Raison de l’échec de Amsatou Sow Sidibé et Diouma Diakhaté: Les femmes parlent de candidatures de ‘complaisance’ et de ‘marketing personnel’


Raison de l’échec de Amsatou Sow Sidibé et Diouma Diakhaté: Les femmes parlent de candidatures de ‘complaisance’ et de ‘marketing personnel’
Les faibles résultats obtenus par Amsatou Sow Sidibé et Diouma Diakhaté s’expliquent par l’absence d’une commission chargée de présélectionner les ‘candidats dignes de ce nom’. Raison pour laquelle l’on parle, aujourd’hui, de candidatures de ‘marketing personnel’.

Deux candidates déchues à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle du 26 février dernier se sont distinguées avec un faible score. Amsatou Sow Sidibé est arrivé 12e de la course à la présidentielle avec 5 167 voix, soit un taux de 0,19 %. La ‘candidate des chômeurs’ Diouma Diakhaté figure en dernière place de la compétition électorale avec seulement 3 354 voix, soit un score de 0,12 %. Les raisons ne manquent pas pour expliquer la déroute de ces deux candidates au panel organisé à l’occasion de la célébration de la journée du 08 mars. Le quartier général du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria) a été le cadre ayant accueilli cette rencontre sur le thème suit : ‘Les femmes dans l’espace politique africain’.
Appréciant la défaite de ses ‘sœurs’, la présidente de l’Association des femmes de l’Afrique de l’Ouest (chargée de la promotion de la femme dans l’espace Cedeao), parle de candidatures de ‘plaisanteries’, de ‘complaisance’ et de ‘marketing personnel’. Khady Fall Tall estime qu’il y a des précautions à prendre par tous les candidats avant de décider d’aller prétendre à assurer la fonction de président de la République. ‘Il y a certaines candidatures qui n’ont pas servi à la cause. Il faut que la personne fasse une évaluation personnelle de ses acquis et de ses chances de réussite. C’est-à-dire, l’impact de son apport. Il y a certaines candidatures de plaisanteries et de complaisance qui n’ont pas honoré les Sénégalais’, dénonce Mme Tall.

Le manque de mécanisme est-il à l’origine de la contre performance de ces deux candidates ? ‘Certains pensent qu’il s’agit d’un manque de mécanisme sur lequel elles peuvent s’appuyer et qui expliquerait leur contre performance. Au contraire, ce qui s’est passé est indicateur de leurs résultats. Il y a bien eu deux candidates qui n’ont pas de mécanismes et qui ont eu des scores beaucoup plus honorables’, explique Mme Khady Fall Tall.

Pour changer la donne dans l’avenir, Khady Fall Tall invite l’Etat du Sénégal à faire un tri avec une commission ad hoc composée de personnes indépendantes, chargées de présélectionner les candidats dignes de ce nom. ‘Avec des candidatures de plaisanteries de ce genre, nous pouvons avoir l’effet contraire de ce que nous recherchons’, explique enfin la présidente de l’association des femmes de l’Afrique de l’Ouest.

PARITE
LEGISLATIVES DE JUIN 2012 : Les femmes veulent 50 % des leurs à l’Assemblée

A l’issue de la prochaine élection législative de juin 2012, les femmes veulent avoir une réelle présence à l’Assemblée nationale. En clair, 50 % de femmes députés à l’Hémicycle. Ebrima Sall, ancienne ministre chargé des Relations avec les Institutions sous le régime socialiste et actuelle conseillère municipale à la mairie de Médina prône le rayonnement de la femme sénégalaise en politique et incite à une réelle participation en politique pour inverser la tendance : ‘L’Assemblée nationale de 2012 doit être une Institution de qualité pour faire avancer le pays’.

Pour inverser la tendance, elle estime que les femmes doivent être présentes dans toutes les instances de prise de décision. Aujourd’hui, le fait que ces dernières constituent une majorité importante dans le fichier électoral, du point de vue démographique, fait qu’elle sont utilisées pour servir de poids électoraux aux hommes politiques.


Samedi 10 Mars 2012
Pape NDIAYE -WALF




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