Le ballon d’or George Weah, président de la République du Libéria, est attendu à Dakar ce mercredi pour rencontrer son homologue Macky Sall. Les deux personnalités partagent un signe du destin : elles ont déjoué les pronostics des augures pour, contre toute attente, arriver au plus haut destin politique dans leurs pays respectifs. Personne ne pouvait lire, à l’avance, dans les courbes de la Providence le secret de leurs étoiles. « Les décrets de la fortune sont enveloppés dans un nuage », laisse méditer Machiavel. Pour le cas de Macky Sall, ancien Premier ministre du Sénégal et ancien président de l’Assemblée nationale, c’est le projet de candidature unique avorté du Benno originel qui lui a ouvert le boulevard qui mène au palais. Qui plus est, son statut d’ex-directeur de campagne du président Wade l’avait prédisposé à croire que, malgré la paranoïa sécuritaire hantant une certaine opposition sur fond de polémique autour du projet supposé de dévolution monarchique du pouvoir, on ne pouvait pas frauder pour permettre au pape du Sopi de prolonger son règne. Bref, contrairement à ses concurrents, il a, dans la plus grande discrétion, fait un travail de terrain pour s’accorder une longueur d’avance.
Cependant, son success story, à l’américaine, suscite des vocations dans la perspective de la présidentielle de 2019. De plus en plus, des néophytes « tapent l’incruste » dans le Landerneau pour, profitant de la déchéance de crédibilité qui frappe l’establishment, tenter de réaliser un miracle. De plus, les poursuites contre de potentiels adversaires du candidat sortant, comme Khalifa Sall et Karim Wade, créent un vide que la nature pourrait combler, mieux qu’un Idrissa Seck ou un Malick Gackou.
Aux dernières nouvelles, le patron de presse, entre autres étiquettes, Bougane Guèye Dany, est pressenti candidat par les cancans qui épient son quotidien de célébrité. Pour l’heure, le concerné ne s’est pas encore prononcé sur la question, même s’il fait montre d’un réel engagement social ces derniers temps à travers un discours très radical et propre à ressusciter en l’homme d’affaires le journaliste engagé de Walf Fm.
Si en France la percée de Macron, comme celle de Mitterrand en 1981 à cause de la division dans la famille gaulliste, a pris de court les politologues, au Sénégal le SYSTEME a jusqu’ici rejeté tout corps étranger. On l’a constaté à la présidentielle de 2000 avec le score très faible de Mademba Sock, qui était pourtant, quelques mois plus tôt, auréolé de la popularité tirée de son combat de syndicaliste contre le régime socialiste sous le mode de David contre Goliath. En 2007, trois pelés et un tondu avaient voté pour Petit Mbaye, qui ne s’est pas encore relevé de cette bérézina qui a semblé l’éloigner définitivement de toutes les arènes (politique et sportive). Itou pour l’ex-chef de la diplomatie sous Abdou Diouf, Ibrahima Fall, dont le baptême du feu en 2012 n’avait pas reflété l’éclat du brillant juriste réputé avoir les qualités civiles pour produire une révolution copernicienne. Sur ce registre toujours, l’invalidation de sa candidature n’avait pas permis de savoir ce que pesait réellement le chanteur Youssou Ndour en dehors des foules qui assistent à ses concerts, mais son renoncement, en direction de 2019, est révélateur de sa désillusion.
En outre, les résultats des législatives de 2017 ont démontré qu’il sera difficile pour Abdoul Mbaye de marcher sur les traces d’autres banquiers émérites comme Alassane Ouattara et Yayi Boni.
Pour mémoire, seul feu Demba Dia a, lors des locales de 2009 aux Parcelles Assainies, réussi à éclipser les politiciens, avec « une victoire » qui a fait long feu.
En définitive, sous nos cieux, la politique reste une affaire peu sérieuse pour être confiée à des non-politiques. Est-ce par le fait du clientélisme qui déteint sur des habitudes électorales ou est-ce parce que les « hors Système » sont incapables de déconstruire le discours des politiciens ? Ces derniers auront l’occasion de demander à Weah ce qui différencie les électeurs libériens, qui ont déjà brisé un tabou en choisissant une femme comme présidente de la République, des Sénégalais.
Cependant, son success story, à l’américaine, suscite des vocations dans la perspective de la présidentielle de 2019. De plus en plus, des néophytes « tapent l’incruste » dans le Landerneau pour, profitant de la déchéance de crédibilité qui frappe l’establishment, tenter de réaliser un miracle. De plus, les poursuites contre de potentiels adversaires du candidat sortant, comme Khalifa Sall et Karim Wade, créent un vide que la nature pourrait combler, mieux qu’un Idrissa Seck ou un Malick Gackou.
Aux dernières nouvelles, le patron de presse, entre autres étiquettes, Bougane Guèye Dany, est pressenti candidat par les cancans qui épient son quotidien de célébrité. Pour l’heure, le concerné ne s’est pas encore prononcé sur la question, même s’il fait montre d’un réel engagement social ces derniers temps à travers un discours très radical et propre à ressusciter en l’homme d’affaires le journaliste engagé de Walf Fm.
Si en France la percée de Macron, comme celle de Mitterrand en 1981 à cause de la division dans la famille gaulliste, a pris de court les politologues, au Sénégal le SYSTEME a jusqu’ici rejeté tout corps étranger. On l’a constaté à la présidentielle de 2000 avec le score très faible de Mademba Sock, qui était pourtant, quelques mois plus tôt, auréolé de la popularité tirée de son combat de syndicaliste contre le régime socialiste sous le mode de David contre Goliath. En 2007, trois pelés et un tondu avaient voté pour Petit Mbaye, qui ne s’est pas encore relevé de cette bérézina qui a semblé l’éloigner définitivement de toutes les arènes (politique et sportive). Itou pour l’ex-chef de la diplomatie sous Abdou Diouf, Ibrahima Fall, dont le baptême du feu en 2012 n’avait pas reflété l’éclat du brillant juriste réputé avoir les qualités civiles pour produire une révolution copernicienne. Sur ce registre toujours, l’invalidation de sa candidature n’avait pas permis de savoir ce que pesait réellement le chanteur Youssou Ndour en dehors des foules qui assistent à ses concerts, mais son renoncement, en direction de 2019, est révélateur de sa désillusion.
En outre, les résultats des législatives de 2017 ont démontré qu’il sera difficile pour Abdoul Mbaye de marcher sur les traces d’autres banquiers émérites comme Alassane Ouattara et Yayi Boni.
Pour mémoire, seul feu Demba Dia a, lors des locales de 2009 aux Parcelles Assainies, réussi à éclipser les politiciens, avec « une victoire » qui a fait long feu.
En définitive, sous nos cieux, la politique reste une affaire peu sérieuse pour être confiée à des non-politiques. Est-ce par le fait du clientélisme qui déteint sur des habitudes électorales ou est-ce parce que les « hors Système » sont incapables de déconstruire le discours des politiciens ? Ces derniers auront l’occasion de demander à Weah ce qui différencie les électeurs libériens, qui ont déjà brisé un tabou en choisissant une femme comme présidente de la République, des Sénégalais.
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