Procès Imam Ndao : L’accusé Ibrahima Mballo aurait bénéficié de la complicité active de membres de Boko Haram


Procès Imam Ndao : L’accusé Ibrahima Mballo aurait bénéficié de la complicité active de membres de Boko Haram
L'un des enjeux du procès de l'Imam Ndao et Cie est également de déterminer si l’accusé a bénéficié de complicités actives. L’interrogatoire de Ibrahima Mballo alias « Abu Moussa », jeudi, a révélé de nombreux contacts avec des interlocuteurs étrangers, sans que le juge n'ait pu les identifier.

Au cours de son procès, il a notamment admis avoir fait spécialement le voyage au Nigéria pour apprendre le Coran. « J’étais parti au Nigéria. Sur le chemin du retour, j’ai été arrêté à Zender, sur la frontière entre le Niger et le Nigeria. C’est là-bas que nous avions fait le change. Nous détenions des faux billets », se rappelle l’accusé.

Abu Moussa apparaît comme ayant eu un rôle central dans la constitution des commandos d'une cellule de terroristes.  Mballo n'a pas nié avoir séjourné à Sambissa, au nord du Nigeria. Il s'est expliqué sur sa radicalisation et ses intentions. Il avoue : « Je reconnais que j'étais parti au Nigéria. Les Jihadistes, je les ai sans doute côtoyés, car j'ai séjourné là-bas, pendant trois mois. Mais, je ne suis pas un terroriste. »

Pour avoir séjourné au camp Boko Haram à Fatkhoul Moubine, Abu Moussa a nié être Jihadiste, répétant vouloir poursuivre des cours sur l'islam au Nigeria. « J’étais parti au Nigéria pour apprendre le Coran et non pas pour faire le hijera (hégire) », a-t-il dit.

L’accusé, 26 ans, ouvrier de bâtiment, aurait prêté allégeance au groupe  Boko Haram. « Je n’ai jamais su que Aboubakr Shekau nous avait offert de l’argent. Sur le site de Fatkhoul Moubine, j’étais hospitalisé », explique encore l’accusé. Le natif de Vélingara a expliqué avoir voyagé dans le but d’augmenter ses connaissances en tant que musulman…  
Jeudi 19 Avril 2018




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