Roselyne FEBVRE.- Valérie, vous souhaitiez parler du Sénégal.
Valérie GAS.- Oui. Vous avez un lien particulier avec le Sénégal. Comment vous voyez la campagne électorale qui s'engage là-bas et la candidature de Youssou N'Dour ?
Rama YADE.- Oh, j'ai assez à faire avec mes propres campagnes, vous savez, pour ne pas aller me chercher des ennuis sur la campagne sénégalaise. Surtout que les Sénégalais ont une culture politique assez extraordinaire. Ce qui me frappe, c'est que c'est un pays profondément démocratique. Déjà. C'est la première chose. On a souvent dit : « exception africaine », expression que j'ai toujours trouvée assez méprisante d'ailleurs, mais c'est quand même la fierté du Sénégal d'avoir une culture démocratique aussi forte, impulsée par Senghor, puis Diouf qui a su se retirer sans bruit au profit de son principal opposant politique, Wade. Alors oui, j'aimerais beaucoup que le Sénégal continue sur ce chemin démocratique qu'on lui connaît et qui fait sa renommée et son orgueil aussi.
Roselyne FEBVRE.- On peut dire que le chanteur, c'est folklorique, le fait qu'il se...
Rama YADE.- Youssou N'Dour ? C'est un moment historique pour le Sénégal.
Roselyne FEBVRE.- C'est comme si, chez nous, Yannick Noah se présentait.
Rama YADE.- Ah, Youssou N'Dour, c'est Yannick Noah x 10, donc vous imaginez ce que c'est. Au Sénégal, c'est un monument. Moi, c'est le chanteur de mon enfance.
Roselyne FEBVRE.- C'est une star mondiale mais...
Rama YADE.- Youssou N'Dour qui se présente à l'élection présidentielle, c'est du lourd.
Roselyne FEBVRE.- Est-ce que c'est du lourd en politique ?
Rama YADE.- C'est un artiste, un homme engagé. Moi, j'ai beaucoup d'admiration pour lui. C'est un homme d'affaires. C'est quelqu'un qui a su réinvestir tout ce qu'il a gagné en Afrique même. Il n'a pas taillé la route. Il est resté pour investir dans son pays. Maintenant, en tant qu'homme politique, j'avoue que j'ai été un peu surprise parce que j'ai eu plusieurs fois l'occasion de le rencontrer et je n'avais pas soupçonné cela. Mais pourquoi pas ? Je pense qu'il veut secouer le cocotier. Je pense qu'il veut jouer un rôle de vigie. Il a l'autorité pour ça.
Roselyne FEBVRE.- Très bien. Youssou N'Dour qui va secouer le cocotier, dixit Rama Yade. Eh bien merci Valérie. On arrive au terme du rendez-vous RFI avec RFI / France 24. Tout de suite les infos mais on se retrouve. Restez avec nous pour parler sur un ton un petit peu intimiste dans l'aparté avec Rama Yade.
Valérie GAS.- Oui. Vous avez un lien particulier avec le Sénégal. Comment vous voyez la campagne électorale qui s'engage là-bas et la candidature de Youssou N'Dour ?
Rama YADE.- Oh, j'ai assez à faire avec mes propres campagnes, vous savez, pour ne pas aller me chercher des ennuis sur la campagne sénégalaise. Surtout que les Sénégalais ont une culture politique assez extraordinaire. Ce qui me frappe, c'est que c'est un pays profondément démocratique. Déjà. C'est la première chose. On a souvent dit : « exception africaine », expression que j'ai toujours trouvée assez méprisante d'ailleurs, mais c'est quand même la fierté du Sénégal d'avoir une culture démocratique aussi forte, impulsée par Senghor, puis Diouf qui a su se retirer sans bruit au profit de son principal opposant politique, Wade. Alors oui, j'aimerais beaucoup que le Sénégal continue sur ce chemin démocratique qu'on lui connaît et qui fait sa renommée et son orgueil aussi.
Roselyne FEBVRE.- On peut dire que le chanteur, c'est folklorique, le fait qu'il se...
Rama YADE.- Youssou N'Dour ? C'est un moment historique pour le Sénégal.
Roselyne FEBVRE.- C'est comme si, chez nous, Yannick Noah se présentait.
Rama YADE.- Ah, Youssou N'Dour, c'est Yannick Noah x 10, donc vous imaginez ce que c'est. Au Sénégal, c'est un monument. Moi, c'est le chanteur de mon enfance.
Roselyne FEBVRE.- C'est une star mondiale mais...
Rama YADE.- Youssou N'Dour qui se présente à l'élection présidentielle, c'est du lourd.
Roselyne FEBVRE.- Est-ce que c'est du lourd en politique ?
Rama YADE.- C'est un artiste, un homme engagé. Moi, j'ai beaucoup d'admiration pour lui. C'est un homme d'affaires. C'est quelqu'un qui a su réinvestir tout ce qu'il a gagné en Afrique même. Il n'a pas taillé la route. Il est resté pour investir dans son pays. Maintenant, en tant qu'homme politique, j'avoue que j'ai été un peu surprise parce que j'ai eu plusieurs fois l'occasion de le rencontrer et je n'avais pas soupçonné cela. Mais pourquoi pas ? Je pense qu'il veut secouer le cocotier. Je pense qu'il veut jouer un rôle de vigie. Il a l'autorité pour ça.
Roselyne FEBVRE.- Très bien. Youssou N'Dour qui va secouer le cocotier, dixit Rama Yade. Eh bien merci Valérie. On arrive au terme du rendez-vous RFI avec RFI / France 24. Tout de suite les infos mais on se retrouve. Restez avec nous pour parler sur un ton un petit peu intimiste dans l'aparté avec Rama Yade.
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