C'est avec la même simplicité qu'il a vécu qu'il est reparti. L’Afrique vient de perdre un grand homme. Quarante ans après son accession à la tête de l’UNESCO, en 1974, le Professeur Amadou Mahtar Mbow est reparti sur la pointe des pieds, sans avoir jamais dérangé personne. Il est le premier Africain à avoir dirigé l'UNESCO, et même une organisation internationale de cette envergure. Son empreinte sur cette institution est indélébile. Ministre de l'Éducation nationale et de la Culture du Sénégal entre 1952 et 1957, il s'est activement engagé dans la lutte pour l'indépendance. Malgré tous les honneurs que pouvait lui conférer son statut de pionnier, il a choisi de vivre effacé. Les rares fois où on l'a entendu, c'est lorsqu'il revenait dans le débat public pour ramener à la raison, à l'unité. Son parcours exceptionnel avait depuis longtemps une place dans le programme éducatif, mais heureusement, l'université Amadou Mahtar Mbow veillera à le transmettre aux générations futures.
Pour ma part, je garderai toujours précieusement nos discussions. Dans le documentaire que nous avions produit pour marquer les 50 ans de l'indépendance du Sénégal, on peut trouver une leçon inspirante. En effet, quand je lui ai demandé un conseil pour les jeunes, il m’a répondu : “Quand j’étais petit, je me dépêchais de finir de dîner pour aller étudier sous un lampadaire, dans les rues de Louga, au milieu de la nuit. J’aurais pu dire il n’y avait pas de courant chez nous, mais je ne me donnais pas d’excuse pour ne pas étudier. Il faut que les jeunes soient persévérants.“ Il était loin d’imaginer que cette résilience le préparait à un si grand destin.
En ces périodes où la patience et la résilience manquent à beaucoup de jeunes, qui choisissent de risquer leurs vies, je salue le parcours et la vision de ce digne fils d’Afrique. Le Sénégal pleure un rassembleur, un grand ambassadeur qui fut un modèle à plusieurs égards. Jusqu'à son dernier souffle, il a accompagné la jeune génération. Il mérite bien une grande avenue à son nom.
Nos sincères condoléances à sa famille éplorée. Pensées émues à l'endroit de sa si gentille épouse et de sa fille, ma chère tante Awa Mbow Kane. Puisse le bon Dieu leur donner la force de surmonter cette douloureuse épreuve, elle et toute la famille. Je ne la remercierai jamais assez de m’avoir permis de connaître son illustre père et d’apprendre tant de lui.
Merci pour tout très cher Professeur Amadou Mahtar Mbow. Merci de nous avoir accompagnés jusqu'à votre dernier souffle. Reposez en paix. Le Sénégal ne vous oubliera jamais, c'est certain.
Amy Sarr Fall
Pour ma part, je garderai toujours précieusement nos discussions. Dans le documentaire que nous avions produit pour marquer les 50 ans de l'indépendance du Sénégal, on peut trouver une leçon inspirante. En effet, quand je lui ai demandé un conseil pour les jeunes, il m’a répondu : “Quand j’étais petit, je me dépêchais de finir de dîner pour aller étudier sous un lampadaire, dans les rues de Louga, au milieu de la nuit. J’aurais pu dire il n’y avait pas de courant chez nous, mais je ne me donnais pas d’excuse pour ne pas étudier. Il faut que les jeunes soient persévérants.“ Il était loin d’imaginer que cette résilience le préparait à un si grand destin.
En ces périodes où la patience et la résilience manquent à beaucoup de jeunes, qui choisissent de risquer leurs vies, je salue le parcours et la vision de ce digne fils d’Afrique. Le Sénégal pleure un rassembleur, un grand ambassadeur qui fut un modèle à plusieurs égards. Jusqu'à son dernier souffle, il a accompagné la jeune génération. Il mérite bien une grande avenue à son nom.
Nos sincères condoléances à sa famille éplorée. Pensées émues à l'endroit de sa si gentille épouse et de sa fille, ma chère tante Awa Mbow Kane. Puisse le bon Dieu leur donner la force de surmonter cette douloureuse épreuve, elle et toute la famille. Je ne la remercierai jamais assez de m’avoir permis de connaître son illustre père et d’apprendre tant de lui.
Merci pour tout très cher Professeur Amadou Mahtar Mbow. Merci de nous avoir accompagnés jusqu'à votre dernier souffle. Reposez en paix. Le Sénégal ne vous oubliera jamais, c'est certain.
Amy Sarr Fall
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