de l’humain, c’est-à-dire de l’Homme tout court, de tout l’Homme et de tous les Hommes ; différente de la civilisation de l’universel dont parlait le président SENGHOR. Comme pour emboucher la trompette du Président Macky SALL, qui s’est exprimé en ces termes, dans son Guest éditorial paru dans la livraison du quotidien national Le Soleil du 08 Avril 2020 : « Il est temps de travailler ensemble pour l’avènement d’un nouvel ordre mondial qui met l’humain et l’humanité au cœur des relations internationales. ».

 

Le COVID 19, rappelle à l’humanité toute entière, que l’humain est au centre de tout, que la santé est au centre du développement. Et partant, il suscite la descente des pays développés des nuages d’une virtuelle supériorité au terrain des réalités – en atteste la vulnérabilité de tous - ; ce qui reprécise la place de l’homme dans cette vie. « Les efforts jusque-là menés aux quatre coins de la planète n’ont pas encore permis de découvrir tous les secrets de ce grand inconnu qui a fini de révéler au grand jour les limites de tous les systèmes nationaux, même les plus sophistiqués. Tous les pays, surpris et débordés se sont retrouvés dans une sorte de sauve qui peut, dévoilant au quotidien les lacunes des uns et des autres. », laisse entendre le Président de la République dans le même texteOr donc, c’est l’occasion donnée à l’homme, j’allais dire à la communauté scientifique pour mettre en œuvre ses compétences….

 

Par l’union des cœurs, des esprits, des efforts et des volontés, sous – tendue par la discipline et le civisme, nous parviendrons, sous peu, inéluctablement, à la victoire. C’est possible. Les preuves sont là. Nos concitoyens sont plus que jamais debout ; tel en est le cas de ces étudiants qui viennent de créer le respirateur médical, le robot médical polyglotte, l’appareil éjecteur de gel hydro – alcoolique, et j’en passe. Ensemble pour un nouveau départ !

Sénégalais debout !

 

Mame Abdoulaye TOUNKARA

Citoyen sénégalais

 

Jeudi 16 Avril 2020




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